Le Campagnol roussâtre ou campagnol des bois...
Publié le 5 Avril 2016
Observation : celui de la photo, forêt de Bischtroff-sur-Sarre. Mercredi dernier, lors de notre sortie nature ANAB, nous avons vu un campagnol au château de Niederstinzel, à deux pas de chez nous en Moselle. Il semble que ce soit un campagnol roussâtre.
Famille : des muridés, rongeurs de petite taille.
Nom scientifique :Clethrionomys glareolus (Schreber, 1780)
Nom scientifique :Clethrionomys glareolus (Schreber, 1780)
Dimensions : 12 à 13 cm, queue 3 cm.
Poids : 35 à 45 g (et 2 g pour un nouveau-né !).
Description : petits rongeurs aux allures de souris, mais de couleur brun-roux, trapu, queue courte, et à vie souterraine.
Durée de vie et cycle : environ 18 mois. Une femelle peut avoir 4 à 5 portées par an (et 3 à 7 jeunes à chacune). Annuellement, cela peut faire des milliers de campagnols car chacun individu devient adulte en deux mois seulement ! Les campagnols pullulent par cycle de 5 à 8 ans. Ils peuvent alors atteindre des populations de 1000 à 1500 individus à l'hectare et faire d'importants dégâts aux cultures.
Nourriture : graines, fruits et baies sauvages mais aussi feuilles, écorces, lombrics, insectes. "Myodes glareolus" peut consommer son poids en racines par jour. Les campagnols sont connus pour ronger l’écorce des racines de jeunes arbres et ainsi les faire dépérir.
Habitat : Le campagnol roussâtre est forestier et vit de préférence dans des parcelles non exploitées avec de nombreux arbres morts pour se cacher et disposer de beaucoup de litière pour y trouver de la nourriture. Chaque espèce de campagnol occupe un milieu bien déterminé, l’agreste et celui des champs habitent les prairies et les jardins.
Prédateurs : les rapaces, les fouines mais surtout le renard qui peut en avaler plusieurs milliers par an. C'est donc un auxiliaire important des agriculteurs. Tuer les renards comme le font nombre de chasseurs dans notre région est par conséquent un non-sens écologique. Cela signifie clairement que certains n’ont toujours rien compris aux équilibres écologiques.
Ou alors, ils tuent les renards par plaisir ?
Voilà qui, pour nous, est très difficile à comprendre.
La buse, le héron et le milan royal sont aussi d’excellents prédateurs des campagnols. La lutte chimique -bromadiolone et monoxyde de carbone- a provoqué des pollutions importantes et de gros dégâts dans la faune sauvage. Certains agriculteurs, en bio notamment, ont installé des perchoirs élevés dans leurs champs : les oiseaux de proies peuvent s’y percher et ainsi surveiller sur un grand rayon les zones à campagnols et, pour le coup, économiser leur énergie de vol...
Texte : Roland Gissinger (ANAB)