La Punaise arlequin (Graphosoma lineatum)

Publié le 16 Juillet 2015

La Punaise arlequin (Graphosoma lineatum)

La Punaise arlequin (Graphosoma lineatum)

Nom scientifique = Graphosoma lineatum (Linnaeus, 1758)
Observation : 28 juin à Keskastel.

Famille : cette Punaise à pattes rousses appartient à la Famille des Pentatomidae, Sous-Ordre des Hétéroptères,  Ordre des Hémiptères.

L’Ordre  des Hémiptères  comprend un nombre énorme d’espèces, 100 000 espèces environ dans le monde !
Les Hémiptères sont des insectes qui possèdent des pièces buccales piqueuses enfermées dans un rostre et fonctionnant comme une petite aiguille hypodermique qui aspire les sucs des plantes ou de petits animaux .

Dans l’ordre des Hémiptères, on distingue deux sous ordres qui n’ont en commun que la structure des pièces buccales et sont considérés aujourd’hui comme des ordres séparés :
- les Hétéroptères : qui comprennent entre autre, la Punaise pyjama ou Punaise arlequin, Graphosoma italicum, notre Gendarme, Pyrrhocoris apterus, la  Réduve irascible, Rhynocoris iracundus ...
- les Homoptères : où on peut trouver, la Cigale commune, Lyristes plebejus, le Cercope sanguinolent, Cercopis vulnerata et  sur nos rosiers, le puceron Macrosiphum rosae ou  la cochenille, Aulacapsis rosae …

  Chez les Hétéroptères  (30 000 espèces), les ailes antérieures sont divisées en 2 régions : l’une basale, coriace ( la corie ), l’autre apicale toujours membraneuse ; les ailes postérieures sont, elles  toujours membraneuses.
Chez les Homoptères, les ailes antérieures ont une structure uniforme soit coriace soit membraneuse.

La distinction  Hétéroptères / Homoptères a été chamboulée par les études sur l’appareil buccal puis des études génétiques en 1995. De nombreux ouvrages conservent néanmoins l’ancienne organisation.

Les Pentatomidae ont une allure de punaise habituelle. Il existe 150 différentes punaises  en France et plus de 1300 ont été répertoriées au niveau mondial Leurs antennes ont 5 articles. Le corps démarre derrière la tête avec le pronotum souvent anguleux. Juste derrière le pronotum, le scutellum ou bouclier , est une pièce dorsale situé à la jonction des ailes. Son développement est plus ou moins important selon les espèces.
 Ces punaises se caractérisent aussi par la possibilité d’émettre des substances répulsives pour se protéger des prédateurs.

 

Dimensions : 10 mm
Durée de vie : vol de juillet à octobre
Description : décoration originale de la carapace, face dorsale rayée de bandes rouges et noires, longitudinales. Les bords latéraux sont tachetés de rouge et de noir. Peu de différence d’aspect entre le mâle et la femelle si ce n'est les extrémités de l'abdomen.
Nourriture : la punaise arlequin ou rayée est polyphage et peut à l’occasion manger des fruits comme les tomates ou les haricots. Sa préférence va à la sève des apiacées. Les plantes contiennent dans des vaisseaux spécialisées de la tige de la sève riche en éléments minéraux et sucres. La punaise utilise son rostre, son appareil buccal. Il est transformé en une véritable seringue qui aspire la sève après avoir perforé la surface de la tige.
Habitat : friches, terrains vagues, pelouses sèches, talus tous endroits chauds et ensoleillés. Il est souvent présent en grand nombre sur les apiacées. Vu par exemple sur du persil , de la carotte sauvage, panais...
Cycle biologique, activité : l'accouplement est précédé d'un rituel assimilé à une parade. Les punaises se rassemblent souvent en groupes pour s'accoupler et délaissent certaines plantes. C'est sans doute l'émission de phéromones sexuelles qui conduit à ce comportement grégaire. Après l'accouplement, la femelle dépose ses œufs sur les feuilles de sa plante hôte. Elle surveille ses œufs pendant quelques jours. Les œufs se muent en adultes en 5 stades successifs. Après cette série de mues, l'adulte devient un animal volant. Les jeunes ressemblent aux adultes mais sont sans rayures, roses/ rouges (voir les étapes de métamorphoses sur http://www.insectes-net.fr/graphosoma/graphosoma3.htm ).
Prédateurs : toutes les punaises émettent de substances volatiles plus ou moins agréables par des glandes situées sur le thorax ou entre les pattes. La couleur de cette punaise arlequin rappelle par analogie celle des insectes dangereux comme la guêpe et le frelon. Les prédateurs les évitent. Il semble aussi que leur goût soit très âcre ou toxique et donc repoussant pour des prédateurs comme les oiseaux...

 
La Punaise arlequin (Graphosoma lineatum)  Photos : Roland Gissinger (ANAB)

La Punaise arlequin (Graphosoma lineatum) Photos : Roland Gissinger (ANAB)

Rédigé par ANAB

Publié dans #Insectes de chez nous

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article