Données chiffrées pour comprendre la présence du loup en France

Article France Info du 8/7/2017

Territoire, attaques de troupeaux, bêtes abattues... Trois données pour comprendre la présence du loup en France

A chaque nouvelle attaque, le loup refait parler de lui. Ces dernières semaines, le débat, qui oppose militants écologistes et éleveurs, a pris un tour plus politique avec la parution de deux décrets, relevant le quota d'animaux pouvant être abattus sur un an. Jusque-là fixé à 36 bêtes pour la saison 2016-2017, il a été relevé à 38, puis 40 loups, pouvant être visés par des tirs de prélèvement avant le 30 juin, par la voie d'un décret publié dans le Journal officiel à la mi-juin. 

Pour mieux comprendre la situation liée à la présence de ce grand prédateur, revenu en France dans les années 1990 et protégé par la convention de Berne en Europe, franceinfo a compilé quelques données récentes. 

Où vivent les loups en France ? 

S'il est difficile d'établir un nombre exact de loups, l'Office national de la chasse et de la faune sauvage a tout de même livré une estimation à l'issue de sa campagne de suivi annuelle. Selon ce décompte, daté de la mi-mai, environ 360 loups vivent aujourd'hui sur le territoire. L'ONCFS a également dénombré 42 meutes. Ces chiffres sont en hausse par rapport à 2016, où 292 animaux avaient été repérés, pour 35 meutes. 

Cette carte, basée sur des données compilées par l'ONCFS entre 2014 et 2015, montre les zones de présence du loup, qu'elle soit permanente ou occasionnelle. Il s'agit surtout des massifs alpin, vosgien, pyrénéen ou du Massif central. 


Au total, 57 zones de présence permanente ont été identifiées à la sortie de l'hiver 2016-2017, contre 49 pour l'hiver précédent. Parmi les nouvelles : la zone autour de Morgon (Hautes-Alpes), Caroux (Hérault) ou encore autour de la montagne Sainte-Victoire (Bouches-du-Rhône et Var). D'autres zones ont été délaissées et certaines n'abritent que des loups vivant seul ou en couple. 

Voir la cartographie en ligne de l'ONCFS en ligne. Elle est un peu délicate à manipuler mais très précise puisque vous pouvez y retrouver le nom de chaque village concerné par la présence régulière ou occasionnelle des 3  grands carnivores sauvages vivants sur le territoire métropolitain..

Répartion loup (noir), lynx (jaune et ours (brun)

La présence du loup s'observe parfois par le biais d'attaques. Ce prédateur s'en prend en effet aux troupeaux domestiques, au grand dam des éleveurs qui s'inquiètent pour la pratique du pastoralisme. Entre janvier 2016 et juin 2017, plus de 10 200 bêtes ont été tuées par des loups, selon la Direction régionale de l'environnement Auvergne-Rhône-Alpes, qui recense les attaques au niveau national. Les victimes sont essentiellement des ovins (moutons et brebis), mais aussi des caprins ou des équidés. 

Parmi les départements ayant enregistré le plus de dégâts liés au loup, on compte les Alpes-Maritimes (3 133), la Savoie (1 781), les Alpes-de-Haute-Provence (1 276), le Var (1 002), les Hautes-Alpes (790) ou encore l'Isère (710). Les règles pour attribuer une attaque au loup sont fixées dans une circulaire du 27 juillet 2011. Des soupçons apparaissent en cas de "traces de morsures" ou de bêtes mortes après un "stress manifestement dû à une prédation". En cas de doute sur la responsabilité avérée du loup, "l'analyse conduit à une décision prise à l'avantage de l'éleveur".  

Nombre de victime recensées- en foncé où elles sont les plus nombreuses

Quel département abat le plus de loups ?

Sans surprise, les départements les plus touchés par les dégâts liés aux loups sont aussi ceux où l'on abat le plus de canidés, montrent les chiffres compilés par la Dreal Auvergne-Rhône-Alpes. Ainsi, sur les 40 loups abattus pendant la saison 2016-2017, 15 l'ont été dans les Alpes-Maritimes, 8 en Savoie et 5 dans le Var. Le reste se répartit entre les Alpes-de-Haute-Provence (4), la Drôme (4) et l'Isère (3). Les Hautes-Alpes n'ont abattu qu'un seul spécimen. Six de ces sept départements cumulent le plus grand nombre de bêtes tuées par des loups.

Le quota de tirs de prélèvement du loup est fixé, chaque année, par décret. Pour l'année 2016-2017, il a été relevé à 40 individus pouvant être abattus, ce qui a provoqué la colère de militants pro-loups. De nombreuses personnalités ont dénoncé des tirs massifs et appellent au développement des "méthodes non létales pour empêcher les intrusions". 

Comments

[clara]

pouvez-vous partager le jeux de donné excel qui vous a servie a faire les cartes ? merci

[ANAB]

Sur notre blog tout est connu, adresses, nom et téléphone. Vous venez avec un prénom tout à fait anonyme.
Avant de vous répondre, nous aurions apprécié de vous lire non masquée et de savoir pour qui vous travaillez avec une demande aussi précise.
Utilisez l'adresse de contact.
Roland

[alain]

il y a 40 ans le sanglier était rare en france a force de protection on vois ou l on en est aujourd'hui on arrive plus a contrôler ses effectifs avec des couts énorme pour les chasseurs qui pourtant ne sont pas seul responsable evitons de recommencer avec les loups

[reynaud]

Nous trouvons normale les éléphants les tigres les lions les hippopotames les panthères
les crocodiles les rhinocéros est j'en passe sur d'autre continent pour nos touriste et
nos documentaires dans les médias par contre chez nous ne pouvons supporter aucun
prédateurs est l'on ose ce dire pas rascistes honte à nous

[Roland]

Alain,

je respecte tes opinions sur ces deux animaux de notre faune.

Je remarque tout de même que la pullulation des sangliers, en particulier dans notre région n’est pas le fait du hasard . Elle est due au nourrissage massif avec du maïs qui permet aux sangliers d’accroître à la fois leur survie pendant l’hiver mais aussi le nombre de portées et le nombre de marcassins dans chaque portée. Ici certains font de l’élevage intensif. Ceci implique des dégâts aux cultures et des chemins et grosses parcelles de forêts sans un brin d'herbe car retourné(e)s

Maintenant que le prix de la viande a dégringolé les chasseurs ne veulent même plus le tirer. Il faut de coûteuses battues administratives pour diminuer les populations et les dégâts liés aux sangliers.
La liste des communes déclarées sinistrées par les préfectures 67 et 68 ont été impressionnantes ces dernières années. Désolé, mais les chasseurs n’ont pas assuré ici la gestion des sangliers dans de nombreuses communes!


En ce qui concerne le loup c’est un sujet très polémique, difficile donc de résumer en quelques lignes.
Nous avons republié de nombreux articles sur le sujet.
Nous ne sommes pas des fanatiques pro loup. Je suis très étonné que malgré les lobbies très puissants des chasseurs et agriculteurs, l’État juge qu’il est bon d’avoir quelques loups, protégés, sur notre territoire.
En fait, c'est après de longues études sur les écosystèmes, menées en France mais aussi en Italie, Suisse, Allemagne et aux Etats-Unis. Ce n'est pas pour faire plaisir aux protecteurs du loup. Donc suivons au moins la position des experts de l’État.
La présence du loup n’est sans doute pas souhaitable partout ni en grande quantité. Il ne doit pas constituer un fléau pour les éleveurs.
Dans d’autres pays la cohabitation se passe assez bien, alors laissons vivre le loup et aidons les éleveurs à vivre avec.
Dans tous les cas ce n’est pas aux chasseurs de décider. Trop d’entre eux font de la chasse uniquement un loisir et non pas une vraie gestion ni de la protection de la faune sauvage. Et c’est bien dommage.

[alain]

si le loup a été exterminé au siècle dernier c'est bien pour qq chose a l'heure actuelle il n'a plu sa place en france

[nathalie]

si on devait exterminer tous les prédateurs, l'Humain serait le premier sur la liste!!!

[Roland]

Merci Jean-Luc de ce complément d'information pour nos lecteurs.

Le sujet du loup est vaste .Cet article et le titre sont de France Info .
Il ne prétend pas faire le tour du loup et nous, Anab, non plus. Cet article est l'un des 26 déjà publiés sur notre site à cette date. Le but est de donner une idée large du sujet "loup" et d'autres sites ont été mentionnés.
Il est évident que des sites spécialisés au loup ou aux grands carnivores donnent un autre niveau d'information.
L'expérience que nous avons dans nos contacts avec l'ONCFS est excellente. Ce sont de bons professionnels et je ne partage pas vos soupçons.

Bien cordialement
Roland

[Roland]

Je n'arrive pas à vous suivre sur une "désinformation générale de l'ONCFS" avérée.
J'ai lu l'article cité en référence. Cet article est obscur, et les faits remontent à 2014.
De là à dénigrer l'ONCFS et de lui prêter des intentions, non.
Le manque d'effectifs de l'Office induit une imprécision des données, oui, je l'ai constaté sur d'autres sujets.

Je pense qu'il est inutile de poursuivre cette discussion avec si peu de matière, c'est une discussion négative qui n'avance pas le sujet du loup. Proposez plutôt une solution positive au manque de données ou au manque de cohérence. Ce sera plus difficile?

[jlv]

Malheureusement les faits prouvent le contraire. un exemple. La source: le réseau lui-même qui ne comprend plus les discours tronqués de l'Office!
https://observatoireduloup.fr/2017/09/30/isole-loffice-est-devenu-plus-furtif-que-le-loup-omerta/

A ce jour, il n'y aurait toujours qu'un seul canidé dans l'ouest vosgien....Doit-on y croire?

[Jean-Luc Valérie]

Faire référence aux données filtrées de l'Oncfs c'est chercher à désinformer...le titre de cet article serait-il un brin prétentieux, je vous en propose un autre: https://observatoireduloup.fr/2017/10/28/les-quatre-phases-de-dispersion-du-loup-en-france/

[thuya69]

...j'en rajoute une car sans doute cet article est fait pour cela , faire parler . Car je m'interroge sur le pourquoi de cet article ICI . ? . Pourquoi faire ICI un " état des lieux du loup en France " ? pourquoi de toute façon fait-on un "état des lieux" de ce prédateur sauvage ? ( à noter qu'on parle plus des chiffres de dits dégâts que de leur nombre et juste répartition ) . Non mais après les derniers tirs savez-vous au moins combien il en reste ? l’intérêt de ceux qui aiment la faune sauvage serait plutôt de les informer sur son mode de vie , réel , sur l'impact que les tirs ont sur leur dispersion , éclatement des meutes etc . Dans les Vosges puisque c'est ici que nous sommes ( ? Alsace Bossue ...je suis dans les Hautes Vosges Alsace) c'est de dédramatiser sa présence étant donné le nombre risible . L’intérêt serait de se réjouir du pognon qu'il pourrait rapporter tant les écolos des villes n'ont qu'une hâte c'est de croire qu'ils vont en croiser juste la queue ! pour ce qui est des prédateurs à craindre pour les malheureux éleveurs qui peinent sous le joug des taxes et autres vilenies , il me semble qu'un état des lieux du nombre de chiens errants , abandonnés , maltraités serait à faire , ne serait-ce pas JUSTE ? ( joindre 10Millions d'amis et autres SPA) et on pourrait rajouter les chiens divagants pas plus toutous à mémère que cela quand ils se retrouvent sans leur maître et laisse lol du bouvier au teckel . NB j'invite éleveurs et autres curieux honnêtes à se remémorer ce qu'ils avaient à vivre avant le retour du prédateur sauvage , relire leurs propres publications officielles gentiment rangées et camouflées sur les étagères . Secouez donc honnêtement la poussière et re lisez ! on vous conseillait quoi ? gardez vos moutons ! mais les anciens SAVENT cela ! et si l'accident arrivait se confier aux assurances et non point aux contribuables via des indemnités . Rappel quand un éleveur a un préjudice à cause d'un canidé , seule une analyse ADN pourrait apporter la certitude de l'attribution au loup mais bon l'ADN ! ...donc on verse de toute façon le pognon et l'éleveur lui il crie bien fort au bistrot "ouais c'est le loup !" . ça c'est du réel . Le loup ? messieurs mesdames qui aimez la faune sauvage ? et bien lui aussi il a ses petits tués et attaqués par les fusils et pas seulement , (poisons pièges à gogos et autres tortures ) MAIS AUSSI : les chiens ! car oui on a retrouvés des louveteaux tués par des "canidés" ...loups ? chiens ...? confrontons de vrais chiffres en leurs totalité et non partiels . Aussi des chiffres du gaspillage de la dite et nommée "viande" . Alors bon sang de bon sang ! tolérerait-on un autre prédateur moins féroce que....NOUS ....???? signé qq qui AIME la faune sauvage .

[Roland]

Merci thuya69 ,

nous comprenons très bien que le loup pose des problèmes aux éleveurs. Des aides bien orientées pour la protection des troupeaux devraient faciliter la cohabitation avec le loup.
Les personnes qui profitent de manière illégale d'aides devraient aller en prison quelque soit le type d'aide , comme tout malfaiteur.

Sites de complément d'informations sur le loup :

http://www.cap-loup.fr/

http://www.ferus.fr/loup/le-loup-conservation-et-protection

[thuya69]

"attributions" au loup ces attaques , certes ce n'est pas ici qu'on va en débattre , aligner les articles , les photos de troupeaux non protégés , les attaques dans d'autres département...sans loups , les pays où il prospère sans plus de pb que ça , les allégations mensongères ou exagérées , le loup bouc émissaire on n'en parle pas ici . on ne va pas ici aller placarder les vieux articles de revues agricoles des années 80 . on ne va pas étaler les chiffres des chiens divagants ou photos des bêtes qui traînent dans nos jardins , on ne va pas ouvrir des guerres entre voisins humains qd on a désormais sur qui se faire indemniser ( plus besoin des assurances ?) , on ne va pas ici prouver qu'il ne s'agit pas non plus d'opposer gens des villes gens des champs . STOP aux tirs au loup . oui on l'avait compris . Oui ça prend un tournant "politique" parce que la coupe du mensonge est trop pleine et que les indemnités sont un véritable poison dont certains savent très bien se servir . pratique .