"Demain", Cyril Dion, missionnaire de l'écologie

Publié le 24 Juillet 2016

"Demain", Cyril Dion, missionnaire de l'écologie

Attirer dans les salles plus d'un million de spectateurs grâce à un documentaire sur la production d'énergie, la gestion des déchets et l'agro-écologie: avec "Demain", Cyril Dion a réussi un tour de force et donné à l'écologie un écho inattendu.

"Demain", Cyril Dion, missionnaire de l'écologie

"Inattendu oui, mais pas inespéré", dit-il à l'AFP, car "c'était mon obsession de faire un film populaire". Pari réussi et couronné en février par le César du meilleur documentaire.

Le fil conducteur: des solutions qui marchent à Copenhague, San Francisco, Detroit, en Inde, en Angleterre, en France. Signe particulier: elles sont lancées au niveau local et avec un enthousiasme qui crève l'écran.

Début juillet, Cyril Dion a terminé à Londres une tournée dans quelque 80 villes avec des projections qui se terminaient souvent par "des standing ovations" et même "des gens qui pleuraient". "Au départ, c'était bouleversant", raconte-t-il. "Puis ça m'a fait peur, les gens avaient des attentes disproportionnées".

Les droits ont été achetés dans 30 pays, mais pas aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

"Demain", Cyril Dion, missionnaire de l'écologie

D'une voix douce mais déterminée, le trentenaire barbu explique: "il faut arrêter de dissocier l'environnement, l'économie, la démocratie, (...) et avoir une approche globale qui suppose que chacun trouve sa place et joue un rôle".

Cette approche renvoie à la pensée de Pierre Rabhi, l'essayiste et apôtre d'une agriculture locale et sans pesticides, une rencontre déterminante pour Cyril Dion. Cyril Dion a arrêté de manger de la viande, fait son potager et son compost. "J'achète davantage de vêtements made in France ou en coton bio et "j'ai envie d'aller plus loin sur les déchets, de les diminuer drastiquement".

Mais "les petits gestes du quotidien sont insuffisants pour changer radicalement la société", prévient-il, appelant chacun à s'interroger sur "le métier que l'on fait, les entreprises pour lesquelles on travaille (...) avec parfois un manque de sens qui est terrible".

Ce qu'il voudrait, c'est que les citoyens, comme dans "Demain", soient moins "spectateurs" car trop souvent, "on râle, on proteste mais on continue à faire marcher le système". "Il faut se rappeler que la démocratie, ce n'est pas simplement le bulletin de vote, c'est aussi tous les choix que l'on fait constamment".

Rédigé par ANAB

Publié dans #Actu-conf-films-expo

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