Plutée granuleux
Publié le 22 Juillet 2017
Nom scientifique : Pluteus granulatus Bres.1881
Espèce classée déterminante Znieff en Franche Comté
Date de l’observation: 5 juin à Diemeringen
Division des Basidiomycota, Famille des pluteaceae
Un ordre de champignons qu’on n’a pas encore eu l’occasion de croiser, l’ordre des plutéales. Les membres de cet ordre se caractérisent par des lames libres et une sporée rose. L’étymologie provient du latin pluteus signifiant console, tablette. Les plutées sont essentiellement saprophytes du bois et se développent soit sur le bois mort, soit sur les débris ligneux parfois enfouis. S'ils sont parfois comestibles, ils sont généralement de saveur médiocre et n'intéressent donc pas les mycophages.
Chapeau: brun gris, velouté à flocons granuleux au centre, bord nettement strié
Lames : libres, blanches puis roses
Chair : odeur de caoutchouc caractéristique
Sporée : rose
Habitat: saprotrophe, sur bois et débris pourris de feuillus
Consommation: non comestible
Il n’est pas facile d’identifier un membre du genre Pluteus. On en dénombre environ 70 espèces en France. L’examen minutieux de la surface du chapeau permet déjà de dégager des informations importantes. La surface du chapeau est constituée d’hyphes qui peuvent adopter différentes configurations, donnant ainsi au chapeau un aspect lisse (cutis), ridé (hyménoderme), « pileux » (trichoderme) ou pruineux floconneux poudreux (épithélium). La nature de la surface du chapeau apporte déjà ainsi des renseignements précieux. La suite est souvent affaire de microscopie.
On le voit, le genre Pluteus n’est pas un mince affaire mais le mycologue éprouve un réel plaisir à le croiser car il peut exister de véritables stations à Pluteus et plusieurs espèces sont rares à très rares.
Insertion des lames, nature du revêtement du chapeau etc., l’observation d’un champignon est donc quelque chose de minutieux, de méticuleux et basée sur des caractères objectifs. C’est pourquoi on n’apprend jamais à identifier un champignon avec des photos. Il est important de le rappeler, l’identification est une méthodologie qui s’apprend avec la pratique, avec une formation, une rigueur, et pas en comparant un champignon avec des photos dans un livre. On recense chaque année en moyenne une vingtaine d’intoxications graves dont 3 à 5 mortelles. Le risque de confusion et la gravité sont suffisamment élevés pour être le plus prudent possible.
Source
http://www.mycodb.fr/fiche.php?genre=Pluteus&espece=granulatus
Texte, photos, et bibliographie : Gilles Weiskircher