Mycène en casque

Publié le 21 Mai 2017

Nom scientifique :  Mycena galericulata (Scop. : Fr.) S. F. Gray 1821

 

 

Date de l’observation:  8 mai à Herbitzheim
Division des Basidiomycota, Famille des mycenacées

 

C’est un champignon très courant qui pousse pratiquement toute l'année et très polymorphe, ce qui complique sa détermination avec certitude. Mycena galericulata, est un des plus grands représentants de la famille des mycènes.

 

Chair : blanchâtre, odeur de farine pas toujours évidente (plus nette au froissement), saveur faible de farine

Sporée : blanche

Habitat:
saprotrophe sur souches, troncs, brindilles et bois pourrissant en général, essentiellement des feuillus


Consommation:  non toxique mais vu son polymorphisme qui augmente le risque de confusion, il faut s’abstenir de le cueillir

 

Les mycènes sont une famille de plus de 100 espèces de petits champignons généralement lignicoles, peu charnus et pourrissant rapidement. Le chapeau est généralement conique ou en cloche dans le jeune âge, les lames sont adnées (attachées au pied de façon perpendiculairesans descendre lelong du pied).
Le pied est grêle et souvent fragile, les spores blanchâtres.
Une chair fibreuse, des lames adnées et une sporée blanche caractérisent principalement un grand ordre de champignon qu’on appelle les tricholomatales.
Les mycenacées sont une famille de cet ordre. Il n’est pas aisé de déterminer visuellement une espèce de mycène et, à quelques exceptions près, c’est souvent un examen minutieux au microscope qui permettra la détermination.


 

 

Mycène en casque ( Mycena galericulata)        Photos:Gilles Weiskircher
Mycène en casque ( Mycena galericulata)        Photos:Gilles Weiskircher
Mycène en casque ( Mycena galericulata)        Photos:Gilles Weiskircher
Mycène en casque ( Mycena galericulata)        Photos:Gilles Weiskircher

Mycène en casque ( Mycena galericulata) Photos:Gilles Weiskircher

Mais Mycènes est également une cité antique préhellénique située dans le Péloponnèse et entourée de murs cyclopéens (assemblage de blocs énormes).  On retrouve là dedans la racine étymologique de mycologie, la science qui étudie les champignons. Mycènes est le royaume du héros homérique Agamemnon, chef des Achéens lors de la guerre de Troie

L'étymologie même du mot mycologie vient de la mythologie grecque.

"Le sort voulut que la prédiction de l'oracle s'accomplît et que le héros grec Persée tuât accidentellement son propre grand-père Acrisios, à qui il avait succédé sur le trône d'Argos. Ne supportant pas la triste réputation que cet accident lui avait valu auprès de ses sujets, Persée convainquit Mégapenthès, fils de Protéos, d'échanger leurs couronnes. S'étant mis en route pour prendre possession de son nouveau royaume, Persée, fatigué et assoiffé, put se désaltérer avec l'eau recueillie dans le chapeau d'un champignon. Il décida de fonder à cet endroit une nouvelle capitale et de lui donner le nom de Mycènes en souvenir du champignon" ("mukês" en grec).

Telle est une des versions de la légende que nous a transmise Pausanias : ainsi, une des plus grandes civilisations du passé, la civilisation mycénienne, dut peut-être son nom à un champignon légendaire. La racine grecque se retrouve aujourd'hui dans les termes "mycophage", "mycologie", "mycose"…

Un autre personne de la mythologie grecque, Sisyphe, fonda Ephyra, connue par la suite sous le nom de Corinthe, et la peupla d'hommes nés de champignons.

Chez les grecs anciens, le champignon est donc clairement associé à la vie. Ce symbolisme contraste avec la culture romaine où le champignon est plutôt associé à la mort (un de leur empereur en 54, Claude, fit les frais d’une consommation d’amanite phalloïde).

Peu importe au final à quel niveau de symbolisme on se situe, à partir du moment où la curiosité, l’émerveillement devant ces organismes, guident nos pas en forêt. Dans tous les cas, le promeneur arrivera à bon port, celui d’une symbiose homme champignon qui perdure depuis la nuit des temps.



Texte, photos, et bibliographie : Gilles Weiskircher




Source :

http://www.champyves.fr/champignon/fichier_htm/lames/Mycena_galericulata.html

http://gillesw.over-blog.com/2016/02/le-champignon-quand-janus-rencontre-cernunnos.html
 

Rédigé par ANAB

Publié dans #champignons

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J
Superbe travail. Bravo Gilles
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D
SVP j' aimerai principalement apprendre a connaitre des champignons comestibles!<br /> Dailleurs , vu nos diverses pollutions ne devrions nous , ne pas en manger alors ! J 'attends vos avis , d' avance merci!
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G
Bonjour ddelsass,<br /> <br /> Vos deux questions sont très pertinentes et constitue pour chaque amateur de champignon gastronomique les deux nerfs de la guerre à maîtriser.<br /> Pour apprendre à reconnaître les champignons, c'est uniquement le terrain et la pratique qui priment. En effet, on n'apprend pas à reconnaître un champignon d'après une photo dans un livre. C'est trop aléatoire et dangereux. L'identification d'un champignon obéit à des règles précises, une démarche rationnelle avec des critères objectifs. Parmi ces critères on peut citer l'insertion des lames sur le pied, les ornementations du chapeau, du pied et de la base du pied (présence d'un anneau, d'une voile, d'écailles, de mèches, de cortine etc.), le biotope, l'odeur, la résistance du pied, la viscosité du chapeau, etc. etc. Ces critères s'apprennent difficilement dans un livre. C'est pour ça que je recommande de faire des sorties guidées avec des professionnels et des connaisseurs. A cet effet, l'ANAB organise fin août une sortie d'initiation à la mycologie à laquelle vous êtes chaleureusement convié. On peut aussi adhérer à une société mycologique. Ces associations proposent à leurs membres de nombreuses activités et sorties. La société mycologique de Strasbourg est très active.<br /> Les champignons sont connus pour être des éponges à éléments polluants et radioactifs. Une règle essentielle est de ramasser des champignons dans un environnement le moins pollué possible. On évitera ainsi la cueillette à proximité de champs traités, près des autoroutes, etc.<br /> Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il ne faut plus consommer de champignons mais qu'il faut les consommer intelligemment. Il faut garder à l'esprit qu'un champignon est un condiment et pas un aliment. Grossièrement schématisé, un champignon c'est beaucoup d'eau et des substances non digérables par l'homme. Néanmoins le champignon aromatise toujours avec brio une sauce ou relève un plat. Par conséquent, on ne peut pas faire un repas exclusivement de champignon mais rien n'empêche de l'utiliser comme accompagnement. Il est recommandé de ne pas consommer plus de 150 gramme de champignon par jour et pas sur plusieurs jours consécutifs. Il est plus prudent lorsqu'on goûte un champignon pour la première fois d'en consommer vraiment très peu afin de voir si on n'est pas intolérant.<br /> En conclusion, consommer des champignons sauvages demande de solides connaissances et savoir faire preuve de parcimonie dans l'assiette. Ces deux conditions réunies feront que vous pourrez les apprécier avec un maximum de sécurité et sans préjudices pour la santé