20ème Nuit de la chauve-souris
Publié le 27 Août 2016
Article paru dans les DNA le 23/8/2016 À l’écoute des chiroptères
Le zoo de Mulhouse participe le 27 août à la Nuit internationale de la chauve-souris, qui se poursuivra en Alsace jusqu’au 9 septembre en différents lieux. C’est l’occasion d’apprendre et d’entendre des choses très étonnantes.
Christelle Brand, présidente du Gepma, avec un capteur à ultasons que les participants pourront utiliser lors des sorties nocturnes. PHOTO DNA - Karine DAUTEL
les histoires de chauves-souris captivent toujours. Des passionnés feront partager leurs connaissances du 26 août au 9 septembre au cours de soirées à l’écoute de cet unique mammifère volant.
À Mulhouse, Christelle Brand, la présidente du Groupe d’étude et de protection des mammifères d’Alsace (Gepma), propose le 27 août, à 19 h 30, une sortie dans les allées du Parc zoologique et botanique. Elle aura avec elle une série de petits appareils que les participants pourront utiliser pour entendre les chauves-souris. « Elles communiquent et chassent par ultrasons. » Elles savent précisément se diriger grâce à l’écho. Les membres d’une colonie dérangée dans une cavité éviteront toujours les humains et ne s’agripperont pas à leurs cheveux, contrairement à l’idée reçue.
Les chauves-souris sont plutôt bien représentées en Alsace : « on compte 23 espèces sur les 34 nationales ». Mais l’existence de ces petits animaux reste fragile du fait de « l’urbanisation massive et des pesticides dans les champs ; elles se nourrissent exclusivement d’insectes. Certaines espèces sont plus vulnérables que d’autres ».
Il n’est pas rare de voir des chiroptères en ville, en particulier les pipistrelles communes. « En ce moment, les jeunes commencent à voler. Ils sont maladroits. Ce sont eux qui tentent d’entrer dans les appartements et qui n’arrivent pas à en sortir. »
D’autres espèces sont forestières - elles aiment les vieux arbres - ou préfèrent l’altitude. « L’été, les femelles se regroupent en colonies pour mettre bas. En Alsace, c’est le cas du grand murin que l’on retrouve dans les combles d’églises, parfois une centaine d’individus ». Un protocole est testé depuis l’abattage d’un platane à Strasbourg début 2013 avec plus de 480 noctules communes dans le tronc creux. On a peu de données sur cette espèce qui est cette année l’emblème de la Nuit de la chauve-souris.
Les chiroptérologues du Gepma comptent leurs petits protégés deux fois par an, notamment pendant l’hibernation. Les détecteurs d’ultrasons permettent d’éviter les captures en filet. On peut déterminer les espèces par le type de cri. « On a de bons résultats avec le petit rhinolophe. On savait qu’il y avait trois colonies dans le Jura alsacien ; on en a trouvé cette année une quatrième. »
Groupe d’étude et de protection des mammifères d’Alsace, 03 88 22 53 51/contact@gpma.fr. En cas de doute : pôle de médiation faune sauvage de Rosenwiller : 03 88 04 42 12.