Mauve musquée
Publié le 8 Octobre 2017
Vous avez sans doute déjà vu des mauves, ces belles fleurs roses qui poussent au bord des chemins. Il existe deux variétés de mauves roses, en voici déjà une.
Cette plante a de nombreuses vertus médicinales. Avec sa cousine, la guimauve, elle entre dans la composition de la tisane aux quatre fleurs (en fait elle en contient 7, (coquelicot, tussilage, pied de chat, bouillon blanc, mauve, guimauve et violette)
Roland
Nom scientifique : Malva moschata L., 1753
Origine du nom : vient du grec « malakos », qui désignait « les mauves » mais aussi « mou » lié aux effets émollients des mauves, et du latin « moschatus » , qui signifie, musqué, odorant.
Allemand/ dialecte: Bisam-Malve
Date et lieu de l’observation : le 15 septembre à Voellerdingen
Famille de plantes : celle de la mauve, (Malvacées ), les lavathères, les tilleuls, la Guimauve, les hibiscus mais aussi les baobabs. Famille importante qui contient 205 genres et plus de 2500 espèces présentes surtout dans les pays tropicaux . Madagascar et les ¨les Hawaï possèdent des espèces uniques (endémiques). Au niveau économique, la plus importante est le cacaoyer dont on tire après des opérations de maturation et technologiques le cacao !
Catégorie : plante annuelle .
Port : plante moyenne ramifiée avec de grandes fleurs roses.
Hauteur : 10 à 60 cm de haut.
Tige: couverte de poils simples, étalés issu d’une racine solide , charnue.
Feuillage : feuilles, de la base divisées jusqu’à la moitié. Les feuilles du haut sont très découpées, (pennatifides) en petites lanières lancéolées.
Floraison : juin à septembre
Floraison : juin à septembre
Couleur des fleurs : rose pâle. Fleurs à l’aisselle des feuilles, assez nombreuses en haut des tiges.
5 pétales échancrés de 2 à 4 cm supérieurs au calice.
Pistil en plumeau entourée d’étamines nombreuses.
Calice doublé d’un calicule à divisions linéaires et lancéolées, 3 à 5 fois plus longues que larges.
Fruits : fruits verts en début de maturité, couverts de poils fins, lisses sans rides sur les côtés.
Leur forme rappelle celle des fromages même s’ils sont très petits (1 à 2cm) d'où leur nom de fromageons !
Habitat : endroits ensoleillés, terrains incultes et couverts de remblais et riches en azote ou nitrates..
Confusion possible : oui, avec la Mauve alcée, Malva alcea, plus grande, jusqu’à 1 mètre, fleurs semblables sauf calicule à segments larges.
Les feuilles sont beaucoup moins divisées, celles du bas peu divisées, celles du haut en 3 à 7 lobes non linéaires.
Utilisation alimentaire : toutes les parties tendres y compris les fleurs se cuisinent crues en salades ou cuites comme légumes. Fraîches elles font un joli décor pour des plats ou salades sauvages.
Les fruits ou fromageons se mangent aussi quand ils sont jeunes.
Usage médicinal :
Connue depuis l’antiquité et dès le 8 ème siècle avant notre ère, pour ses propriétés calmante, émolliente et laxative.
Les pythagoriens grecs voyaient en elle une plante sacrée qui guérissait tous les mots, d’où son nom plus tard « omnimornia » en Italie
Principes actifs : contient des mucilages qui ont la propriété de gonfler en formant un gel. Les gels forment un pansement pour l’estomac quand ils sont consommés.
Ils protègent du redouté Helicobacter pylor responsable de l’ulcère d’estomac.
Mauve sylvestre utilisée aussi contre les affections de la gorge et de la bouche.
Les nombreux flavonoïdes qu’elle contient : flavones, scopoleine, querétine, malvidine et 3 glucoside expliquent ses propriétés antibactériennes (infections cutanées) , propriétés rénales, vulnéraire.
Légendes : selon Robin Arma
« Semée dans l'antiquité autour des sépulcres, elle était propice aux âmes des défunts auxquels elle conférait la paix et la sérénité. Elle était en effet symbole de douceur. Lorsqu'on veut forcer un garçon à aimer une fille et réciproquement, on leur offre, séparément et à chacun, un bouquet de mauves avec un brin de muguet au centre.
Dans le langage des fleurs, la mauve signifie " je vous ouvre mon coeur. " La pratique populaire utilise le suc frais de la mauve contre les piqûres de mouches et de guêpes et, paraît-il pour s'en préserver. «
Texte, photos, bibliographie Roland Gissinger (Anab)
Sources bibliographiques voir index biodiversité