Les plantes communiquent ? (1)

Publié le 23 Mars 2016

Un grand merci à Karin qui nous a adressé cet article très intéressant !
Allo, tu dis quoi ? Les plantes communiquent ?

Allo, tu dis quoi ? Les plantes communiquent ?

Nous avons vu que les plantes savent compter, du moins la Dionnée, voir notre article de lundi, ici.
Oui les plantes communiquent. On le sait depuis longtemps.
Elles communiquent entre elles, vers les autres, appellent la pluie.
1. Elles communiquent entre elles :
En 1990 le biologiste sud-africain Wouter Van Hoven montra que des acacias avaient tué près de 3000 koudous dans les ranchs ! Les arbres s’étaient mis à produire plus de tanins (molécules au goût amer, contenus aussi dans le bois de chêne) pour rendre toxique la digestion des feuilles par ces herbivores trop nombreux qui menaçaient la survie des végétaux. Les branches blessées émettaient alors un gaz volatil, l’éthylène, pour prévenir les autres acacias du danger afin qu’ils enclenchent à leur tour leur système de défense avant même l’arrivée des koudous. Les koudous sont des ruminants d’Afrique, de type antilopes avec de magnifiques cornes torsadées que vous avez déjà vus dans les documentaires sur les grands parcs africains.
2. Certaines plantes se défendent face aux changements brutaux de leur l’environnement -exemple 1 :
Le botaniste espagnol Bernabé Moya avait constaté en 2012 qu’à la suite d’un incendie dans la région de Valence, seuls 12 cyprès méditerranéens sur 946 avaient brûlé, alors que les autres végétaux s’étaient bien moins défendus. Comment l’expliquer ? Côté plante, on a observé que le cyprès (Cupressus sempervirens) est très résistant à l’inflammation en raison de la constitution de ses feuilles : ses « écailles » sont capables de retenir l’eau, avec 84 % à 96 % d’humidité, même par temps sec et chaud. Le cyprès met sept fois plus de temps à brûler qu’un pin. Côté sol, les feuilles sèches forment une litière épaisse qui retient l’eau. Enfin, côté ciel, quand le feu approche et que la température du cyprès atteint 60 °C, celui-ci dégage dans l’atmosphère des composés volatils et semble prévenir ses congénères, qui libèrent aussi des molécules avant même que leur température n’augmente : « Les feuilles sont composées, outre la cellulose et de la lignine, leurs éléments de structure, d’un mélange organique de résines riches en terpènes, etc. – qui, lorsqu’ils sont libérés dans l’atmosphère, se transforment en composés organiques volatils », explique Bernabé Moya. En se libérant d’une partie de sa résine inflammable, le cyprès réduit fortement ses risques de brûler.
Exemple 2:
En 2014, l’agronome brésilien Antonio Donato Nobre a confirmé, dans un rapport scientifique intitulé « L’avenir climatique de l’Amazonie », que « les arbres amazoniens émettent des substances volatiles qui agissent comme précurseurs, des sortes de “noyaux” qui aident à la condensation de la vapeur d’eau». Pour le chercheur, «l’efficacité de ces particules dans la nu cléation des nuages provoque des pluies abondantes et bénéfiques ».
Article complet dans Le Monde-Sabah Rahmani (02 mars 2016)

Rédigé par ANAB

Publié dans #découverte nature

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