L'hélicoptère au secours de l'AOC Montlouis

Publié le 22 Mai 2017

paru sur FR3 Centre Loire le 7/4/2017

Les hélicoptères servent régulièrement à l'épandage des pesticides.
Ici pas de produits chimiques, leur souffle est utilisé pour disperser l'air froid.




Deux hélicoptères ont volé en rase-motte sur les vignes de Montlouis et Saint martin le beau au petit matin ce vendredi.

Il s’agit d’essais d’un dispositif antigel décoiffant sur le vignoble de l’AOC Montlouis. Sur le même principe que l’éolienne, les pales de l’hélicoptère brassent l’air plus chaud des couches d’air supérieures pour empêcher le gel de printemps de détruire le jeune bourgeon de la vigne. A cette époque, c’est souvent le phénomène météo printanier de l’inversion de température qui aboutit à la destruction de la pousse de l’année. Le bourgeon, tout juste éclos, gèle à une température de moins 1,4 degré et des fois, il suffit d’un ou deux degrés pour sauver le millésime.
Les viticulteurs de Montlouis-sur-Loire ont signé un contrat avec deux sociétés d’hélicoptère tourangelles pour s’assurer en cas de gel une intervention rapide d’une 10éne d’appareils pour couvrir les 450 hectares de l’appellation.
Au-delà des apparences, l’hélicoptère évite la pollution visuelle et sonore permanente des éoliennes installées en nombre dans les parcelles de vignes. Les riverains de ce vignoble, à la périphérie de l’agglomération tourangelle, auront donc une gêne extrêmement ponctuelle et localisée. L’avantage est aussi financier, puisque les viticulteurs ne paieront qu’en cas d’intervention réelle des hélicoptères.

 

Apocalypse Gel

Apocalypse Gel

Interview du président de l'AOC Montlouis, Damien Delecheneau :



Depuis 5 ans, on a gelé trois fois ici à Montlouis, il est hors de question que les viticulteurs restent les bras croisés face à un nouvel accident climatique !
On s’est regroupé, on a cherché toutes les parades, toutes les protections et c’est l’hélicoptère qui peut offrir une meilleure réponse dans l’urgence. Lors des essais en situation réelle ce matin, ils ont décollés à 6h57, 3 minutes après, ils étaient dans le vignoble.
Le principe de l’hélicoptère est le même qu’une éolienne, il s’agit de brasser l’air, en allant chercher de l’air plus chaud en hauteur pour réchauffer l’air froid installé au niveau du sol lors des inversions de températures des gels de printemps. Comme le bourgeon gèle à -1,4°, une différence d’un ou deux degrés peut sauver le millésime.
Avec les hélicoptères, pas d’investissements lourds, on ne paye qu’en cas d’intervention liés au gel, le paysage n’est pas abimé par des éoliennes permanentes  et le bruit est ponctuel pour le voisinage.

Rédigé par ANAB

Publié dans #préserver les ressources

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