Renoncule scélérate, Renoncule à feuilles de Cèleri, Renoncule mdr( ;_))
Publié le 6 Mai 2020
Origine du nom : renoncule vient du mot latin "rana" c'est à dire "la grenouille", car de nombreuses renoncules poussent près de l’eau ou dans l’eau et les rivières, et de « culus »,est un diminutif qui signifie « petit », ranunculus signifie donc littéralement « petite grenouille ». A noter que certains sites et l’Atlas des plantes de Lorraine donne une étymologie en lien avec le mot « colere » habiter, et donc signifierait «habitat de la grenouille » et de "sceleratus", poison violent.
Ces noms lui étaient donnés au Moyen Age car cette plante fait perdre le lait, provoque des troubles cardiaques et neurologiques aux vaches ou même leur mort (ne provoque pas la mort des gendarmes spécialement).
« Céleri du rire" l’ingestion de cette plante provoque une contraction spasmodique de la bouche et des joues et par suite un rictus sur le visage du malheureux. D’où aussi l’expression « rire sardonique ». La forme de ses feuilles rappelle celle du céleri.
Nom allemand et dialecte: Gifthahnenfuess
Date et lieu de l’observation : le 4 mai à Sarre-Union en bord de Sarre
Famille de plantes : celle de l’anémone et du bouton d’or (Renonculacées). Il existe 56 genres et plus de 2100 espèces dont plus de 400 pour ce genre « Ranunculus » , la petite grenouille. La plupart des plantes de cette famille sont toxiques car contenant des alcaloïdes et en particulier une cardiotoxine,la proto-anémonine. Certaines sont mortelles comme l’Aconit tue Loup.
Ce sont des plantes herbacées avec seulement quelques arbres et plutôt réparties dans l’hémisphère Nord.
Les généticiens-botanistes les ont identifiées comme plantes primitives en raison du grand nombre d’étamines disposées en hélice et de leurs carpelles libres.
Beaucoup de renonculacées ont des fleurs à 5 pétales et 5 sépales libres mais leurs formes peuvent être très variées :
rien de commun entre l’aconit et les anémones, entre les hellébores et les clématites.
Catégorie : plante annuelle
Feuillage : feuilles luisantes, un peu charnues, velues puis glabres. Les feuilles sont divisées en 3 à 5 folioles en disposition palmée, découpés jusqu’à la nervure, dentés. Feuilles supérieures sans pétiole.
Calice réfléchi plus long que la corolle. Réceptacle fructifère finement velu, bombé, oblong et cylindrique qui distingue facilement cette espèce des autres renoncules.
Fruits : très nombreux akènes, 70 à100, finement ridés, bec indistinct
Plante toxique au contact si la plante est blessée ou broyée à l’état frais. Elle provoque des réactions cutanées, cloques et brûlures. Elle était utilisée par les mendiants pour provoquer des ulcères et inspirer la pitié. Elle avait pour cette raison un autre surnom « herbe aux gueux » tout comme la clématite des haies.
En ingestion ce n’est pas mieux : stomatite sévère, ulcères de l’appareil digestif
Principes actifs : des renonculosides qui libèrent après hydrolyse de la protoanémonine aux propriétés vésicantes. ,et des tanins et saponines. A l’état sec soit foin- plante séchée cette substance devient presque inoffensive
En infusion , la Renoncule scélérate serait utilisée pour soulager les inflammations rhumatismales, les eczémas, herpès, prurits, brûlures, rhinites… Tout ceci n’est pas encore documenté dans les sites sérieux et mérite la plus grande prudence. Elle fait l’objet de nombreuses recherches et articles scientifiques en ce sens.
Agriculture : un extrait de ses feuilles serait actif comme fongicide
Epuration des eaux : cette plante pourrait être utilisée en rémédiation des eaux. C’est une vraie éponge. Elle absorbe certains polluants comme les particules organiques en suspension dans l’eau et les métaux lourds, fer et Zinc
Texte et photos : Roland Gissinger (ANAB)
Bibliographie
usages traditionnels en Chine mars2012
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