"La filière nucléaire nous emmène dans une dérive" affirme Nicolas Hulot

Publié le 22 Juin 2018

EDF doit faire face à un endettement important. "Une des raisons pour lesquelles EDF se retrouve en difficulté, c’est que, notamment, la filière nucléaire nous emmène dans une dérive", a estimé Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, invité jeudi 21 juin sur franceinfo

Une "opportunité" vers les énergies d'avenir

"Comme dans beaucoup de domaines, il faut raison garder, sortir des dogmatismes. On a un objectif qui va être, déjà, de réduire la part du nucléaire, a déclaré le ministre. L’avenir d’EDF et l’avenir notamment économique est d’abord et principalement dans l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables." "Qu’EDF, et je pense que maintenant c'est son souhait, ne manque pas l’opportunité de la transition énergétique, ce sont les énergies d'avenir", a-t-il souhaité. 

Nicolas Hulot a dit espérer "pouvoir co-construire cette transition énergétique non pas contre, mais avec EDF". Il a précisé avoir demandé à Jean-Bernard Lévy, le PDG d'EDF, de prendre sa part dans la transition énergétique. "Il y a une révolution, le monde va changer, on va aller vers l'autoconsommation parce qu'on va produire notre énergie dans notre territoire, a-t-il expliqué. Ne manquez pas cette marche parce que d'autres opérateurs sont en train de se préparer. À l'étranger, on a compris où était l'avenir énergétique."

Eoliennes en mer (enfin)

Les éoliennes en mer vont bien tourner : après des mois de négociation, le président et les industriels ont trouvé un accord. Six parcs off shore vont émerger, notamment au large de Fécamp, du Tréport (Seine-Maritime), et dans la baie de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). Pour Emmanuel Rollin, directeur du projet éolien en mer, "c'est une vraie bonne nouvelle pour l'environnement et pour l'emploi, car enfin, on va pouvoir concrétiser cette filière industrielle de l'éolien en mer en France".

1 700 éoliennes en mer au Royaume-Uni, 1 200 en Allemagne

À la clé, au moins 7 000 nouveaux emplois. Il y a en effet "plus de 800 entreprises en France qui travaillent dans l'éolien", comme le rapporte Pauline Le Bertre, déléguée générale de France énergie éolienne. Pour parvenir à cet accord, l'État a revu à la baisse son soutien : 15 milliards d'euros en moins, et a renégocié le prix de l'électricité de 200 € à environ 150 € le MW. En France, aucune éolienne n'est encore installée en mer. Le Royaume-Uni en possède plus de 1 700, l'Allemagne près de 1 200.

Rédigé par ANAB

Publié dans #Energies

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article