La fourmi la plus rapide du monde vit au Sahara

Publié le 27 Décembre 2019


Paru sur la Tribune de Genève


Des chercheurs allemands ont établi que la fourmi argentée du Sahara est capable de déplacer «108 fois sa propre longueur corporelle par seconde» sur un sable à près de 60 degrés Celsius

Les fourmis argentées du Sahara viennent de décrocher le titre de fourmis les plus rapides du monde avec des pointes à 0,855 m/s selon une étude publiée jeudi. Leur secret est un jeu de pattes étonnant.

«En calculant les vitesses maximales des insectes», Harald Wolf et Sarah Pfeffer, chercheurs de l'Université d'Ulm, en Allemagne, ont constaté que ces animaux déplaçaient «108 fois leur propre longueur corporelle par seconde», selon un communiqué de la Company of Biologists, une association scientifique qui a commenté ces résultats.

Ces fourmis, les Cataglyphis bombycinas, étaient déjà célèbres pour leur capacité à arpenter les dunes à la recherche de leur futur repas même quand le sable atteignait les 60 degrés Celsius. Pour en savoir un peu plus, les deux chercheurs sont allés les filmer en pleine action dans le désert tunisien en 2015.

Chaleur favorable

Outre définir ces vitesses records, les chercheurs ont découvert que les sprinteuses étaient plus rapides quand les températures étaient très élevées. Au frais, à 10 degrés en laboratoire, leurs performances déclinent (0,057 m/s).

De plus, la taille de leurs pattes n'y est pour rien. Elles sont 20% plus courtes que celles de leurs cousines des marais salants tunisiens, les Cataglyphis fortis, selon l'étude publiée par le «Journal of Experimental Biology».

Tout est dans la technique. Les fourmis sont capables d'agiter leurs petites pattes (4,3/6,8 mm) à des vitesses incroyables, pouvant effectuer jusqu'à 47 mouvements par seconde.

Et si besoin, ces fourmis passent au «galop», propulsant simultanément leurs six pattes dans les airs, ne les reposant que 7 millisecondes, le tout dans un mouvement parfaitement synchronisé.

Cette technique pourrait leur «permettre de ne pas s'enfoncer trop profondément dans le sable mou», avance Harald Wolf. (ats/nxp

Rédigé par ANAB

Publié dans #découverte nature

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