Un champignon de nos forêts : l'amanite citrine.
Publié le 26 Octobre 2015
Nom scientifique : Amanita citrina
Famille des amanitacées.
Habitat : L'amanite citrine pousse pendant tout l'automne dans les bois de feuillus ou de conifères, plutôt sur sols siliceux. C'est un champignon très commun.
Le chapeau (hyménophore) fait 4 à 8 cm de diamètre, convexe puis étalé, jaune citrin pâle, parfois quasi blanc comme chez sa variété alba, et couvert de lambeaux de la volve blanchâtres, voire grisâtre, pouvant disparaître avec la pluie.
Le pied (stipe) est long de 6 à 12 cm, blanc citrin, fibrilleux, portant un anneau ample, strié au-dessus et permanent. La base du pied, la volve, est membraneuse, blanche, et forme un bulbe volumineux.
Sa chair est blanche, et elle présente une odeur caractéristique de pomme de terre crue ou de rave.
Considérée par certains spécialistes comme comestible mais médiocre, il est donc préférable de la laisser sur place par prudence d'autant que les squames sur le chapeau disparaissent parfois entièrement. C'est alors que la confusion avec l'amanite phalloïde, champignon mortel, est la plus probable.
Mieux vaut donc s'abstenir de ramasser l'amanite citrine. Sauf à être expert, tout champignon avec une volve à la base du pied devra inciter à la plus grande vigilance et ne devra pas se retrouver dans le panier. C'est pour cela que la base du pied est également un élément fondamental pour l'identification d'un champignon.
Mais, comme vous le savez : on ne ramasse pas un champignon non identifié de façon certaine. Aussi, dans le doute, on s'abstient !
Sa beauté et son importance dans l'écosystème, comme celui d'une très grande majorité des champignons, est déjà un régal pour la curiosité et l'amour de la nature. Classer un champignon en comestible et toxique est une démarche humaine, très réductrice de la fantastique diversité du règne des champignons.
En conclusion, laissons les champignons qu'on ne connaît pas sur place, ne les piétinons pas et faisons preuve envers eux de respect et de gratitude pour l'importance qu'ils ont dans l'équilibre sylvestre !
Texte et photo : Gilles Weiskircher (ANAB)