L'Épeire diadème / Épeire porte croix (Araneus diadematus)
Publié le 11 Juin 2023
Nom scientifique : Araneus diadematus Clerck, 1758
Etymologie : Le nom de genre « araneus » signifie « araignée » et « diademus » , diadème , allusion à sa décoration à allure de bijou – diadème.
Nom commun : Épeire diadème / Épeire porte croix
Son nom français , Épiaire vient du grec « epi », au-dessus et de « eiro », le fil, lt tissage ».
Observation : le 21 mai pour la photo des jeunes et le 24 septembre dernier pour l’adulte, à Petit Réderching et Sarralbe
Classification : cette épeire appartiennent à la classe des Arachnida, à l’ordre des Aranea, les araignées qui comprend près de 50 000 espèces dans le Monde. Elles sont toutes (sauf une) des invertébrés prédateurs à 8 pattes, 6 à huit yeux. Contrairement aux insectes elles n’ont ni ailes, ni antennes ni pièces masticatrices dans la bouche. Elles tissent à un moment de leur vie une toile avec des organes spécifiques appelés filières.
Les araignées sont assez homogènes au niveau aspect. Leur mode de vie est en revanche très diversifié et fascinant à l’exemple de ces araignées errantes qui chassent en se déplaçant ou à l’affût. Certaines n’ont pas de toile fixe. L’araignée gladiateur tisse une toile entre des branchages puis s’en saisit et la projette sur sa proie telle un gladiateur romain. Ce sont des araignées de type rétiaires, voir notre article à leur sujet.
Un conseil, ne dites jamais à un aranéologue que les araignées sont des insectes, il risque de faire une attaque cardiaque.
Ceci dit, pour nous simplifier la vie et ne pas devoir créer une nouvelle rubrique, nous avons rangé sur ce blog, cette araignée et les autres dans la rubrique "insectes". Chers aranéologues veuillez nous en excuser.
Notre Epeire diadème appartient à la famille des Araneidae qui compte 167 genres et plus de 3100 espèces.
Dimensions: 10 à 12 mm pour la femelle et 5 à 11 mm seulement pour le mâle
Durée de vie: 1an, adultes visibles d’août à novembre
Description:
Sa couleur est brune. Le dessin du dos est caractéristique : les taches blanches forment une croix et la partie médiane brune se termine par une ligne blanche dentelée.
Nourriture et chasse:
L’épeire capture sur sa toile de nombreux insectes. Elle mange les plus gros et consomme les plus petits, comme les pucerons, quand elle refait sa toile.
Comme la plupart des araignées qui ont une toile , pour refaire sa toile et économiser son énergie, elle avale le fil et retisse une toile.
Sa toile peut atteindre 1 mètre. Elle y tisse un fil avertisseur de présence de proies et y conserve un espace ou un fil de fuite.
Habitat: milieux pas trop secs, chemins et jardins,
permettant de faire une toile assez grande du sol à une hauteur de 2 mètres.
Rarement en forêt épaisse.
Biologique et activité:
Reproduction: Le cycle est annuel en France, mais peut atteindre deux ans (biennal) pour quelques individus. Les mâles sont présents de fin août à septembre, les femelles de septembre au début de l’hiver.
Reproduction: Le cycle est annuel en France, mais peut atteindre deux ans pour quelques individus. Les mâles sont présents de fin août à septembre, les femelles de septembre au début de l’hiver.
Devenu adulte, le mâle recherche les femelles qu’il trouve grâce aux phéromones qu’elles dissipent dans l’air. La parade, qui a lieu à partir de la toile, est particulièrement longue. La femelle n’est réceptive que quelques jours par an.
Le mâle est souvent agressé et dévoré comme une autre proie après l’accouplement !
La ponte a lieu en automne. Les cocons sont cachés dans la litière, sous les écorces, dans les herbes.
Chaque cocon comprend plusieurs centaines d’œufs (500 à 900). Les jeunes sortent des cocons l'année suivante, en mai et ont l’aspect des adultes, sauf la taille et les organes sexuels.
Ils restent quelques jours ensemble puis se dispersent. Les individus n’ayant pas atteint le stade adulte en hiver, ou des femelles non fécondées, peuvent survivre.
Prédateurs: elle est victime des animaux plus gros qu’elle (oiseaux, lézards, petits mammifères insectivores…), de l ’homme, qui l ’écrase volontairement ou par inadvertance, et des insecticides pulvérisés sur les cultures.
Elle peut être victime d’autres araignées ou d’insectes parasites.
Toxicité : l’épeire est peu agressive mais pique comme un moustique
sauf sur les parties plus sensibles ou l’intensité de la piqûre sera peut être égale à celle d’une abeille.
Protection : cette araignée est classée comme espèce déterminante Znieff dans la région Champagne-Ardenne ce qui indique sa rareté dans cette région.
Texte et photos Roland Gissinger (Anab)
mini maj 11/11/2023
Bibliographie et pour plus d’informations :
le super numéro de La Hulotte sur les araignées,
https://www.franceinter.fr/info/les-comportements-surprenants-de-l-araignee
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89peire_diad%C3%A8me