L’usage des antibiotiques dans les élevages limité ?
Publié le 22 Mars 2016
Les agriculteurs européens devront à l’avenir utiliser moins d’antibiotiques dans leurs élevages, afin de lutter contre la résistance croissante des bactéries à ces médicaments, en vertu d’une législation approuvée hier (Ndlr : 10 mars 2016) par le Parlement européen.
Ce texte, qui va désormais faire l’objet de négociations avec les Etats membres et ne devrait pas être applicable avant 2019 ou 2020, vise à « réduire la quantité d’antibiotiques qui se retrouvent dans l’assiette des consommateurs », a résumé sa rapporteure, l’élue conservatrice française Françoise Grossetête.
Pour lutter contre la résistance aux antibiotiques, qui « pourrait bientôt faire plus de victimes que le cancer », les députés européens proposent notamment d’interdire – sauf exceptions dûment prévues par l’Agence européenne du médicament – l’usage préventif de ces molécules, appliqué à l’ensemble des cheptels. Il s’agit de mettre fin à une « utilisation routinière des antibiotiques », a souligné l’élue écologiste britannique Molly Scott Cato. Aujourd’hui, lorsqu’un seul animal est malade dans une ferme, il n’est pas rare que tous ses congénères se voient prescrire des médicaments, a-t-elle déploré.
Le texte vise également à interdire l’usage vétérinaire de certains antibiotiques précis – qui seront donc réservés à la médecine humaine –, et à mettre fin à la vente en ligne d’antibiotiques, de vaccins et de produits psychotropes pour les animaux d’élevage.
DNA-11/03/2016