Longbec à soie papilleuse

Publié le 18 Juillet 2020

Longbec à soie papilleuse (Oxyrrhynchium hians) -Photos Gilles Weiskircher -Anab
Longbec à soie papilleuse (Oxyrrhynchium hians) -Photos Gilles Weiskircher -Anab

Longbec à soie papilleuse (Oxyrrhynchium hians) -Photos Gilles Weiskircher -Anab

Nom scientifique: Oxyrrhynchium hians (Hedw.) Loeske, 1907

 

 Date de l’observation: 10 mars 2019 à Zetting


Classification et famille : mousse de la famille des Brachytheciaceae

 

Description :
C’est une mousse commune assez variable .Certaines formes sont jaune-vert, prostrées, avec des tiges principales et des branches latérales largement espacées. Plus rarement, les branches sont encombrées et dressées. Les plantes sont de taille moyenne et ont des branches qui se propagent généralement largement à partir des tiges principales, qui mesurent généralement entre 1 et 4 cm de long. Les feuilles de la tige sont un peu plus grandes que les feuilles des branches, mais de forme similaire, en forme d’œuf avec une pointe effilée à l'extrémité, allant de 1 à 1,5 mm de long.


Habitat:  sol nu dans un large éventail d'habitats, incluant les berges des ruisseaux, les bois, les haies, les prairies argileuses et autres sols riches en bases, les champs arables, les parcs et les jardins
 

Statut et protection : cette mousse est assez fréquente. Elle figure sur la  Liste rouge des Bryophytes menacées en Alsace (2014) au statut LC (préoccupation mineure).

 

Longbec à soie papilleuse (Oxyrrhynchium hians)- grossissement X 40 - -Photos Gilles Weiskircher -Anab
Longbec à soie papilleuse (Oxyrrhynchium hians)- grossissement X 40 - -Photos Gilles Weiskircher -Anab
Longbec à soie papilleuse (Oxyrrhynchium hians)- grossissement X 40 - -Photos Gilles Weiskircher -Anab

Longbec à soie papilleuse (Oxyrrhynchium hians)- grossissement X 40 - -Photos Gilles Weiskircher -Anab

Longbec à soie papilleuse (Oxyrrhynchium hians)- grossissement au microscope X 100 - -Photos Gilles Weiskircher -Anab
Longbec à soie papilleuse (Oxyrrhynchium hians)- grossissement au microscope X 100 - -Photos Gilles Weiskircher -Anab

Longbec à soie papilleuse (Oxyrrhynchium hians)- grossissement au microscope X 100 - -Photos Gilles Weiskircher -Anab

 

 

L’origine évolutive des mousses

 

Même si beaucoup de mousses mènent une vie aérienne, elles ne sont néanmoins pas complètement affranchies du milieu aquatique. Faute d’une vascularisation, l’hydratation de leurs tissus n’est assurée que dans des conditions écologiques où l’humidité est importante, au moins par épisodes; leur activité est ralentie ou suspendue si l’hygrométrie est faible et reprend par temps humide. La fécondation est encore aquatique.

On a vu également que d’un point de vue de phylogénétique, on distingue les anthocérotes, les hépatiques et les mousses sensu stricto. Ce sont ces 3 groupes qu’on appelle trivialement les mousses au sens large. On restera ici au sens large et sans rentrer dans des considérations phylogénétiques complexes et ne faisant pas l’unanimité parmi les spécialistes.

La colonisation du milieu terrestre par les plantes, il y a 470 millions d’années (= 470 MA) durant l’ordovicien,  représente une évolution majeure du vivant. Pour permettre cette colonisation, les plantes ont dû s’adapter aux facteurs inhérents à la vie hors du milieu aquatique (déficience hydrique, pauvreté nutritionnel des sols, UV, etc…) en modifiant leur développement et leur organisation pour optimiser les interfaces avec le milieu. Les premières plantes terrestres sont issues de la colonisation du milieu terrestre par des algues vertes marines. Les Hépatiques actuelles sont considérées comme les descendantes directes des premières plantes terrestres (les embryophytes), qui auraient divergé il y a 450 MA. Après les Hépatiques, le deuxième clade ayant divergé comprend les mousses stricto sensu (=au sens restreint). Enfin, les Anthocérotes  représentent un troisième groupe ayant divergé encore plus tardivement. Il est clairement acquis que les mousses au sens large sont à la base de l’arbre évolutif des plantes terrestres. Leur position de divergence reste encore en discussion.

 


Texte, photos, et bibliographie : Gilles Weiskircher (Anab)



 


Sources :

http://reflexions.ulg.ac.be/ - 11 March 2019

http://www.societequebecoisedebryologie.org/mousses/Oxyrrhynchium_hians.html

Rédigé par ANAB

Publié dans #Mousses-Algues

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