Amanite rougissante, golmotte, amanite vineuse et conférence champi
Publié le 30 Septembre 2017
Amanite rougissante, golmotte, amanite vineuse (Amanita rubescens)- Photos : Gilles Weiskircher (Anab)
Nom scientifique : Amanita rubescens Persoon (1797), MB n°172799
Une des quelques amanites considérées comme comestible. Pour la ramasser, il faudra prêter grande attention à plusieurs détails car il y a un important risque de confusion avec une amanite très toxique, l’amanite panthère (Amanita pantherina). Par conséquent, la cueillette de cette espèce est à réserver à des mycophiles avertis. Ne vous hasardez pas à la cueillir avant qu’un spécialiste ou connaisseur vous l’ait montrée.
Date de l’observation: 25 juillet à Diemeringen
Classification: champignon Division des Basidiomycota, Famille des amanitacées
Chair : chair blanche qui rougit dans les blessures et à la cassure
Sporée : blanche
Habitat: mycorhiziens sous couverts de feuillus et de résineux, dès la mi-mai jusqu’en octobre
Amanite rougissante, golmotte, amanite vineuse (Amanita rubescens) Photos : Gilles Weiskircher (Anab)
Nom scientifique : Amanita rubescens Persoon (1797), MB n°172799
Consommation: toxique crue, comestible bien cuite. L’amanite rougisseante contient des hémolysines, molécules toxiques détruisant les globules rouges.
On veillera à bien la cuire, une cuisson au-delà de 75° pour détruire ces hémolysines. Pour les qualités de bouche, elles sont controversées, certains la trouvant très bonne, d'autres non.
L’amanite rougissante présente les caractéristiques suivantes :
- chapeau de 4 à 20 cm, de couleur brun rosé, parsemé de petites verrues blanc cassé, gris ou crème ochracé
- bord du chapeau lisse
- anneau strié
- chair qui rougit dans les blessures et à la cassure
- bulbe à l’extrémité du pied en forme de pointe
- odeur nulle à très faible.
Si un de ces six caractères est absent, il faut s’abstenir.
Pour comparaison, chez l’amanite panthère :
- chapeau de couleur brun rosé, parsemé de petites verrues blanches
- bord du chapeau strié
- anneau lisse
- chair qui ne rougit pas dans les blessures et à la cassure
- bulbe à l’extrémité du pied de forme ronde, formant un bourrelet, globuleuse
- odeur terreuse, de rave, de radis
Confusions possibles :
Il existe une autre amanite, l’amanite épaisse (Amanita spissa) qui présente les caractéristiques morphologiques de l’amanite rougisseante, excepté que sa chair ne rougit pas, que les verrues sur le chapeau forment une carte géographique et qu’elle sent le rave, radis. C’est une amanite considérée comme comestible moyenne.
Il ne s’agit pas de se tromper entre la rougisseante et la panthère. L’amanite panthère est un champignon qu'il faut absolument parfaitement connaître pour éviter une terrible confusion. L’amanite panthère provoque une intoxication où dominent les signes neuropsychiques. Ce champignon contient de l’acide iboténique et du muscimol. Le tableau toxique est connu sous le nom de syndrome panthérinien. La victime guérit en général en 12 à 24h mais l’évolution peut être mortelle en raison des convulsions.
En conclusion, il faut un œil expert et averti pour distinguer ces différentes espèces d’amanites. Quand on garde à l’esprit le risque important de confusion, que l’intoxication peut être très grave, que d’un point de vue gustatif c’est très discuté, la prudence recommandera au mycophage de s’orienter vers des espèces moins « risquées ». L’amoureux de la nature ne se privera pas d’admirer ces belles couleurs car aucun champignon n’est dangereux si on ne l’ingère pas.
Source : http://www.mycodb.fr/fiche.php?genre=Amanita&espece=rubescens
Texte, photos et bibliographie : Gilles Weiskircher (Anab)