Ecophyto 2 au cœur de l’agro-écologie

Publié le 18 Mars 2016

Ecophyto 2 au cœur de l’agro-écologie
Ecophyto est un plan lancé en 2008, en application des engagements du Grenelle de l’environnement, visant à limiter progressivement l’utilisation des pesticides en France. Il s’appuie sur la formation obligatoire des agriculteurs à l’utilisation responsable des herbicides, fongicides, insecticides et autres intrants chimiques (Certiphyto), la création d’un réseau de fermes pilotes (fermes Dephy), le contrôle des pulvérisateurs et l’alerte sur l’arrivée de parasites ou maladies par le bulletin de santé du végétal. Mais l’ambition de réduire de moitié l’usage de ces produits phytosanitaires en une dizaine d’années s’est révélée totalement irréalisable : malgré les efforts des agriculteurs et jardiniers alsaciens qui, entre 2010 et 2014 ont limité leur consommation de 5,2 %, le recours aux molécules phytopharmaceutiques a continué d’augmenter dans l’Hexagone, premier utilisateur en Europe.
Tirant les leçons de cet échec national, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a donc réorienté le plan Ecophyto vers des pratiques agro-écologiques et revu les ambitions à la baisse : - 20 % en 2020, - 50 % en 2025. La généralisation de l’agro-écologie, qui vise à concilier performances économiques, sociales et environnementales par le développement du bio, du bio-contrôle, de l’agroforesterie, par le choix de variétés adaptées à la terre ou encore par les regroupements agricoles, contribuerait de facto à réduire l’usage des pesticides. Tout en reprenant et renforçant les axes du premier plan, Ecophyto 2 entend faire évoluer les pratiques et les systèmes agricoles par la multiplication de fermes Dephy ou la mise en place de certificats d’économie de produits phytosanitaires.
Ces CEPP fonctionneront sur le même principe que les certificats d’économie d’énergie et reviendront à taxer les distributeurs de pesticides qui ne rempliraient pas les objectifs de réduction.
DNA-S.W. 18/02/2016

Rédigé par ANAB

Publié dans #Pollution-pesticides

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J
Nous venons d'ailleurs de voir comment notre ministre de l'écologie qui avait annoncé l'interdiction du round up pour la vente aux particuliers et à grand renfort de caméras et donc de médiatisation pour 2016 a annoncé il y a quelques jours le report de cette mesure pour 2019 au prétexte que ce sont les parlementaires qui l'on décidé en deuxième lecture. Comment peut on un instant croire ces gens là qui se moquent de nous ouvertement en sachant très bien qu'ils ne disent pas ce qu'ils font et ne font pas ce qu'ils disent.
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D
Comme les gens ont la mémoire courte et qu'en France nul n'est contraint de tenir ses engagements tout homme politique peut formuler des promesses jusqu'à plus soif. <br /> Concernant la formation des agriculteurs à « l’utilisation responsable » des saloperies qu’ils utilisent-et dont ils nous font allègrement profite, il faut être bien naïf pour croire une seule seconde que les concernés polluent simplement par ignorance ! Ne les prenons pas pour des débiles : ils ont assez de défauts par ailleurs !<br /> La création d’un « réseau pilote » me fait penser à ces « écoles pilotes », ces « collèges pilotes », ces « hôpitaux pilotes »… qui n’ont d’autre mérite que de donner un surcroît de travail aux personnes sur qui ça tombe : ça légitime à grand frais la trituration de statistiques pour en tirer la plupart du temps des conclusions, au mieux, non appliquées, au pire, non applicables.<br /> Personnellement, je trouve que réduire de 5 % sa consommation de poisons divers en 4 ans relève davantage de la "peur du gendarme" que d'un vertueux mouvement, d'un sincère désir de changer les pratiques du monde agricole. En conclusion, le reste des Hexagonaux montrent ce qu'ils sont vraiment : ils s'assoient sur les Grenelles consécutifs et continuent allègrement de polluer. Quant aux Alsaciens, j'hésite: sont-ils "faux-culs", "timorés", "maladroits" ou "un peu lents" ?<br /> Revoir ainsi un projet à la baisse en période d'urgence signifie "je me déculotte" et non "j'en ai tiré une leçon donc je vais faire mieux".<br /> Dans les feuilletons j'adore les suites, je suis "accro" pour les séries américaines mais pas pour la vraie vie. Rappelez-moi juste le n° de la dernière mouture BIOCOP ? Qui croit encore à ces "Promis, j'arrête demain" ? Ce ne sont même plus des "cautères sur des jambes de bois".<br /> Quant à ces fameux CEPP et les taxes qui seraient imposées aux distributeurs de pesticides, réaliste, je n’y crois pas le moins du monde !
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