Abandon de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Publié le 17 Janvier 2018

Abandon de l'aéroport de   Notre-Dame-des-Landes
Voici une bonne décision pour ce grand projet inutile.
Reste une question: pourquoi les politiques de l'époque, ont-ils signé, un dédommagement de 350 millions d'euros avec Vinci.
1/ D'abord ce n'est pas leur argent
 Ont-ils bénéficié de quelque chose?
D'autres réponses ?



Abandon de l'aéroport, évacuation de la ZAD... Ce qu'il faut retenir des annonces d'Edouard Philippe sur Notre-Dame-des-Landes
Annonce de la décision du gouvernement concernant Notre-Dame-des-Landes, à l'Elysée, le 17 janvier 2017. (CHARLES PLATIAU / AFP)
 
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L'Etat face un dilemme impossible". Mercredi 17 janvier, à l'issue du Conseil des ministres, Edouard Philippe a, devant la presse et entouré des ministres concernés, tranché un débat vieux de plusieurs décennies. Le Premier ministre a annoncé l'abandon du projet de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

>> Suivez en direct les réactions à l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes

En préambule, le chef du gouvernement est revenu, pendant de longues minutes, sur la situation et sur "l'indécision des gouvernements successifs" sur le sujet. "Nous aurions pu faire comme les autres : laisser le soin à nos successeurs de trancher le nœud gordien", a-t-il expliqué, avant d'ajouter : "Nous avons décidé de trancher la question." Franceinfo fait le point sur les annonces du chef du gouvernement concernant Notre-Dame-des-Landes. 

La construction de l'aéroport est abandonnée

Après avoir consulté une centaine d'élus, lu le rapport d'experts sur la question, s'être rendu sur place, Edouard Philippe a donc pris sa décision. "Je constate aujourd'hui que les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet Notre-Dames-des-Landes", a-t-il déclaré. "Un tel projet ne peut se faire dans un contexte exacerbé d'opposition entre deux parties de la population", a-t-il justifié. 

Notre-Dames-des-Landes, c'est l'aéroport de la division.Edouard Philippeà l'issue du Conseil des ministres

"Le projet de Notre-Dame-des-Landes sera donc abandonné", a répété le Premier ministre, expliquant que cette "décision est logique au regard de l'impasse dans laquelle se trouve ce projet". "Les terres retrouveront leur vocation agricole", a-t-il poursuivi, insistant : "Cette décision est une décision d'apaisement."

L'aéroport de Nantes sera réaménagé

La décision d'abandonner l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes n'est pas la seule mesure prise par Edouard Philippe, conscient des enjeux économiques pour le Grand-Ouest, une région "qui a besoin de solutions pour croître". "Elle a besoin d'être connectée au reste de la France et de l'Europe", a-t-il expliqué.

Le chef du gouvernement a donc annoncé "le réaménagement de l'aéroport de Nantes-Atlantique". "L'aérogare sera modernisée, les abords de pistes réaménagés" et ce dans le but d'accroître le nombre de passagers, le tout dans "des délais rapides". "Une procédure pour l'allongement de la piste sera engagée pour réduire les nuisances sonores à Nantes", a-t-il ajouté.

L'Etat accompagnera également le "développement de l'aéroport de Rennes Saint-Jacques" avec "un agrandissement de l'aérogare". Edouard Philippe souhaite aussi jouer sur "la complémentarité rail/air" car "l'enjeu pour les Rennais et les Nantais, c'est de rallier directement les grands aéroports parisiens". "Ces liaisons directes existent mais elles sont insuffisantes. Elles seront fluidifiées et multipliées", a-t-il assuré. Ces trois chantiers devront être étudiés par la ministre des Transports, Elisabeth Borne, dans un délai de six mois.

Les zadistes devront évacuer le site

Dernier volet de ce dossier Notre-Dame-des-Landes : la ZAD ou "zone à défendre". "Nous mettrons fin à la zone de non-droit qui prospère depuis près de dix ans sur cette zone", a affirmé Edouard Philippe. Les trois routes qui traversent le site seront ainsi rendues à la circulation et les squats évacués. 

"Les agriculteurs expropriés pourront retrouver leurs terres s’ils le souhaitent, a poursuivi le Premier ministre. Les occupants illégaux de ces terres devront partir d’eux-mêmes d’ici le printemps prochain ou en seront expulsés." Les forces de l'ordre "seront mobilisés pour que ce processus se déroule dans le respect de la loi", a-t-il complété. Edouard Philippe a enfin annoncé qu'il faudra "tirer les leçons de l'échec de Notre-Dame-des-Landes pour le futur", concluant par cette phrase : "C'est une décision exceptionnelle dans un contexte exceptionnel." 

 

Rédigé par ANAB

Publié dans #préserver les ressources

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