Le Geai des chênes (Garrulus glandarius )
Publié le 24 Juin 2018
Nom scientifique : Garrulus glandarius (Linnaeus, 1758)
Origine du nom :son nom latin "garrulus" , bavard et de "glandulus", gland
Nom allemand : Eichelhäher
Observation: le 21 mai à Butten
Dimensions et poids : 36 cm, poids 140 à 190 g environ.
Longévité : 18 ans
Famille : celle des corvidés, (Corvidae) qui comprend 130 espèces parmi lesquelles les corneilles, les corbeaux, les choucas, le Geai des chênes...
Ils ont en commun un bec et des pattes robustes. Ce bec vient de leur régime omnivore. Ils mangent des petites bestioles comme des rongeurs, des oisillons, des baies, des fruits à coque et sans coque, mais aussi des charognes. Ils peuvent être de grands prédateurs de poussins d’autres espèces rapaces compris.
Ils sont doués d’une intelligence remarquable pour certaines espèces qui affichent des performances proches de signes comme les macaques. Leur vie en groupe est sans doute un facteur d’intelligence et les rend redoutables quand ils recherchent de la nourriture. Ce sont des espèces territoriales et les couples formés durent dans le temps et pour certains jusqu’à la disparition de l’un d’entre eux.
Ceci explique certaines des aptitudes et des comportements de prédateur du geai.
Description : c’est un oiseau plus petit qu’une corneille et reconnaissable entre tous.
Il possède des moustaches noires sous le bec et une queue noire. Ce qui le caractérise avant tout c’est la présence sur ses ailes de petites plumes bleu-azur rayées de noir. On trouve assez fréquemment l’une ou l’autre de ces splendides petites plumes en se promenant dans nos forêts. Elles se prolongent par des plumes blanc-noir.
Le bec est court droit et solide.
La femelle a le même aspect que le mâle.
Cri : « skretech» cri d’alarme déclenché par le geai quand vous entrez dans son territoire, en forêt et ce, en toute saison.
Il est capable d’imiter d’autres oiseaux dont la buse.
Écoutez le cri d'alarme ci-dessous en cliquant sur le triangle blanc.
Vol : lourd légèrement ondulé. Les ailes apparaissent arrondies.
Habitat: présent dans tous les types de forêts de feuillus, les sous bois mais aussi les parcs et vergers et même les espaces sans forêt
Assez difficile à observer même s’il est très bruyant. .
Nourriture : se nourrit de glands et faines de hêtres mais aussi des fruits, framboises, fraises, fruits d’arbres cultivés.
Le geai est un grand planteur de chênes. Il possède sous son bec une petite poche dans laquelle il peut transporter 4 à 7 glands. A l’automne il cache des réserves de glands un peu partout dans son territoire.
Évidemment il oublie certaines cachettes qui deviennent alors le lieu de plantation de nouveaux chênes.
Une étude a évalué la quantité plantée par un seul geai à 4600 glands ! Ceci en fait le premier bûcheron, certes non rémunéré de l’ONF, Office National des Forêts.
Il est aussi un prédateur (50% de sa nourriture) de lézards, campagnols et couvées de petits oiseaux.
Comportement : les geais sont sédentaires.
Nidification : Le couple construit son nid dans les branches hautes et épaisses des arbres entre avril et juin. Le nid est caché en haut des arbres, avec des rameaux des branches, des petites racines. La femelle y pond 3 à 7 œufs verdâtres, qu’elle couve pendant 16 jours.
Les jeunes sont autonomes et peuvent voler après 3 semaines.
Prédateurs : rapaces, corneilles
Protection pas de protection et susceptible d’être classé nuisible alors qu’il est protégé dans d’autres pays (Belgique)!
Effectifs évalués de 400 000 à 1 000 000 de couples en France.
Symbolique :
de tous temps le geai a été un symbole pour différentes cultures et pour différentes raisons.
Sa couleur bleu vif, son cri rauque et son rôle d’alerte ont contribué à lui attribuer des pouvoirs magiques.
Une étude finlandaise de 2013 sur le néolithique a montré que des communautés de chasseurs, cueilleurs préhistoriques de l’Europe du Nord avaient élaboré des rites funéraires avec les os du geai. Ces os et ceux du balbuzard sont retrouvés fréquemment dans les sépultures de cette époque. Il s’agissait peut être pour eux d’accompagner et protéger le défunt pour atteindre l’autre monde ?
Article illustré par notre talentueux collègue photographe naturaliste Claudie Stenger, d’autres photos sont visibles sur Flickr (cliquer)
Texte R Gissinger (Anab) synthèse de sites internet
http://sciencepress.mnhn.fr/fr/periodiques/anthropozoologica/48/2/le-pouvoir-des-oiseaux-le-geai-des-chenes-garrulus-glandarius-et-le-balbuzard-pecheur-pandion-haliaetus-dans-les-tombes-de-chasseurs-cueilleurs-de-zvejnieki-lettonie-du-nord-et-yuzhniy-oleniy-ostrov-russie-du-nord-ouest)