Le gammare
Publié le 10 Juin 2020
Nom scientifique : Gammarus pulex (Linnaeus, 1758)
Origine du nom : du latin gammarus signifiant l’écrevisse
Noms vernaculaires ou étrangers : crevette d’eau douce, et " Igel flohkrebs" en allemand
Date et lieu de l’observation: 24 mai 2020 à Zetting
Classification et famille: Embranchement des arthropodes, Famille des Gammaridae
Dimensions : longueur de 15 mm pour les mâles, 9 mm pour les femelles
Habitat : eaux douces calcaires et bien oxygénées, sous les pierres
Comme tous les arthropodes, le gammare a un corps constitué de segments articulés. Son corps est divisé ainsi :
- la tête (ou céphalon) qui porte deux paires d’antennes et deux yeux composés qui offrent un large champ de vision
- le thorax (ou péréion) porte 7 paires de pattes dites péréiopodes. Les deux premières paires (ou gnathopodes) sont préhensiles, puis 1 paire pour ramener l’eau aux branchies et enfin des paires pour marcher
- l’abdomen (ou pléon) porte 6 paires de pattes, d’abord 3 paires de pléopodes pour nager et enfin 3 paires d’uropodes biramées (ou à deux branches) lui permettant d’effectuer de grands sauts. L’abdomen se termine par un telson.
Gammarus pulex est reconnaissable notamment grâce aux rames internes du troisième uropode faisant 2/3 de la longueur de la rame externe et des segments dorsaux lisses. L’identification précise d’un gammare nécessite donc l’usage d’une loupe binoculaire.
Biologie et activité : le gammare a une respiration branchiale. Cet oxygène n’est pas transporté comme chez nous par de l’hémoglobine à base de fer, mais par un pigment respiratoire à base de cuivre.
Il nage sur le côté et s’enfuit par de grands sauts. C’est un détritivore, se nourrissant de matières végétales en décomposition, de petits invertébrés ou cadavres divers. Son espérance de vie est de deux ans. Certaines espèces de gammare sont des indicateurs écologiques importants de la qualité de l’eau.
Reproduction : le mâle s’accroche à la femelle
Prédateurs : les gammares servent de nourriture à de nombreux poissons, oiseaux et autres prédateurs tels que les planaires et les sangsues. A ce titre, ils occupent une place importante dans la chaîne alimentaire.
Protection et statut : on compte 37 espèces de gammares en France. Gammarus pulex est classé en statut LC (préoccupation mineure) sur la liste rouge des crustacés d’eau douce de France métropolitaine (2012)
Précison du rédacteur de l’article: les spécimens étudiés et photographiés ici ont été, à l’issu de la prise de photo, relâchés dans leur milieu naturel. Aucun animal n’a été tué pour cet article.
Texte, photos, et bibliographie : Gilles Weiskircher (Anab)
Sources :
https://doris.ffessm.fr/Especes/Gammarus-spp.-eau-douce-Gammare-1645
http://www.perla.developpement-durable.gouv.f