Fumeterre officinal, Herbe à la veuve
Publié le 3 Décembre 2017
Nom scientifique : Fumaria officinalis L., 1753
Allemand/ dialecte: Echter Erdrauch
Date et lieu de l’observation : le 22 novembre à Niederstinzel (Moselle)
Date et lieu de l’observation : le 25 mai à Hambach (Moselle)
Famille de plantes : celle de la Chélidoine, du Pavot, (Papavéracées) qui comprend 760 espèces dans l’hémisphère Nord. A noter que celles de l’Amérique sont assez différentes de celles de l’ancien continent car l’évolution s’est poursuivie de manière indépendante pendant des millions d’années après la séparation des Amériques du supercontinent initial ; la Pangée.
Suite aux études génétiques, cette famille comprend à présent les anciennes espèces de fumariacées comme les corydales et les fumeterres ;
Caractères communs des Papavéracées :
Ils apparaissent de manière plus évidente si’l’on sait que ces plantes dérivent de plantes plus primitives , les renonculacées.
Ces plantes sont de type herbes et possèdent un appareil sécréteur de latex peu fréquent. Le latex est contenu dans des cellules spéciales, les laticifères est composé d’une émulsion de polyterpènes riche en alcaloïdes généralement toxiques.
Les feuilles sont très découpées et souvent glauques car recouvertes d’une cire.
l’appareil reproducteur est de type dimère (symétrie 2) et non axial. Cet aspect est visible si on remarque la présence des deux sépales chez les coquelicots et non 4. C’est encore plus visible chez les corydales et les fumeterres ;
Les pétales apparaissent souvent chiffonnés avant leur déploiement. Les étamines sont nombreuses de même que les carpelles. Ces derniers sont en nombre réduits chez les espèces les plus évoluées.
Catégorie : annuelle
Port : plante rameuse à petites et nombreuses fleurs rouges
Hauteur : : 10 à 50 cm
Tige: tige cylindrique, dressée, à poils mous assez denses
Feuillage :: feuilles glauques, à lobes plusieurs fois profondément découpés (bi-tripennatisqués), découpées jusqu’à la nervure centrale (pennatifides
Feuilles vertes sur le dessus, glauques sur le dessous
Floraison : avril à novembre
Fleur et détail des feuilleset fruits de Fumeterre officinal, Herbe à la veuve (Fumaria officinalis)
Les bractées, petites feuilles situées sous les fleurs, sont plus courtes que la longueur du pédicelle de la fleur.
Possède des sépales de 1.5 à 2.5 mm irrégulièrement dentés.
Fruits : ridés, chagrinés sur pédicelle dressé étalé.
Habitat : sols légers des champs, terrains vagues, décombres, bords des chemins, champs cultivés
Confusion possible : oui Fumeterre de Vaillant, Fumaria vaillantini, fleurs plus petites, roses pâles, sépales minuscules fruits arrondis
Origine du nom : dérive du mot latin «fumus »,qui signifie « fumée » et de « aria » qui signifié ‘terre », soit « fumée de terre », car parait-il son jus faisait pleurer autant que la fumée, c’est également son nom commun en allemand.
Son prénom « officinalis » vient du latin et signifie, officinal, médicinal
Usage alimentaire : aucun
Usage médicinal : phytowiki ne mentionne pas le fumeterre alors que son nom suggère qu’il était utilisé à des fins médicinales.
D’autres sources mentionnent qu’il était utilisé pour stimuler le foie, la rate, réguler le flux biliaire, le rythme cardiaque, soigner les affections de la peau comme l’acné.
Il serait aussi détoxifiant, diurétique et laxatif et utilisé depuis l’Antiquité comme dépuratif pour épurer l’organisme de ses toxines.
Texte, photos, bibliographie Roland Gissinger (Anab)