Parisette à quatre feuilles, Étrangle loup

Publié le 9 Août 2017

Parisette à quatre feuilles, Étrangle loup 'Paris quadrifolia )
Parisette à quatre feuilles, Étrangle loup 'Paris quadrifolia )
Parisette à quatre feuilles, Étrangle loup 'Paris quadrifolia )

Parisette à quatre feuilles, Étrangle loup 'Paris quadrifolia )

Parisette à quatre feuilles, Étrangle loup  et son fruit (Paris quadrifolia )
Parisette à quatre feuilles, Étrangle loup  et son fruit (Paris quadrifolia )
Parisette à quatre feuilles, Étrangle loup  et son fruit (Paris quadrifolia )
Parisette à quatre feuilles, Étrangle loup  et son fruit (Paris quadrifolia )
Parisette à quatre feuilles, Étrangle loup  et son fruit (Paris quadrifolia )
Parisette à quatre feuilles, Étrangle loup  et son fruit (Paris quadrifolia )
Parisette à quatre feuilles, Étrangle loup  et son fruit (Paris quadrifolia )

Parisette à quatre feuilles, Étrangle loup et son fruit (Paris quadrifolia )

Nom scientifique : Paris quadrifolia L., 1753

Origine du nom : viendrait du latin « par » qui viendrait signifie égal (comme parité) et pour indiquer la parfaite symétrie de cette fleur
ou du grec « Pâris », qui était le fils de Priam, prince troyen  de la mythologie grecque qui tua Achille d’une de ses flèches, et du latin    « quadrifolia », = 4 feuilles car c’est sa caractéristique la plus évidente


Allemand/ dialecte: Vierblättrige Einbeere

Noms anglais : Herb-Paris or true lover's knot,

Date et lieu  de l’observation : le 2 août à Haegen

Famille de plantes : celle des Melanthiaceae qui comprend 173 espèces réparties en 17 genres. Ce sont des plantes à rhizome ou tubéreuses des régions tempérées et tropicales.  Les vérâtres, Vérâtre blanc, Veratrum album et noir, Veratrum nigrum sont les seuls autres représentants en France métropolitaine.
Avant 2003 et le reclassement des familles selon des critères objectifs car génétiques, la Parisette appartenait à la famille des Liliacées, celle des lys, tulipes, oignons, poireau… .

Catégorie : plante vivace à long rhizome traçant .

Port : petite  plante des bois remarquable par ses  feuilles et son fruit violacé

Hauteur : 15 à 30 cm de haut.

Tige  non ramifiée.


Feuillage : feuilles, regroupées  en général par 4 sur un point de la tige. Les botanistes disent verticillées. Elles n’ont pas de pétiole (petite tige reliant les feuilles à la tige principale), ovales, de 5 à 15 cm, rétrécies à leur extrémité par une courte pointe.
Particularité : les feuilles ont des nervures secondaires, non parallèles aux 3 à nervures principale contrairement à la quasi-totalité des autres monocotylédones


 

Floraison : avril   à mai ou plus tard selon le climat

Fleur : unique au sommet de la tige dressée sur un pédoncule de 3 à 6 cm.
Elle est de couleur verte et entourée de 4 tépales très fins, en forme de lances et séparés les uns des autre à l’extérieur et à l’intérieur.
La fleur comprend 8 étamines (partie mâle) et 4 styles (partie femelle)

Fruits : une baie charnue bleu-noir, couleur de myrtille mais sans pruine. Elle est divisée en 4 loges de deux graines.
Sa dispersion est faible surtout grâce au rhizome. En régression dans les secteurs où se pratique la coupe rase des forêts.
Fruit TOXIQUE.

Habitat : à l’abri soleil direct, forêts ou haies à mi ombre


Confusion possible impossible, cette fleur  est vraiment unique par sa forme originale

Usage alimentaire : toute la plante est toxique


Usage médicinal :
Toxicité : Trois baies suffisent à provoquer une intoxication grave chez un adulte. Les symptômes sont : hypersalivation, diarrhées. Puis atteintes neurologiques, céphalées, vertiges, torpeur.

Comme souvent les poisons sont utilisés en pharmacie pour nous guérir, à petites doses d’autres maladies.

Elle contient des saponosides stéroïdiques,  de la paridine et d’autres ecdystérones selon le site wikiphyto.
Je n’ai pas trouvé leurs noms chimiques pour voir si des recherches avaient été faites sur elles. Il existe bien quelques articles mais en japonais…
A noter que ces substances sont réactives. . Certaines béta ecdystérones de plantes sont utilisées comme anabolisants pour faire de la gonflette musculaire.

L’extrait de  parisette est utilisée en homéopathie contre les céphalées, les migraines, les zonas et en ophtalmologie contre les fatigues visuelles et douleurs oculaires.

Des extraits de cette plante pourraient réduire les tumeurs du cancer du sein.




Texte,  photos, bibliographie  Roland Gissinger (Anab) maj 5/6/2022

Rédigé par ANAB

Publié dans #Biodiversité de notre région, #Fleurs vertes-brunes

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J
Selon Jean-Marie Pelt la présence d'une cinquième feuille sur certains pieds serait un signe de l'évolution "en direct". A terme les parisettes à 5 feuilles seraient plus performantes que celles à 4 et prendraient toutes la place. Les taxonomistes, dans plusieurs milliers d'années, pourront donc changer son nom !
Répondre
R
Merci beaucoup Jean-Claude de ce commentaire et de cette source que je ne connaissais pas.<br /> <br /> J'avais noté à la rédaction de l'article que la Parisette avait fait l'objet de recherches génétiques en raison de sa multiplication spécifique: plus par son rhizome que par ses graines. Je ne pensais pas que cela pouvait intéresser certains de nos lecteurs.<br /> J'en suis très content et profite de cet échange pour en parler.<br /> <br /> Des chercheurs belges ont étudié la génétique de population de parisettes dans des milieux favorables et milieux défavorables (par exemple forêt sèche, avec lumière).<br /> Ils ont déduit des analyses génétiques que quand la parisette est stressée par son environnement ses populations évoluent vers des formes peu évolutives qui ont perdu leur potentiel de variabilité et d'évolution génétique.<br /> <br /> Ils en dans leurs conclusions recommander de préserver les milieux favorables à l'espèce pour préserver son potentiel génétique.<br /> De là à conclure que c'est pareil pour les autres espèces végétales et animales cela reste à prouver ou c'est de la philosophie.
R
Articles sur la Parisette et sa génétique pour les forts en sciences :<br /> Sexual reproduction, clonal diversity and genetic differentiation in patchily distributed populations of the temperate forest herb Paris quadrifolia (Trilliaceae)Lien http://www.citeulike.org/group/894/article/563302<br /> <br /> <br /> Local forest environment largely affects below-ground growth, clonal diversity and fine-scale spatial genetic structure in the temperate deciduous forest herb Paris quadrifolia <br /> Lien <br /> http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1365-294X.2005.02741.x/full