Epipactis pourpre noirâtre (Epipactis atrorubens)
Publié le 20 Juillet 2016
Nom scientifique : Epipactis atrorubens (Hoffm.) Besser, 1809
Origine du nom : son nom « Epipactis » vient du grec « epipactis » nom d’une orchidée très voisine et d’« artrorubens » qui signifie en latin « atr» noir et, « ruber » « rouge » , donc rouge-noir.
Autres noms communs : Épipactide rouge sombre, Épipactis rouge sombre, Épipactis brun rouge, Épipactis pourpre noirâtre, Helléborine rouge
Allemand/ dialecte: Braunrote Stendelwurz
Lieu de l’observation : dans notre région Date: 16 juillet
Famille de plantes : les Orchidées, dont font partie le phalaenopsis, l'orchidée des grandes surface et jardineries, ainsi que la vanille exotique et le très rare sabot de Vénus. Les plantes de cette la famille des Orchidées est, d’après les scientifiques très évoluées. Elles s’installent dans tous les milieux, des plus secs aux plus humides. Il en existe près de 30 000 espèces. Elles sont menacées car peu résistantes à la pollution et sont quelquefois pillées.
Une des particularités des orchidées est leur vie en symbiose avec un champignon.
Elles ont besoin de trouver dans le sol ce champignon avec lequel elle vont s’associer. Il leur est indispensable pour faire germer leurs graines. Celles-ci sont microscopiques, presque dépourvues des réserves contrairement à la plupart des graines des autres plantes. C’est sans doute au fur et à mesure du développement de leur symbiose avec les champignons qu’elles ont perdu la faculté de développer des graines avec réserves. De ce fait, elles ont un besoin impératif du mycélium émis par ce champignon « compagnon ». Ce fin filament puise des nutriments minéraux dans le sol pour sa croissance et les partage avec l’orchidée.
Grâce à ses apports, la graine va pouvoir germer et développer ses premières racines et feuilles. Le champignon mycorhizien est très sensible aux changements d’acidité des sols provoqués par des apports de lisier et d’engrais chimiques ainsi qu’aux pesticides.
C’est pour cette raison que les orchidées sont si sensibles à la pollution par les fongicides, herbicides et les engrais même à faible dose pour certaines.
Les orchidées de notre région sont en voie de disparition. Leurs milieux, coteaux secs et zones humides disparaissent. De plus, les pratiques d’agriculture intensive avec engrais et fumures détruisent ce champignon microscopique.
Les fauchages de prairies et zones herbeuses trop précoces (avant juillet et août) interdisant leur production de graines sont une autre cause de leur disparition.
Port : plante de 20 à 80 cm, à tige simple, non ramifiée , souvent teintée de pourpre, très pubescente au sommet.
Feuillage : les feuilles sont sur deux rangs, à nervures très visibles, parallèles en forme d’épée ou de lance. Elles ne sont pas tachetées et plus longues que la distance qui sépare deux rangées de feuilles (entrenoeuds).
Floraison : de juin à août
Fleurs : les têtes sont de couleur pourpre brunâtre et à odeur typique, vanillée
Les fleurs sont groupées en épis assez denses. Chaque fleur est entourée d’une bractée (petite feuille pointue) . Chaque fleur possède un tépale inférieur plus court que les tépales latéraux et divisé en deux morceaux en forme de corde.
Le tépale dorsal abrite une petite cuvette nectarifère vert clair, qui attire les insectes et facilite la fécondation.
Les étamines et les organes femelles, le pistil sont sous le casque entre-ouvert.
Fruits : graines dans un ovaire pourpre, densément pubescent. L es graines minuscules seront transportées par le vent et les animaux
Habitat : lieux secs à frais et sans humus comme les carrières, éboulis, anciennes pelouses. Plante très rare ou absente dans la partie ouest de notre pays
Utilisation :aucun usage
Protection :
A sauvegarder absolument tout comme les milieux dans lesquels elle s’épanouit. Interdiction de ramassage et destruction. Plante classée en danger et protégée par la loi dans de nombreuses régions (Basse et Haute -Normandie, Pays-de-Loire, Poitou-Charentes) et pays. Ses habitats régressent rapidement.
Photos, texte Roland Gissinger (Anab)
Sources bibliographiques voir index biodiversité