Histoire de lichens épisode 8: reproduction sexuée (et Phaeophyscia orbicularis )

Publié le 27 Janvier 2018

Phaeophyscia orbicularis

Phaeophyscia orbicularis

Nom scientifique : Phaeophyscia orbicularis (Neck.) Moberg

 

Date de l’observation:  3 décembre 2017 à Zetting


Division des Ascomycota, famille des physciaceae

 

Biotope : corticole, très commun sur arbres  

 

Nous avons vu dans l’épisode précédent comment le lichen se reproduit par voie sexuée. En fait uniquement le champignon, l’algue étant cantonnée à demeurer à domicile. Mais c’est sans compter avec la reproduction asexuée.

 

Une reproduction asexuée à double sens

 

Le principe de la reproduction asexuée chez les lichens repose sur un principe simple : se fragmenter pour essaimer, comme un bouturage. Elle fait intervenir deux structures particulières, visibles sur le cortex supérieur
-  les soralies : amas poudreux libérant des sorédies, provenant d’un déchirement du thalle) et
- des isidies (excroissances du thalle).


Sorédies et isidies sont constituées aussi bien par le champignon que l’algue. Ces fragments lichéniques sont transportés par le vent et peuvent, en conditions favorables, coloniser de nouveaux milieux.

Soralie

Soralie

Isidies

Isidies

Un autre type de reproduction asexuée fait aussi intervenir des spores. En effet, le thalle de certains lichens porte de
petites pustules noires appelées pycnides dans lesquelles le champignon se multiplie de façon asexuée.
Dans ces pycnides, des hyphes portent à leur extrémité des conidiophores produisant des conidies. Les conidies sont dans ce cas des spores diploïdes et non haploïdes comme dans le cas de la reproduction sexuée. Ces spores germeront en hyphes qui, par rencontre de cellules algales, donneront un thalle lichénique.

Pycnide

Pycnide

Des structures variées pour se reproduire, pour vivre

 

A ce stade faisons un point sur toutes les structures qu’on peut rencontrer sur un thalle.

 

Des structures pour se fixer :

- les rhizines

Rhizines

Rhizines

 

Des structures pour se reproduire :

- les apothécies : organes mycéliens en forme de coupe

- les périthèces : organes mycéliens en forme d'outre enfoncés dans le thalle et qui présente la même fonction de reproduction que les apothécies.

- les sorédies : organes à l'aspect farineux ou granuleux constitués d'algues et de filaments mycéliens qui sont émis par les déchirures du thalle. Leur couleur est généralement différente de celle du thalle.

- les lirelles : apothécies allongées sous forme de fente dans le thalle

- les isidies : organes en forme de petits bourgeons constitués d'algues et de filaments mycéliens. Leur couleur est généralement la même que celle du thalle car ils sont recouverts par le cortex.

Cette liste n’est pas exhaustive mais, comme nous le verrons dans un autre épisode, savoir les reconnaître est indispensable pour identifier un lichen.

 



Texte, photos, et bibliographie : Gilles Weiskircher (Anab )
 


 

 

Source: http://www.afl-lichenologie.fr/Photos_AFL/Photos_AFL_P/Phaeophyscia_orbicularis.htm

http://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/environnement-lichens-temoins-pollution-atmospherique-1900/page/3/

http://www.ambhhc.org/reproduction.html

http://notesdeterrain.over-blog.com/2017/02/lexique-special-lichen.html

http://www.afl-lichenologie.fr/Afl/Systematiq_03.htm

Rédigé par ANAB

Publié dans #champignons

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