Porcelle enracinée, Porcelle des prés
Publié le 23 Octobre 2019
Bractées sur le bourgeon floral d'un capitule de Porcelle enracinée, Porcelle des prés (Hypochaeris radicata)
Cette plante fleurit encore en ce moment mais on rencontre encore plus ses aigrettes et fruits.
Elle est intéressante à identifier car cela permet ensuite de faire le tri dans toutes ces plantes jaunes !!
Roland
Nom scientifique : Hypochaeris radicata L., 1753
Nom commun dialecte / allemand : Wiesen-Ferkelkraut
Origine du nom : son nom latin vient de « hypo » dessous et de « choitos » le porc car ceux-ci en sont friands et du latin « radicatus », forte racine car sa racine pivotante est épaisse.
Date de l’observation: 21 octobre à Honskirch
Famille de plantes : celle de la marguerite, du bleuet, du pissenlit, des centaurées. (Famille des Astéracées). Cette famille de plantes est particulière car la fleur est en fait un ensemble de fleurs réunies en une tête serrée, on dit un capitule. C’est une famille de plantes très évoluée. Elle se signale aux insectes comme une grande et seule fleur mais en fait, l’insecte visite plusieurs fleurs sur chaque capitule et plusieurs capitules. Les fleurs sont souvent munies d’aigrette ou parachute que le vent transporte au loin. Le nombre de fleurs et les aigrettes donnent de grandes facultés de dissémination. L’occupation des sols par ces plantes est plus rapide que la plupart des autres plantes. C’est pourquoi aussi de nombreuses astéracées, d’origine « exotique », sont considérées comme invasives
La porcelle appartient à cette très grande famille de plantes astéracées qui couvre toute la planète avec ses 23000 espèces
Catégorie: Plante vivace
Hauteur: 15 à 60 cm
Tiges et racines: faiblement velue, parcourue de petites écailles vertes mais sans feuille avec une racine pivot.
Feuilles: les feuilles en rosette, un peu épaisses, sont groupées à la base de la tige et appliquées au sol.
Les feuilles sont sans pétiole, ondulées, lancéolées, non tachées avec des découpes plus ou moins arrondies qui n’’atteignent pas la nervure principale(pennatifides). Elles sont brillantes et hérissées de poils épars.
Couleur: jaune, fleurs ligulées regroupées en capitules solitaires de 2 à 4 cm de diamètre à l’extrémité des tiges.
point particulier des porcelles, genre Hypochaeris : présence de petites soies ou paillettes entre les fleurs visibles seulement à la loupe.
Les petites feuilles ou bractées qui entourent les capitules se superposent et chevauchent comme les tuiles d’un toit.
Elles sont lancéolées et l’ensemble mesure d 1.5 à 2cm
Confusion :
Peut se confondre avec de nombreuses autres astéracées jaunes mais les écailles de sa tige, l’absence de feuilles sur la tige, ses capitules solitaires la rendent facilement identifiable.
Ne peut se confondre avec le pissenlit (sauf en photo) car sa tige ne contient pas de suc laiteux comme du latex.
Fruits Les fruits sont des akènes prolongés par un bec fin de 15 mm et munis d’une aigrette de soies sur deux rangs qui forme un parachute roussâtre
Les fruits du centre sont plus longs et leurs soies plumeuses.
Habitat: espèce très commune mais plutôt sur sols appauvris ou siliceux, bien présente dans les prairies, gazons et les chemins. Grâce à sa racine elle résiste bien aux sécheresses.
Utilisation alimentaire:
Les jeunes feuilles sont très recherchées en Provence. Les locaux les consomment en salade jugée comme peu amère et croquante
et les dénomment " morre de porc " ou " pèu de garpaud " (= peau de crapaud ).
Les feuilles âgées doivent être cuites car amères et fibreuses.
Les racines peuvent produire un substitut au café après avoir été séchées, grillées et réduites en poudre.
Cette Porcelle enracinée est classée toxique par la Fédération française de cheval. Elle provoquerait le syndrome de « harper, forme australienne ». Il se traduit par une flexion involontaire d’un ou des deux membres postérieurs du cheval
ce qui est gênant quand on veut faire entrer un cheval dans un van. Il s’agit d’une atteinte des nerfs. Des recherches plus récentes semblent indiquer des causes multiples, porcelle, carences alimentaire, mycotoxines.
Utilisation médicinale :
Rien de significatif, aurait été utilisée autrefois contre les maladies pulmonaires.
Texte et photos Roland Gissinger (Anab)