L'Ouette d'Egypte (Alopochen aegyptiaca)
Publié le 7 Février 2018
C’est un gros oiseau entre le canard et l’oie. Il est jugé indésirable chez nous en Alsace et sans doute dans d’autres régions car il a une reproduction très agressive au détriment des espèces locales.
Roland
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Nom scientifique : Alopochen aegyptiaca (Linnaeus, 1766)
Nom allemand : Nilgans
Observation: le 22 novembre Sarreguemines
Dimensions et poids : 70 cm, envergure 130 à 155 cm,
poids 1500 à 2200 g environ .
Longévité : 25 ans
Description : gros oiseau à allure d’oie dont la particularité est d’avoir des pattes roses, un corps beige mais le dessus du dos très foncé.
La robe est variable. Une tache marron foncé entoure l’oeil et un léger collier cerne la base du cou.
Les sexes sont identiques. Les juvéniles sont plus ternes.
Cri : « han han», son cancanage ressemble au braiment d’un âne
Vol : lourd
Habitat: présent sur les plans d’eau et dans ses pays d’origine jusqu’à 4000 mètres.
Nourriture : se nourrit d’herbes, de graines, de céréales cultivées.
Comportement : pendant la mue post nuptiale, les Oies d’Egypte se rassemblent en grand nombre sur les étangs ou lacs. Elle est à ce moment là, incapable de voler.
En cas de danger elle se précipite à l’eau pour nager ou se met à l’abri dans des arbres ou des points hauts.
Nidification : très variable dans les pays d’Afrique. Chez nous toute l’année avec un pic vers mars avril. Le nid est fait de brindilles et feuilles puis garni de duvet. Il est logé dans un buisson ou cavité d’arbre ou de rocher ou ancien nid de rapaces ou de cigognes.
La femelle y pond 6 à 12 œufs !! qu’elle couve pendant 4 semaines.
Les jeunes sont autonomes et peuvent voler seulement après 10 semaines.
Protection : aucune. Espèce présente en Europe depuis le XVII ème siècle et en Alsace depuis 1971.
Elle est très prolifique, jugée indésirable en Alsace car elle est territoriale, chasse les autres espèces. On dénombrait plus de 400 couples déjà en 2011 et son expansion est très rapide mais pas de chiffres récents.
Juillet 2019 :
Selon la Fédération de Chasse, les mesures de destruction encadrées par arrêté préfectoral s’avèrent jusqu’ici insuffisantes pour contenir sa progression. Le taux – animaux prélevés sur animaux vus par une même personne – est en moyenne de 16% en 2016. Il est faible en comparaison du taux de croissance des populations constaté au Pays-Bas sur 30 ans (33%) ou en France depuis 2000 (45%).
Il est possible que cette espèce, à forte densité, ait un impact négatif sur le milieu naturel. Cela a été constaté en Allemagne avec une autre espèce invasive au comportement voisin : la Bernache du Canada.
Le principal argument en faveur de sa régulation est la perspective de dégâts aux prairies et aux céréales en germination.
L'autorisation de tir est effective dans plusieurs départements de l'Est: Jura, Haute Saône, Moselle.
Article illustré par notre collègue Guy Schneller de l’Anab et notre collègue photographe naturaliste, Claudy Stenger. D’autres de ses photos sont visibles sur Flickr (cliquer)