Vulpin des champs, Queue-de-renard, Fausse-queue-de-souris

Publié le 8 Décembre 2019

Vulpin des champs, Queue-de-renard, Fausse-queue-de-souris (Alopecurus myosuroides)
Vulpin des champs, Queue-de-renard, Fausse-queue-de-souris (Alopecurus myosuroides)
Vulpin des champs, Queue-de-renard, Fausse-queue-de-souris (Alopecurus myosuroides)
Vulpin des champs, Queue-de-renard, Fausse-queue-de-souris (Alopecurus myosuroides)

Vulpin des champs, Queue-de-renard, Fausse-queue-de-souris (Alopecurus myosuroides)

Cette époque de l’année permet de s’attarder sur  des plantes auxquelles nous accordons peu de temps au printemps et en été tant la nature offre des sujets plus spectaculaires, oiseaux, insectes, fleurs colorées.

 Pourtant les Poacées- Graminées dont fait partie ce Vulpin des champs présentent des aspects  esthétiques sous des dehors très discrets. 
Roland



Nom scientifique :  Alopecurus myosuroides Huds., 1762
 
Origine du nom : alopecurus dérive du grec « Alopex et oura» signifiant « queue de  renard » pour rappeler l’allure de  de l’épi en queue de renard.  "myosuros", signifie la souris, pour rappeler qu'il ressemble plus à la queue d'une souris que celle d'un renard.

Nom en dialecte et allemand : Acker-Fuchsschwanz  traduction d’un de ses  noms communs français
Nom anglais : Blackgrass


Date de l’observation: le 29 septembre à Sarralbe

Famille de plantes :. c’est la grande famille des  Poacées
autrefois dénommées Graminées.
Il existe plus de 12000 espèces identifiées au niveau mondial et plusieurs centaines en France.
Ce sont toutes ces herbes qui ressemblent de près ou de loin à du maïs, du riz, canne à sucre, du bambou, du mil, du blé, de l’avoine ou encore de l’orge.
C’est LA famille de première importance au niveau nutritionnel, toutes les céréales comestibles en font partie

Elle recouvre 40% de la couverture végétale terrestre.
Caractères communs :
Plantes herbacées à fleurs peu visibles, non colorées. Leurs  tiges, les chaumes,  sont  cylindriques, creuses et portent des nœuds où naissent les feuilles.
Normalement une feuille possède une partie élargie, le limbe et une partie étroite le pétiole qui la raccorde à la tige comme la feuille d’un pommier par exemple..
Les feuilles des Poacées, n’ont pas de vrai pétiole et forment une gaine foliaire entourant la tige à partir du nœud. Le limbe de la feuille s’élargit  quand il s’écarte de la tige, à partir de la ligule. Il  devient alors visible pour l’observateur. Il lui est aussi facile de reconnaitre au toucher ces nœuds car renforcés par des fibres.
Le réseau racinaire des Poacées est variable pour s’adapter à tous les milieux. . Il est très perfectionné  et permet à certaines espèces d’améliorer les rendements agricoles ou de s’étendre rapidement  pour former des grandes pelouses ou gazons, par tallage ou drageonnage.

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Hauteur: de 20 à 50 cm

Tige :  herbe annuelle, de type graminée, sans stolons en touffes lâches,.
La tige est genouillée, elle ne monte pas verticalement en sortant de terre, elle  fait d’abord un petit tracé oblique avnt.


Feuillage: feuilles assez larges,  de 3 à 6 mm- vert clair à pourpre- lisses mesurent de 4 à 20 cm de long.
La ligule (cicatrice qui apparait  à l’endroit ou la feuille rejoint la tige) mesure 2 à 5 mm et est arrondie et tronquée.

Vulpin des champs, Queue-de-renard, Fausse-queue-de-souris (Alopecurus myosuroides)
Vulpin des champs, Queue-de-renard, Fausse-queue-de-souris (Alopecurus myosuroides)
Vulpin des champs, Queue-de-renard, Fausse-queue-de-souris (Alopecurus myosuroides)

Vulpin des champs, Queue-de-renard, Fausse-queue-de-souris (Alopecurus myosuroides)

Floraison: de mai à septembre
 

Couleur des fleurs: les épillets sont très allongés, fins, denses et apparaissent vert, vert-jaune ou violacés.
La panicule (ensemble des épis et épillets) est,  longue de 5 à 12 cm et étroite, 3 à 5 mm de diamètre.
Les épillets sont regroupés et chacun contient une seule fleur (uniflore).

Les glumes, les enveloppes de l’épillet mesurent  de 5 à 6 mm sont glabres à l’extérieur et de couleur  rouge –violet.
et soudées jusqu’au milieu.
La glumelle extérieure égale les glumes et possède une arrête dorsale très fine, insérée au tiers inférieur et  dépassant  l’épillet
.

Les étamines sont typiquement en forme d'X et les fleurs femelles de longs plumeaux blancs (voir photo). Leur surface est papilleuse, collante ce  qui permet d’améliorer la récolte de grains de pollen et donc la fécondation.

Confusion possible : oui avec d’autres graminées. Les épis des autres vulpins sont nettement moins longs et fins.
il existe une sous espèce tonsus dans les pays  méditerranéens dont les arrêtes sont plus courtes.
 Pour l’identification  une bonne loupe à main ou binoculaire est nécessaire.

Habitat: très  fréquente dans les terrains incultes, champs, moissons, vignes.
Cette poacée est originaire d’Europe, Afrique du Nord et d’Asie, région de la Turquie. Elle a envahi le Nouveau Monde où elle est considérée comme une envahissante.

 Fruit : une graine ou caryopse.

Protection : plante non réglementée


Usages :
Agricole : il est noté dans certaines publications que cette plante est utilisée et cultivée en Europe comme fourragère. Cette mention est à priori erronée et provient de la proximité des noms communs de deux vulpins, Vulpin des prés et Vulpin des champs.
Le Vulpin des prés (Alopecurus pratensis) est lui une bonne plante fourragère.

Les seuls articles scientifiques  trouvés qui évoquent  cette plante sont relatifs à sa valeur fourragère où à la possibilité de l’éliminer dans les cultures. Elle est la cible des herbicides et traitements en Amérique du Nord où elle s’introduit dans les cultures. Certains plants ont développé une résistance aux herbicides habituels.
 

Médecine : pas d’usage trouvé.



Texte et photos Roland Gissinger (Anab)



Sources bibliographiques voir index biodiversité

Rédigé par ANAB

Publié dans #Biodiversité de notre région, #Fleurs vertes-brunes

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Commenter cet article
H
Le vulpin des prés fait partie des graminées naturellement présents dans les prairies et a donc une valeur pour la fourragère en cas de fauchage pas très tardive.<br /> Le vulpin des champs est une "mauvaise herbe" dans les champs surtout dans les céréales.<br /> Je ne peux pas imaginer que le vulpin des champs est cultivé comme fourragère.
Répondre
A
Hans tu as sans doute raison car ce Vulpin est quand même très agressif dans les cultures comme on peut le lire sur des sites Inra ou québécois.<br /> <br /> <br /> Cette mention que ce Vulpin des champs est cultivé comme fourragère est non seulement noté dans l’article wikipedia qui lui est consacré mais aussi repris dans des forums agricoles comme talkag https://www.talkag.com/post/?src=28600 et dans le livre "produire plus" page48 de Jacqueline Launay. <br /> Étonnant que cette information sans doute fausse ait été reprise à mutliples reprises.<br /> <br /> Merci de ta remarque que je pense être juste et de bon sens.