La lépiote vénéneuse

Publié le 28 Septembre 2019

Chlorophyllum brunneum photos : Gilles Weiskircher (Anab)
Chlorophyllum brunneum photos : Gilles Weiskircher (Anab)

Chlorophyllum brunneum photos : Gilles Weiskircher (Anab)

Nom scientifique : Chlorophyllum brunneum  (Candusso) Vellinga (2002)

 
Date de l’observation: 25 août 2019 à Zetting


 

Classification : champignon de la division des basidiomycètes, famille des Agaricaceae

 

Etymologie :  du grec chloros = jaune verdâtre et phyllum = lames



Chair : orangée, rougissant à brunissant

 

Lames : serrées, libres, blanchâtre à crème

 

Chapeau : robuste se rompant en larges squames brunes nettement contrastées avec le fond pâle

 

Pied : anneau relativement simple, non double mais avec généralement un disque brun en face inférieure,  base du pied à gros bulbe nettement marginé

Dimensions:
jusqu'à 15 cm de hauteur pour un diamètre de chapeau au minimum de 7 cm, sur spécimens adultes. (ici en photo 13 cm)- Ajout après parution.

 
Habitat: e
n forêts, dans les jardins, sur tas de terreau

 

Consommation:  toxique

Chlorophyllum brunneum photo : Gilles Weiskircher (Anab)

Chlorophyllum brunneum photo : Gilles Weiskircher (Anab)

Lépiote est un nom vernaculaire qui désigne en français des champignons basidiomycètes de plusieurs taxons différents principalement des genres Lepiota, Macrolepiota et Chlorophyllum. Le terme lépiote est originaire du grec λε ́πιον, « petite écaille, petite croûte », désignant de petites peluches ou tuiles qui sont la caractéristique principale de la surface du chapeau de ces champignons.

Ce sont des champignons saprophytes à spores blanches, à lamelles libres, à pied muni d'un anneau. Le chapeau peut aisément se séparer du pied sans la moindre déchirure. Un autre genre possède des spores blanches et des lamelles libres, les amanites, mais ces dernières en plus ont une volve à la base du pied, n’ont pas d’écailles sur le chapeau mais des flocons et sont mycorhiziens.

Le chapeau, portant un mamelon brun à son sommet dans beaucoup d'espèces, est plus ou moins squameux, donnant l'impression qu'on a affaire à un toit avec ses tuiles. On trouvera parmi les lépiotes un bon comestible tel que la coulemelle (Macrolepiota procera), mais aussi des espèces mortelles.

 

Attention aux idées simples

 

La majorité des lépiotes de petite taille sont toxiques ; afin d’éviter les accidents, une bonne règle de prudence consisterait, pour les non-initiés, à éviter la cueillette de spécimens dont la taille est inférieure à 10 cm.  Je m’inscris en total désaccord avec cette règle empirique que je trouve dangereuse. Il est vrai qu’il faut absolument éviter la consommation de petites lépiotes dont certaines sont mortelles mais pour les grandes, l’exemple de ce champignon montre qu’il existe des grandes lépiotes toxiques. Et personnellement je ne risquerais pas ma vie sur une histoire de taille de champignon, ce caractère pouvant être variable au sein de la même espèce. Quand on est non-initié, on apprend avec des professionnels, pas avec un mètre ruban.

J’ai retenu une phrase d’un grand mycologue et qui résume tout : « tout champignon qu’on ne sait pas parfaitement identifier et dont on ne connaît pas les sosies toxiques est non comestible » Et identifier un champignon, ce n’est pas faire des comparaisons avec des photos dans un livre, mais savoir décrire plusieurs caractères objectifs.

 



Texte, photos, et bibliographie : Gilles Weiskircher (Anab)


 

 


Source : http://www.mycocharentes.fr/pdf1/1662.pdf

Rédigé par ANAB

Publié dans #champignons

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
Z
Merci beaucoup , bonne fin de journée
Répondre
Z
Vous n'avez pas mis la taille .
Répondre
G
Bonjour Jean-Luc,<br /> <br /> Ce champignon peut facilement atteindre jusqu'à 15 cm de hauteur pour un diamètre de chapeau au minimum de 7 cm, sur spécimens adultes.<br /> Le spécimen ici fait 13 cm de haut<br /> Cordialement,
H
L' ANAB est éditeur( dans le blog) des articles qui sont destinés au naturaliste. Gilles est le premier , qui nous(les naturalistes) donne la motivation à s'initier à la détermination des espèces de champignons,de lichens, de mousses, de myxomycètes, dans le cas des champignons il a tout à fait raison de nous dire: "Prudence".<br /> On peut se tromper et pour le débutant cette prudence peut sauver sa vie.
Répondre
S
Très mauvais article destiné tout simplement à faire peur.....on ne risque rien avec une lépiote de moins de 10 cm si on la connait bien !!!!
Répondre
G
Bonjour Sylvain,<br /> <br /> Je vous remercie pour votre commentaire bienveillant et constructif. J'oserais répondre comme un normand en disant qu'on ne risque rien avec tout champignon qu'on sait parfaitement bien identifier. Et encore ce serait présomptueux si on considère que la mycotoxicologie est une science qui évolue et que certains champignons comestibles hier, ne sont plus considérés ainsi aujourd'hui. Le nombre d'intoxication en hausse d'année en année nous montre qu'il y a encore du travail dans la prévention.<br /> Le bon mycologue est celui qui doute à chaque instant de ses connaissances, le mauvais celui qui vit sur des certitudes.<br /> Cordialement,
B
Sylvain, saurez-vous les différencier ? je n'en doute pas ... https://champyves.pagesperso-orange.fr/champignons/fichier_htm/lames/Chlorophyllum_rhacodes.html
R
Sylvain je ne comprends pas cette appréciation. Si on connait très bien ce champignon pas besoin de lire cet article que l'on le trouvera trop ceci ou pas assez cela cela.<br /> Gilles nous invite avec raison à la prudence justement parce qu'il connait très bien les champignons et sait qu'une erreur est possible. A côtoyer d'autres mycologues et après avoir entendu de nombreux récits d'accidents, il préconise les meilleurs comportements.<br /> <br /> Ceux qui ne doutent de rien et savent tout auront sans doute un accident.
M
Merci Gilles pour toutes ces précieuses infos , leçon à retenir<br /> A bientôt sur le terrain pour d autres découvertes
Répondre