Onagre de Silésie
Publié le 4 Octobre 2017
On trouve cet onagre sur les terrains abandonnées et anciennes voies ferrées. La particularité des onagres est d’être multiformes, protéiformes.
Chaque fleur peut devenir une espèce différente des autres !!
Les plantes sont d’une grande force et plasticité génétique.
Clin d 'oeil pour les joueurs: cet article contient plusieurs quiz possibles pour les mois d'hiver...
Roland
Onagre de Silésie
Noms scientifiques : Oenothera subterminalis R.R.Gates, 1936 ou bien groupe Oenothera parviflora
Allemand/ dialecte: Nachtkerze aus Schlesien
Date et lieu de l’observation : le 3 octobre à Saltzbronn
Famille de plantes : Onagracées, celle des épilobes, des onagres mais aussi des plantes ornementales de type Fuchsia.
Les onagracées comportent seulement 20 genres et 640 espèces.
Ce sont plutôt des plantes ou arbustes présents dans différentes régions du monde, froides ou tropicales. En général, les fleurs sont régulières, la plupart de symétrie 4 Le style est unique et porte à l’extrémité des stigmates en croix ou en massue, 1, 4 ou5.
Catégorie : plante bisannuelle .
Port : plante à tige robuste, très fleurie, en racème
Hauteur : 80 à 150 cm de haut.
Tige: épaisse, cannelée, verte à ponctuation rouge, couverte de poils. La tige est terminée par une inflorescence svelte, couverte de petits poils glanduleux. (se terminent par une goutte de liquide visqueux)
Feuillage : feuilles de 4 à 8 cm, lancéolées, étroites, peu ou pas velues, à nervure rouge, rosette tachetée, avec un limbe à dents espacées,
Floraison : juin à octobre et même novembre
Couleur des fleurs : grandes fleurs d’un beau jaune, de 16 à 20 mm en forme de cœur renversé (obcordé).
Sépales forment deux pointes divergentes sur les boutons floraux
Fruits : capsule anguleuse à plusieurs loges verticales, verte couverte de poils glanduleux. Elles contiennent des petites graines noires au profil cubique et non ovoïde comme d’autres espèces d’onagres.
Habitat : voies ferrées et friches industrielles riches en azote
Confusions possibles :impossible de les citer toutes pour une fois.
Les onagres sont difficiles à identifier et pas toutes homogènes au sein d ‘une espèce. Je ne suis pas certain de l’identification de cette onagre présenté ici !! Elle se rapproche le plus de l’espèce décrite, Onagre de Silésie. Si un onagrologue distingué lit cet article et n’est pas d’accord, je m’incline de suite!
Génétique incroyable :
Les onagres sont difficiles à identifier car il existe de nombreuses sous espèces par mutation. Les études génétiques et botaniques montrent un cas unique et original. Chez les onagres, l’ADN est construit de manière à ne conserver que le mélange de deux ADN alpha et beta des parents et non pas l’un ou l’autre parent.
Il en résulte que les hybrides intervariétés ou d'espèces sont nombreux et féconds entre eux. Chaque hybride devient en quelque sorte une espèce à part entière et différente des autres. C’est pareil pour les mutants. S’il existe un mutant, couleur jaune soufre par exemple, il peut se multiplier avec toutes les autres espèces et engendrer des plantes toutes semblables entre elles et inédites !
Origine du nom : Oenothera la légende disait que la racine d’Onagre trempée dans du vin (oinos) était apte à apprivoiser les animaux sauvages (thêr)
Onagre est aussi le nom d’un âne sauvage d’Asie.
Cette plante a été importée d’Amérique du Nord au XVIII siècle. Les indiens l’utilisaient aussi contre les plaies infectées , les douleurs gastriques et le cœur.
Usage alimentaire :
Usage médicinal : l’huile d'onagre bisannuelle, plante très voisine
Principes actifs : 20% d’acides gras essentiels polyinsaturés, oméga 6 qui interviennent dans les processus de vieillissement cellulaire, peau en particulier.
L’huile est réputée pour son action anti-âge, sur la souplesse de la peau ; elle est utilisée en cosmétique dans les crèmes et sérums pour guérir les effets de la ménopause. Soins pour le visage anti-rides et régénérateur de la peau. Elle permet d'agir contre la déshydratation des couches superficielles de l'épiderme comme le psoriasis et l’eczéma.
Les anglais l’utilisent pour lutter contre le rhume et la coqueluche (écorce de la tige, feuilles, fleurs).
Contre indiquée encas d’épilepsie et de grossesse.
Recherches en cours sur la neuropathie, l’athérosclérose et le sclérose en plaques.
Au total cela fait beaucoup de propriétés bienfaisantes dont il faudra vérifier avec son médecin la réalité !
Texte, photos, bibliographie Roland Gissinger (Anab)