Milan noir

Publié le 21 Avril 2019

Milan noir (Milvus migrans) Photo Claudie Stenger
Milan noir (Milvus migrans) Photo Claudie Stenger

Milan noir (Milvus migrans) Photo Claudie Stenger

Nom scientifique : Milvus migrans (Boddaert, 1783)
Origine du  nom : Milvus  est d’une étymologie incertaine, et « migrans », qui signifie « migrateur».

Nom allemand : Schwartzmilan

Observation: le 20 avril   à Siersthal (Moselle)


Famille : celle des Accipitridés qui sont des oiseaux de petite taille à taille énorme, soit
de 20 à 150 cm de long. Elle comprend   234 espèces de rapaces, oiseaux carnivores ou piscivores munis de serres puissantes et d’un bec crochu. Ils  habitent toutes les régions du monde.
Les plus connus de cette famille de rapaces sont les milans, les bondrées, gypaètes, vautours, buses, éperviers, les énormes harpies et les aigles. A noter que les faucons ne sont pas dans cette famille mais dans celle des falconidés.


Dimensions et poids :
 60 cm, 135  à 160 cm d’envergure. Poids de  600 à 1000 g.

Longévité : 20   ans

Description : c’est un oiseau d’apparence noire vu dans le ciel. De près il apparait brun roux strié de noir et roux sous la face ventrale.
La queue est  fourchue mais pas arquée comme celle du
Milan royal. Elle apparait de loin
dans le ciel comme un triangle noir.

Son bec crochu et acéré est noir et ses pattes jaunes.


Chant :  
https://www.youtube.com/watch?v=G8i_zhbAa4k

SON PAR XENO-CANTO

C’est un oiseau qui siffle très fort, au moment de la nidification pour protéger son territoire, avec un huu huuu.



Vol puissant mais léger car avec ses ailes en V et sa queue assez longue en triangle et échancrée, il  peut se permettre des manœuvres acrobatiques.

Habitat: varié, en plaine et zones de montagne dans les vallées à proximité de grandes forêts, lacs et fleuves. Pour son nid il cherche  de grands arbres ou des falaises.
Il est répandu sur de très vastes zones au niveau mondial et en particulier les zones tropicales et chaudes ou semi-désertiques. Selon l’abondance de nourriture le nombre de milans peut être important comme dans la région du Val de Saône ou dans notre région des grands étangs en Lorraine proche.


 

Milans royal mâle et femelle (Milvus milvus)  Photo Claudie Stenger

Milans royal mâle et femelle (Milvus milvus) Photo Claudie Stenger

Nourriture :   régime carnivore et charognard. Il se nourrit de petits lapins, oiseaux, rongeurs et gros insectes. Sa spécialité ce sont les cadavres surtout sur les grandes étendues d’eau (80% de sa nourriture). Les cadavres de  poissons pêchés mesurent en moyenne  de 10 à 20 cm. Il fréquente aussi les zones agricoles, pendant la période de fenaison par exemple à la recherche de rongeurs fuyards ou de cadavres résultant des coupes ou encore les décharges où il trouve cadavres et rongeurs vivants.
Il pratique le vol battu et des acrobaties pour attraper ses proies ce que ne fait pas son cousin le Milan royal.

C’est un des rares  oiseaux pyromanes, à jouer avec le feu, ils existe trois espèces. Le milan peut utiliser le feu pour améliorer ses résultats à la chasse. De récentes études australiennes ont été lancées par un géographe Mark Bonta et un ornithologue, Bob Gosford, après des observations des aborigènes locaux (voir référence en pied d’article) .
Ils ont admiré plus d’une vingtaine de fois l’aptitude du Milan noir à déplacer des morceaux de bois enflammés ou avec des braises pour mettre le feu à des zones de chasse dans le bush australien (les savanes sèches) ! 
!  Ceci provoque bien sûr la fuite en masse d'animaux de tous poils et donc lui assure pour un moment des repas faciles.




Comportement :

Le Milan  noir est un oiseau migrateur qui habite une partie de l’année dans les pays chauds d’Afrique ou de Méditerranée où il peut se nourrir.
Il ne reste dans nos régions que 4 mois. Il doit donc séduire une femelle par des vrilles piqués et sifflements appuyés
puis s’accoupler et élever les jeunes tout cela rapidement !
Les milans  se retrouvent souvent en groupes pour chasser et migrer.



Nidification : Le couple cherche après l’accouplement,  un nid déjà construit dans un arbre élevé, par exemple celui d’un grand corvidé souvent  en lisière de forêt ou près d’un étang.. Ils l’aménagent en suite quitte à y ajouter des morceaux ou sacs de plastiques, papier  provenant de déchets.
La femelle pond 2 à  3 œufs fin avril de taille variable, qu’elle couve pendant 30  jours environ , en partage quelquefois avec le mâle.
 Les jeunes peuvent voler après 6 à 7  semaines et sont autonomes après un mois. Ils sont nourris par la mère elle-même ravitaillée par la chasse de son compagnon

Confusion possible :
oui avec d’autres rapaces,  comme le Busard des roseaux, avec la buse dont la queue est plus courte et arrondie à l’extrémité.


Protection et prédateurs :  oiseau classé en protection complète par la loi.
Oiseau dont les populations ont diminué fortement par suite de chasses, d’empoisonnement de leurs proies par les pesticides agricoles. Il est aussi victime des lignes électriques.
La destruction des rongeurs devrait se faire de manière naturelle par les renards et autres carnivores pour éviter l’usage d’appâts empoisonnés.  Les rongeurs gavés de poison vont  à leur tour empoisonner les rapaces dont notre Milan noir.

Article illustré par notre talentueux collègue photographe naturaliste, Claudie Stenger. D’autres de ses photos sont visibles sur Flickr (cliquer)



Texte  Roland Gissinger (Anab) synthèse de sites internet et livres






Bibliographie :  

https://inpn.mnhn.fr/docs/cahab/fiches/Milan-noir.pdf
http://www.oiseaux.net/oiseaux
http://naturealsacebossue.over-blog.com/2017/11/operation-milan-noir-no-43.html

 

Chasse au feu par le Milan noir :
https://bioone.org/journals/journal-of-ethnobiology/volume-37/issue-4/0278-0771-37.4.700/Intentional-Fire-Spreading-by-Firehawk-Raptors-in-Northern-Australia/10.2993/0278-0771-37.4.700.short

 

durée 3 minutes

Rédigé par ANAB

Publié dans #Oiseaux

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