Alimentation chez les insectes
Publié le 18 Octobre 2017
Vous êtes vous déjà posé cette question, comment peuvent-ils avaler leur nourriture ces petites bestioles ?
La réponse est multiple.
Ceux qui étudient les insectes les classes en 4 grandes catégorie et il existe des catégories intermédiaires :
1/- Les insectes broyeurs sont les plus primitifs. Ils ont des pièces buccales puissantes et tranchantes qui découpent la matière,
pour les végétariens en général des feuilles, pour les carnivores, des proies ou de la viande
exemples : les larves de nombreux insectes, celles des papillons, les criquets, les mantes religieuses etc..
A noter qu’au stade chenille les papillons peuvent être de très gros ravageurs ce qui est rarement le cas quand ils sont sous leur forme adulte (imago)
2/ Les insectes piqueurs. Ils piquent l’écorce, la cuticule d’un végétal ou la peau d’un animal pour ensuite aspirer le liquide sous celle-ci
exemples : les punaises aspirent la sève des végétaux, les moustiques aspirent le sang ou la lymphe d'un animal ou d'un humain
Regardez bien la trompe déployée siusla tête de ce diptère - Insecte lécheur suceur / lécheur broyeur
3/ Les insectes suceurs-lécheurs. La partie mobile, le labium ou la trompe peut se replier en Z sous la tête (proboscis)
A l’extrémité cette trompe comportant des petites parties mobiles et arrondies qui permettent avec des poils sensoriels de sentir, goûter puis de manière mécanique d’aspirer le liquide ou les sécrétions
exemples : de nombreux diptères comme les mouches, les syrphes
4/ Les insectes suceurs- maxillaire. L’exemple type de cette catégorie, c’est le papillon adulte qui a perdu ses mandibules de chenille !
La grande majorité des Lépidoptères (papillons) est équipée d’une trompe.
Cette trompe est enroulée en spirale comme un ressort et peut être déployé très rapidement.
Elle est formée de deux parties accolées en gouttière. La matière est de la chitine, résistante et élastique. Des anneaux de grosseur décroissante sont accolées les uns aux autres et maintenus par plusieurs centaines de muscles obliques.
Quand il est sur une fleur, le papillon peut à loisir déplacer sa trompe dans toutes les directions et balayer avec son extrémité une surface, même au bout d’un entonnoir ou éperon d‘orchidée par exemple.
Il recherche une substance nutritive liquide : le nectar secrété par des glandes spécialisées de la fleur, les nectaires. Le nectar est donné par la plante comme récompense au travail de pollinisation effectué par les différents insectes, plus ou moins spécialisés.
La trompe se prolonge dans la tête du papillon par un réservoir élastique qui par ses mouvements fonctionne comme une pompe aspirante
Au moment du passage sur les nectaires, les insectes se chargent le corps en grains de pollen.
Quand ils visiteront d’autres fleurs de la même espèce, ils vont perdre quelques uns de ces grains sur les organes femelles des fleurs et la féconder.
Les nectaires peuvent être difficiles à atteindre. Cependant il existe toujours un insecte qui y arrive sinon la plante n’aurait pas fait l’effort d’élaborer ce nectaire. Ils ‘agit d’une lente coévolution de la plante et de son insecte pollinisateur .
Trompe de papillon au microscope électronique (http://afbarthropodes.pbworks.com/w/page/35650373/Papillons)
Histoire célèbre et incroyable extraite de espece.org
au début de l'année 1862, Darwin reçu dans un colis envoyé par un de ses correspondants des échantillons de cette orchidée extraordinaire de Madagascar, Angraecum sesuipetale, dont les fleurs se caractérisent par la présence d'un éperon atteignant près de 30 cm. Ce tube démesuré abrite un nectaire ou glande à nectar dont la taille insolite interroge Darwin. "Quel pourrait être le rôle d'un nectaire d'une longueur aussi disproportionnée ?" écrit le naturaliste anglais dans son ouvrage publié peu de temps après. Plus loin, il avance l'hypothèse suivante: "nos sphinx anglais ont des trompes aussi longues que leur corps; mais à Madagascar il doit exister des papillons nocturnes avec des trompes susceptibles d'avoir une longueur comprise entre 25 et 27 cm !".
De nombreux scientifiques se sont moqués de lui à cette époque.
Moqué par certains de ses contemporains qui ne voient là qu'affabulations, Darwin est âprement défendu par son collègue et ami Alfred Russel Wallace qui écrira les mots suivants : "Qu'un tel papillon nocturne existe à Madagascar peut être prédit avec confiance; et les naturalistes qui explorent cette île devraient le chercher avec la même confiance que celle des astronomes à la recherche de la planète Neptune (dont l'existence avait été prédite par calcul) et je me permets d'affirmer qu'ils y arriveront !" C'est Darwin et Wallace qui auront raison face à leur contradicteurs: en 1903, un sphinx correspondant à leurs attentes est découvert. Il s'agit d'une sous-espèce d'un papillon déjà connu du continent africain et il lui sera donné - en l'honneur de l'inférence géniale de Darwin- le nom de Xanthopan morgani praedicta, en d'autre termes, "le papillon qui était prédit". Il faudra cependant attendre l'année 1997, soit 135 ans après la prédiction darwinienne, pour confirmer par des observations directes que ce papillon est bien le pollinisateur de l'orchidée-comète.
Texte, photos (sauf mention) , bibliographie Roland Gissinger (Anab)
vidéos alimentation insectes
https://www.youtube.com/watch?v=I0XUTPcmlmM
les papillons à 3mn 49
C’est pas sorcier, spécial papillons, explications basiques mais très pédagogiques
https://www.youtube.com/watch?v=Qf0y99eogAc
Bibliographie
http://passion-entomologie.fr/pieces-buccales-et-alimentation-des-insectes/
http://labioenblog.over-blog.com/page-correction-tp-les-pieces-buccales-des-insectes-5932179.html
https://www.researchgate.net/publication/274509860_Les_pieces_buccales_et_l%27alimentation_des_insectes