"Au rythme actuel, dans 200 ans, il n'y a plus rien" : le cri d'alarme d'un astrophysicien pour le climat

Publié le 28 Septembre 2018

 Aurélien BARRAU

Aurélien BARRAU

Paru sur France info le 24/9/2018


Aurélien BARRAU : Cet universitaire spécialiste des trous noirs est devenu le porte-étendard de la lutte contre le réchauffement climatique.

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Aurélien BARRAU bouleversements climatiques- Version longue très intéressante vidéo 12 minutes

a prise de parole à la tribune du festival Climax 2018, début septembre à Bordeaux, l'a transformé en porte-étendard de la lutte contre le réchauffement climatique. Aurélien Barrau n'est pourtant pas climatologue, mais astrophysicien. Et ses phrases chocs font mouche à chaque fois. "Nous sommes en train de mettre en œuvre le crash du système planète Terre, assène-t-il. Nous sommes en train de décider de léguer à nos enfants un monde en guerre."

Ce spécialiste des trous noirs est professeur à l’université Grenoble-Alpes et chercheur au sein du laboratoire de physique subatomique et de cosmologie du CNRS. Il a lancé un appel aux responsables politiques afin qu'ils agissent d'urgence en faveur de l'environnement, explique Le Monde. Un appel qu'il a renouvelé sur le plateau de l'émission "C Politique", dimanche 23 septembre sur France 5.

"On parle de la fin du monde"

Le scientifique, âgé de 45 ans, le martèle : "C'est la vie qui est en train de mourir sur Terre." "C'est tout l'écosystème mondial qui est en train de mourir." "Au rythme actuel, dans 200 ans, il n'y a plus rien." "On ne peut pas ne pas considérer, aujourd'hui, cette question comme étant la plus importante de l'histoire de l'humanité." "On parle de la fin du monde." Et le scientifique d'égrener les exemples d'une "vérité factuelle" : "En quelques décennies à l'échelle mondiale, on a perdu 60% des vertébrés. A l'échelle européenne, on a perdu 400 millions d'oiseaux. Et à l'échelle d'un pays, par exemple l'Allemagne, on a perdu 80% des insectes." 

L'universitaire est à l'origine d'une retentissante tribune signée par 200 personnalités dans Le Monde, afin de pousser les dirigeants à agir "pour sauver la Terre". "Quand ça ne va plus, il faut des lois. Il faut que le politique intervienne pour nous limiter", martèle-t-il à la télévision. "Aujourd'hui, un président, un Premier ministre qui ne joue pas ce rôle ne sert à rien." "Il devrait être exclusivement orienté vers cette obsession : comment sauver le monde. Et ce n'est pas du tout ce qui se passe."

Rédigé par ANAB

Publié dans #Changement climatique

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R
Merci Pierre-Jean, Jpl et Gérard de vos commentaires.<br /> Quoi ajouter ?<br /> <br /> Oui, j'ai moi aussi du mal à comprendre mais les psychologues nous l'expliquent. Il existe un effet de sidération déjà pressenti par Chirac et d'autres.. Nous savons que nous sommes au bord de l'abîme mais le regarder donne le vertige. Nous nions et ne voulons pas entendre ces réalités pas sympas, de destruction, de mort qui nous rappellent notre propre mortalité.
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G
bonjour, et merci Roland,<br /> On comprend mieux (s'il en était besoin!) le départ de Nicolas Hulot. La solution est sans doute moins simple que celle de Pierre-Jean. "La maison brûle et on regarde de l'autre coté" comme disait l'autre (Chirac à Rio). Moi je complèterais en disant: "la maison a déjà brûlé, il ne reste plus que les fondations calcinées que beaucoup ne voient déjà plus, aveuglés par la frénésie de "construction" (destruction), "d'aménagement" (déménagement) et de croissance à tout prix! <br /> On en voit encore - à un tout petit niveau - l'exemple avec le Rallye d'Alsace-Bossue.<br /> Triste à en pleurer.
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J
Il faut effectivement éliminer du vote tous ceux qui non seulement ne prennent pas nettement position pour la planète mais aussi ceux qui dans leurs discours adoptent une position écologique, mais qui dans leurs actes, font tout le contraire. Nous avons de bons exemples en France !<br /> Il faudrait aussi que les médias commencent à produire un discours clair et net dans ce sens, combien de fois ai-je entendu dire à la météo que l’on allait avoir une belle journée avec plus de 30 degrés au mois de mars ou avril ou septembre ? Ça n’a l’air de rien mais c’est probablement piloté de plus haut…<br /> Il faudrait aussi un courant apolitique ayant pignon sur rue et épluchant tous les dires, faits et gestes de nos décideurs pour dénoncer les « sous-marins « qui travaillent en réalité pour les pollueurs de toutes sortes.<br /> Il faudrait également bloquer les discours mensongers assénant de faux chiffres concernant les diverses pollutions, par exemple, l’automobile c’est 14% des rejets atmosphériques, avec en tête l’industrie, donc rouler à 70 km/ heure est plutôt très inefficace …etc…<br /> Pas simple tout ça car dans nos latitudes, en plus, les gens préfèrent la chaleur au froid; ils se désintéressent de ce qui est pourtant un immense danger, avec pour nos enfants un avenir de guerre totale pour trouver quelques ressources indispensables à la vie sur une planète détruite par l’homme mais pas pour lui : pour l’argent!
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B
Bonjour, <br /> La seule solution c'est d'éliminer les partisans, les complices des lobbies quand on met son bulletin de vote dans l'urne ! <br /> Cordialement
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