Achillée sternutatoire, Herbe à éternuer, Achillée ptarmique
Publié le 26 Août 2020
feuilles et bourgeon d'Achillée sternutatoire, Herbe à éternuer, Achillée ptarmique (Achillea ptarmica)
L’achillée la plus courante est l’Achillée millefeuille qui pousse partout, en terrains secs ou un peu humides. Cette achilléest un marqueur de terrains humides reconnaissable à ses feuilles finement dentées.
Roland
Nom scientifique : Achillea ptarmica L., 1753
Origine du nom : vient du grec « achillea », nom générique grec de plantes ou de « achillea », Achille, héros légendaire de la guerre de Troie qui pansa ses blessés avec cette plante et de « ptarmica en matin qui signifie « éternuer, ou sternutatoire».
Autres noms communs : Achillée des marais, Bouton d'argent, Passe-pierre, Estragon sauvage , Herbe à la coupure.
Nom commun dialecte / allemand : Sumpf-Schafgarbe
Noms anglais : Sneezewort
Date de l’observation: le 25 août
Famille de plantes : celle de la marguerite, du bleuet, du pissenlit, des centaurées. (Famille des Astéracées anciennement Composées). Cette famille de plantes est particulière car la fleur est en fait un ensemble de fleurs réunies en une tête serrée, on dit un capitule. C’est une famille de plantes très évoluée. Elle se signale aux insectes comme une grande et seule fleur. L’insecte visite plusieurs fleurs sur chaque capitule et plusieurs capitules. Les fleurs sont souvent munies d’aigrette ou de parachute que le vent transporte au loin. Le nombre de fleurs et les aigrettes donnent de grandes facultés de dissémination. L’occupation des sols par ces plantes est plus rapide que la plupart des autres plantes. C’est pourquoi aussi de nombreuses astéracées, d’origine « exotique », sont devenues invasives.
Les astéracées couvrent toute la planète avec 23000 espèces différentes.
Catégorie: Plante vivace, hémicryptophyte (plante aérienne dont les bourgeons persistent au niveau du sol pendant l’hiver).
Hauteur: 30 à 80 cm et plus selon le milieu
Tiges et racines: tige rameuse à l’extrémité
Feuilles: sont lancéolées, étroites, alternes raides et sessiles (sans pétiole) de 5 à 20cm de long pour 1 à 3cm de large. Elles sont finement dentées en scie et les pointes terminées par un mucron (pointe ligneuse).
Floraison: de mai à septembre
Couleur: les fleurs blanches externes sont ligulées (8 à13 fleurons), étalées et les fleurs internes en tubes jaunâtres. Ces fleurs sont regroupées en capitules formant un corymbe peu compact de 5 à30 capitules à l’extrémité des tiges. .
L’extérieur du capitule, l’involucre est noir.. Des abeilles et mouches viennent polliniser cette plante qui peut être autogame.
Confusion : possible avec d’autres achillées. La distinction se fait surtout par la forme et l’aspect des feuilles.
Fruits : les fruits sont des akènes glabres de 1.5 mm sans aigrette de soies.
Habitat: sols ensoleillés et humides comme les bords des chemins, les fossés, les prairies grasses, fonds de vallée. Préfère les milieux peu acides ou basiques.
Protection : cette plante est rare dans le sud et le Nord. Elle est classée vulnérable en Provence-Alpes-Côte d’Azur ( Paca ) et classée Znieff en Aquitaine, Midi Pyrénées, Ile de France, Haute Normandie, Picardie, Paca , Poitou-Charentes. Les ZNIEFF , Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique ont pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation.
Utilisation alimentaire : les feuilles peuvent être mangées crues ou cuites
Utilisation médicinale et toxicité :
Les propriétés sternutatoires ou « éternuantes » de poudre de feuilles ou sommités de cette Achillée ptarmique ne sont pas vraiment prouvées. Certaines personnes y sont sensibles mais d’autres non. Cela peut être de simples allergies à la poussière.
Les feuilles étaient utilisées pour repousser les insectes.
La plante est toxique pour le bétail, les chevaux et les moutons. L’intoxication se traduit par de la fièvre ,l’accélération du rythme cardiaque, des spames, la difficulté de respirer puis la perte de muscles et des convulsions.
Elle n’est pas documentée dans wikiphyto. Ses propriétés qui restent à démontrer seraient :
- diminution des troubles urinaires et des flatulences
- diminution des inflammations dentaires
- amélioration de l’épilepsie et de l’hématurie
Comme toujours l’usage de cette plante est peu documenté par des études scientifiques. Il faudra consulter un médecin avant toute utilisation et éviter ainsi des effets indésirables simples ou croisés avec l’usage de médicaments.
Texte et photos Roland Gissinger (Anab)