Non à l’ouverture d’une ferme de 1200 Taurillons en Alsace
Publié le 25 Octobre 2015
Plusieurs associations de défense de l'environnement ont appelé à la mobilisation contre un projet de ferme de 1.200 taurillons en Alsace, qui a reçu un avis favorable du Conseil départemental de l'environnement, des risques sanitaires et technologiques du Bas-Rhin (Coderst).
Cet avis consultatif doit encore être suivi d'un arrêté préfectoral d'autorisation avant que le projet puisse être mis en œuvre.
"Les fermes-usines et notamment ce projet d'élevage de 1.200 taurillons à Wintershouse ne respectent en rien les principes de l'agriculture paysanne. Vouloir inonder le marché et se soumettre aux diktats de la grande distribution, alors que l'ensemble de la profession est en détresse et le manifeste est tout simplement irresponsable", a dénoncé Bruno Dalprat, des Amis de la Confédération paysanne. L'écologiste Sandrine Bélier, tête de liste d'EELV dans le Grand Est, et l'eurodéputé José Bové ont, pour leur part, condamné un projet "qui menace la santé des populations locales, va à l'encontre du bien-être animal, mène l'agriculture dans le mur du gigantisme, et détruit de nombreux emplois paysans".
Le projet "menace la nappe phréatique et l'ensemble de la santé de la population, pour une production de viande industrielle et de piètre qualité", a également accusé Sandrine Bélier. Le projet avait déjà reçu un avis favorable du commissaire-enquêteur désigné par la préfecture, à la réserve que l'exploitant mette en œuvre "les meilleures techniques disponibles pour réduire les odeurs". Le projet suscite également l'inquiétude d'un "Collectif pour un Développement Durable à Wintershouse".
Ce dernier a demandé au préfet du Bas-Rhin d'organiser une réunion d'information "sur les conséquences susceptibles d'exister en matière de santé, d'attractivité du territoire, de potentielles nuisances et des conséquences sur la valeur des biens immobiliers" que pourrait avoir le projet.