Psathyrelle hydrophile
Publié le 2 Novembre 2019
Nom scientifique : Psathyrella laevissima (Romagn.) Singer
Date de l’observation: 19 mars 2019 à Herbitzheim
Division des Basidiomycota, Famille des Psathyrellaceae
Description : chapeau brun roux, strié, hygrophane, lames brunes à maturité, pied blanc ochracé (rouge brun), voile peu présent à la marge
Chair : fragile, saveur douce
Lames : blanches, irrégulières, très fines et serrées, étroites, adnées
Sporée : noire
Habitat: saprotrophe, sur souche de feuillus, en touffe
Consommation: non comestible
Ce champignon du genre Psathyrella fait partie d’un genre dont les espèces ne sont pas généralement pas faciles à distinguer si l’on n’a pas un œil exercé. Les psathyrelles (du grec ancien psathuros (« friable »)) , pour schématiser, sont des champignons saprotrophes, de petite à moyenne taille, avec une sporée de couleur brun très foncé à noire, des lames adnées et souvent des restes du voile partiel sur le chapeau (Le voile partiel est la membrane qui protège les lames du carpophore lorsque ce dernier est juvénile). Les restes de ce voile partiel peuvent se manifester par un anneau, des filaments sur le chapeau ou la cortine sur le pied des cortinaires. Il ne faut pas le confondre avec le voile général qui englobe la totalité du carpophore à son stade juvénile et qui peut se matérialiser par des écailles et une volve chez les amanites. L’observation des restes de voile chez un champignon est une étape clé dans la détermination au même titre que la sporée, l’habitat et le mode de nutrition.
Une psathyrelle a déjà été présenté sur le blog : psathyrelle-de-de-candolle
http://naturealsacebossue.over-blog.com/2017/06/psathyrelle-de-de-candolle.html
voile partiel chez un sujet jeune et reste du voile partiel sur la marge du chapeau, coloré en noir par les spores de Psathyrelle hydrophile (Psathyrella laevissima ) - Photos Gilles Weiskircher (Anab)
Psathyrella laevissima, que l’on peut facilement confondre avec des espèces très ressemblantes, se distingue par des spores avec un pore germinatif visible. Le pore germinatif est une zone de la spore, à paroi amincie, à l'opposé de l'apicule (point d’attache de la spore à la baside), d'où sortira une hyphe lors de la germination.
spores avec pore germinatif de Psathyrelle hydrophile (Psathyrella laevissima ) - Photo Gilles Weiskircher (Anab)
De plus, les basides sont tetrasporiques, c’est-à-dire que 4 spores sont émises par basides. Les spores sont émises au niveau des prolongements des basides, les stérigmates. C’est le point d’attache à ces stérigmates qu’on appelle l’apicule et qui se trouve à l’opposé du pore germinatif.
baside tetrasporique de Psathyrelle hydrophile (Psathyrella laevissima ) - Photo Gilles Weiskircher (Anab)
Enfin, les cheilocystides (structures stériles présentes sur l’arête des lames) présentent chez cette espèce une particularité. Elles sont prolongées par un ou plusieurs rostres qui leur donnent une forme originale.
Texte, photos, et bibliographie : Gilles Weiskircher (Anab)
Source : http://www.mycocharentes.fr/pdf1/219%201993%201%20.pdf