Le Pied de mouton
Publié le 16 Novembre 2019
Nom scientifique : Hydnum repandum Linnaeus (1753)
Date de l’observation: 9 novembre 2019 à Butten
Classification et famille : Division des Basidiomycota, Famille des Hydnaceae
Chapeau : de 5 à 15 cm, épais, bosselé, dissymétrique, à marge enroulée sinueuse, de couleur blanchâtre à crème ou blanc jaunâtre tendant à roussir, d'aspect velouté crayeux
Pied : de 3 à 7 cm sur 1 à 3 cm, trapu, sinueux, cassant, souvent excentré et difforme
Chair : compacte, épaisse, odeur agréablement fongique et fruitée mais faible
Hyménium : à picots (synonyme aiguillons)
Habitat: bois de feuillus (surtout chênes et châtaigniers) ainsi que les bois de conifères
Consommation: bon comestible
Le pied de mouton est un champignon très commun en été/automne et jusqu’à la fin de l’hiver dans les bois humides, surtout les pentes où il forme des lignes, des cercles ou des traînées dans le sens du ruissellement des eaux. Très commun, ce beau champignon trapu à la chair bien ferme et abondante, rarement véreuse, ne souffre généralement d’aucune confusion possible si l’on prête attention à sa caractéristique d’avoir des picots au lieu de lames comme chez les agarics par exemple ou de tubes comme chez les bolets. Sous l’appellation de Hydnum repandum se trouverait en réalité plusieurs espèces distinctes. Les travaux de phylogénie moléculaire préciseront ceci, sans évidemment de conséquence pour le gastronome
On peut éventuellement le confondre avec l’Hydne roussissant (Hydnum rufescens), qui a un chapeau moins charnu un pied plus frêle et fragile, des aiguillons plus espacés, non décurrents, et enfin une couleur générale plus foncée, roussissante. Comestible également, il se rapproche culinairement du pied de mouton, quoique plus amer, surtout sur les spécimens âgés.
Les champignons à aiguillons
Les aiguillons sont une autre morphologie possible de l’hyménophore (structure qui porte l’hyménium, tissu où sont fabriqués les spores par des cellules spécialisées). La structure de l’hyménophore est une des premières portes d’entrée dans la méthodologie de détermination d’un champignon. On peut citer les hyménophores en lames (comme chez les amanites, les agarics, les collybies, etc.), en tubes comme chez les bolets, en plis comme chez les girolles ou les chanterelles, lisse comme chez les stérées, etc. Plusieurs genres de champignons ont des aiguillons. Outre le célèbre pied de mouton, on peut citer les genres Sarcodon, Auriscalpium, Phellodon, etc.
Par exemple, Auriscalpium vulgare, ou Hydne cure-oreilles, dont vous trouverez la photo ci-après, est un minuscule champignon qui pousse sur des cônes de pins.
Texte, photos, et bibliographie : Gilles Weiskircher (Anab)
Source :
https://mycodb.fr/fiche.php?genre=Hydnum&espece=repandum