Orthotriche de Lyell et la reproduction chez les Mousses

Publié le 23 Mars 2019

Suite de cette saga sur les mousses..
Chacun connait les mousses. Mais qui sont-elles?, d'où viennent-elles ? Cela reste mystérieux.
Ce sont les ancêtres des plantes à fleurs et leur biologie n'est pas toujours bien connue. Il existe plus d'une centaine d'espèces différentes dans notre région.

Gilles comble nos lacunes sur les mousses en présentant cet Orthotriche de Lyell. Il nous en  fera découvrir d'autres.

 Roland


 

 

Nom scientifique : Orthotrichum lyellii Hook. & Taylor, 1818

 

 
Date de l’observation: 6 janvier 2019 à Zetting sur tronc de frêne.


Famille : Orthotrichaceae


Habitat:  écorce d’arbre

 

Orthotriche de Lyell (Orthotrichum lyellii) + détails à la loupe (grossissements X10 et X400) )      Photos Gilles Weiskircher (Anab)
Orthotriche de Lyell (Orthotrichum lyellii) + détails à la loupe (grossissements X10 et X400) )      Photos Gilles Weiskircher (Anab)
Orthotriche de Lyell (Orthotrichum lyellii) + détails à la loupe (grossissements X10 et X400) )      Photos Gilles Weiskircher (Anab)
Orthotriche de Lyell (Orthotrichum lyellii) + détails à la loupe (grossissements X10 et X400) )      Photos Gilles Weiskircher (Anab)

Orthotriche de Lyell (Orthotrichum lyellii) + détails à la loupe (grossissements X10 et X400) ) Photos Gilles Weiskircher (Anab)

Cette mousse forme de belles touffes sur les arbres. Les tiges sont courbées à l'état sec et les feuilles appliquées. Ces dernières sont dressées à l'état humide. Elles sont lancéolées, à bord recourbés. Les feuilles portent de très nombreuses propagules (petits amas de cellules capables s'ils sont détachés de reproduire seuls une nouvelle mousse)
et les capsules sont rares. Les propagules  peuvent être simples ou ramifiées. Pour définir les termes de capsules et propagules, il faut s’intéresser à la reproduction des mousses.

 
Comment se reproduit une mousse ?

 

Il est déjà fondamental de noter que les mousses ne sont pas des plantes à fleurs. Ce n’est donc pas la peine de chercher une quelconque fleur, des fruits et des graines. Il faut donc oublier ce qu’on sait de la reproduction des plantes à fleurs ou même des arbres. Pour schématiser, on peut dire que la mousse peut se reproduire de façon clonale (reproduction sexuée) ou de façon sexuée.

 

La reproduction sexuée

 

La mousse naît d'une spore qui germe en donnant un filament ramifié (protonéma). Ce protonéma, invisible à l’œil nu, va se développer pour donner la tige feuillée qu’on est habituée à voir. En terme botanique, cette structure visible s’appelle le gamétophyte.

Au bout des tiges ou latéralement, vont apparaître des petites structures renfermant les organes reproducteurs, soit mâle (anthéridie) , soit femelle (archégone). C'est à leur niveau qu'un jour, à l'occasion d'une journée pluvieuse, des gouttes d'eau permettront aux spermatozoïdes (anthérozoïdes) émis par l’anthéridie de nager vers les gamètes femelles dans l’archégone. Cette journée pluvieuse a toute son importance car elle montre que les mousses sont des plantes qui restent inféodées à l’eau, au contraire des plantes à fleurs. Une fleur ici ne serait d’aucun avantage puisque la reproduction des mousses ne fait pas appel au vent ou aux insectes mais à...l’eau.

Exemple d'anthéridie-celle de Polytrichum = espèce voisine de l'orthotriche   Photo Gilles Weiskircher (Anab)

Exemple d'anthéridie-celle de Polytrichum = espèce voisine de l'orthotriche Photo Gilles Weiskircher (Anab)

Après fécondation, le gamète femelle va grossir et s'élever jusqu'à déchirer la base de l'archégone. Il se forme ainsi une structure, le sporogone, avec une extrémité renflée, la capsule. À maturité, cette dernière s'ouvre et libère des spores donnant naissance à un nouveau protonéma et le cycle recommence.

Exemple de sporophyte-celui de Polytrichum au bout d’une tige avec capsule Photo Gilles Weiskircher (Anab)

Exemple de sporophyte-celui de Polytrichum au bout d’une tige avec capsule Photo Gilles Weiskircher (Anab)

La reproduction asexuée

 

Chez certaines espèces, le gamétophyte peut différencier des petits massifs cellulaires, les propagules, à l'extrémité des tiges, sur les feuilles, ou dans des structures spécialisées, appelées corbeilles à propagules. À maturité, ces propagules sont disséminées par l'eau et donnent naissance, en se développant, à un nouvel individu gamétophytique.

Mais la plupart du temps, cette multiplication se fait par fragmentation du gamétophyte. En particulier, les parties les plus anciennes du gamétophyte meurent et dégénèrent, isolant ainsi les différents rameaux encore vivants;

Texte, photos, et bibliographie : Gilles Weiskircher (Anab)

 

Propagules au microscope x400 et x1000   d'Orthotriche de Lyell (Orthotrichum lyellii) Photo Gilles Weiskircher (Anab)
Propagules au microscope x400 et x1000   d'Orthotriche de Lyell (Orthotrichum lyellii) Photo Gilles Weiskircher (Anab)

Propagules au microscope x400 et x1000 d'Orthotriche de Lyell (Orthotrichum lyellii) Photo Gilles Weiskircher (Anab)

 

Source : 

http://www.lenaturaliste.net/forum/viewtopic.php?f=92&t=5976&start=0

https://www.animateur-nature.com/a_la_loupe/mousses1.html
 

Rédigé par ANAB

Publié dans #Mousses-Algues

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G
Merci aussi et félicitations pour ce beau reportage sur ce végétal peu connu, mais je préfère aussi l'aramis de Roland !
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R
merci de vos commentaires<br /> <br /> Gilles au lieu de me (te) faire mousser tu devrais te faire de la mousse (trad = se faire du souci) pour la prochaine fois où je pourrais me venger de m'avoir fait passer sur ce blog pour un humulo-dépendant
B
merci Gilles pour ce beau partage de connaissances et belles photos!
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G
Merci Bernadette. Ça nous changera de la mousse de Humulus lupulus de Roland ????