115 hectares pour le hamster, et pas plus

Publié le 21 Juillet 2017

Jean-Paul Bastian, de la Chambre d’agriculture (à droite), a fait part de la position des exploitants sur les compensations environnementales à Jean-Luc Marx, nouveau préfet (au centre en costume clair). Photo : DNA

Jean-Paul Bastian, de la Chambre d’agriculture (à droite), a fait part de la position des exploitants sur les compensations environnementales à Jean-Luc Marx, nouveau préfet (au centre en costume clair). Photo : DNA

Article paru dans les DNA (12/07/2017)


Jean-Luc Marx s’est rendu chez Diemer, à Kolbsheim. Le ban communal de ce village est fortement impacté par le tracé du grand contournement ouest (GCO) et la ferme voit 9 de ses 65 hectares placés dans son emprise.

Par la voix de ses représentants, le monde agricole voulait porter à la connaissance du nouveau représentant de l’État la problématique des compensations environnementales.

Une loi biodiversité oblige en effet le concessionnaire à corriger l’impact avant les travaux. Les 300 hectares touchés par la future A355 – l’équivalent de 200 propriétaires – en comprennent 35 de forêt, 20 de zones humides et 115 de zones hamster.

Sur ce dernier point, Chambre d’agriculture, FDSEA et Jeunes Agriculteurs restent sur leur mesure de « coefficient un pour un » : « Nous cultiverons 115 hectares en mesures favorables au hamster [ce qui passe par une alternance des cultures]. »

Les agriculteurs maintiennent leur refus de voir la compensation hamster se faire par acquisitions foncières. Là où Vinci souhaite acheter pour louer ensuite aux exploitants, ces derniers veulent garder la propriété et procéder par convention avec l’entreprise de BTP. Une démarche pratiquée depuis huit ans, soulignent-ils. Ils s’opposent enfin à ce que les surfaces de compensation soient encore augmentées, comme le demandent les défenseurs de la nature.

Hier, le dossier devait être examiné par le Conseil national de protection de la nature. L’instance ministérielle dira quel type de mesures elle retient. En fin de matinée, le préfet était attendu à la ferme Bohr de Gimbrett, pour parler conjoncture économique.

 

 

 

Rédigé par ANAB

Publié dans #Biodiversité hors région

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