Nom scientifique : Diplolepis rosae (Linnaeus, 1758)
Observation : 15 octobre à Bissert
Famille : Hyménoptères (celle de l'abeille et de la guêpe)
Dimensions : 5 mm seulement pour l'insecte volant, 1 à 5 mm pour la larve
Description : petite guêpe de couleur noirâtre et à l'abdomen effilé. La photo de l'abeille en illustration provient d’un amateur tchèque -
Libor Hudik- patient et bon photographe car cet insecte est minuscule.
Habitat : jardins, haies
Cycle biologique et activité : la femelle pond au printemps ses œufs dans des plantes bien spécifiques : le rosier et l'églantier. Elle pond sur le bourgeons à l'endroit où arrive la sève. Elle avait déjà inventé le « sève drive ».
Les larves -de très petits vers blancs- se développent au sein d'une gale appelée « bédégar » qui signifie joliment en arabe persan, "souffle de rose". Celle-ci est constituée de filaments végétaux collants à l'air de chevelure. La présence des larves de cynips provoque une réaction de l'églantier et la croissance de ces filaments spectaculaires par un mécanisme est encore peu connu.
Une protéine secrétée par le cynips stimule la croissance de manière quasi cristalline des cellules du végétal.
Au microscope électronique on observe des filaments formés de trois fibres. La composition des closions de ces fibres est protéique et l’épaisseur ultramince. La larve du cynips stimulerait la production de protéines. Pour les plus curieux, il faut lire l'article de L Rey et A. Moreau.
L'ensemble atteint 4 à 10 cm de large. Ces filaments n'affectent pas ou très peu la croissance des plantes. Les « fils » de la plante et les tissus qui se forment autour de ces larves deviennent durs comme du bois en fin de saison.
La larve doit encore se transformer en nymphe puis perforer ce bois au printemps pour sortir de son abri sous forme de petite abeille.
Reproduction : Il existe une particularité pour cet insecte : le femelles sont parasitées par une bactérie. Elles ne peuvent pas donner naissance à des mâles. La nature a trouvé une solution, elles se reproduisent sans mâle et donc sans fécondation ! Les mâles ne sont observés que dans un cas sur 100 ce qui doit suffire à un brassage génétique.
Prédateurs : Oiseaux, odonates pour l'abeille adulte. Il est à noter que si la larve du cynips est une gale sans grand effet parasitaire, de multiples insectes et moisissures la parasitent à leur tour. Ceci limite manifestement l'infestation des rosiers et églantiers…
Texte et photos Roland Gissinger (Anab)
Sources bibliographiques voir index biodiversité