Neckère aplatie-Alleniella complanata (Mousse)
Publié le 5 Septembre 2020
Nom scientifique : Alleniella complanata (Hedw.) S.Olsson, Enroth & D.Quandt, 2011
Date de l’observation: 10 mars 2019 à Zetting
Classification et famille : mousse de la famille des Neckeraceae
Description :
Une mousse commune de couleur vert jaunâtre pâle, mesurant jusqu'à 5 cm de long, avec des feuilles plutôt rigides et ressemblant à des ailes, portant des feuilles lisses de moins de 2 mm de long, avec une extrémité arrondie qui se contracte soudainement en une courte pointe.
Habitat: se développe sur des roches et des murs ombrés, plutôt basiques, et moins fréquemment sur de la maçonnerie. Fréquent également sur l'écorce au pied des arbres.
Statut et protection :
Assez commune en montagne et dans l’Est du pays. Elle est classée en statut LC (Préoccupation mineure) sur la Liste rouge des Bryophytes menacées en Alsace (2014) où elle est listée sous l’ancienne dénomination/synonyme Neckera complanata (Hedw.) Huebener.
cellules de la marge, de l'apex et 2 photos de cellules allaires d'Alleniella complanata-au microscope X1000- Photos Gilles Weiskircher (Anab)
Les mousses, sources potentielles de médicaments ?
D’emblée, utiliser les mousses comme réservoir de molécules thérapeutiques, se heurte à plusieurs difficultés pratiques. Leur petite taille et l’absence de racine les rendent très sensibles à la composition physico-chimique de la couche superficielle des sols et entraînent une répartition des molécules beaucoup plus complexe que celle rencontrée pour les autres végétaux. La petite taille des mousses rend également délicate l’identification sur le terrain, d’autant plus que plusieurs espèces de mousses poussent généralement en mélange. À leur récolte s’associe des débris végétaux nécessitant ensuite un tri minutieux. Enfin, il faut récolter une quantité conséquente pour pouvoir débuter des expérimentations.
De nombreux organismes vivent en interaction avec les mousses et il ne peut être exclu que les molécules bio-actives proviennent de ces derniers. Les mousses constituent ainsi, et c’est ce qu’il faut retenir pour l’instant, plutôt des indicateurs d’une biodiversité encore peu étudiée : leur association avec
des organismes spécifiques pourrait permettre d’isoler les micro-organismes associés, potentiellement nouveaux et producteurs de substances originales.
Par conséquent, les mousses n’ont pas encore permis de découvrir de nouveaux médicaments, mais il y a un intérêt non négligeable à poursuivre l ‘étude de ces organismes.
Texte, photos, et bibliographie : Gilles Weiskircher
Sources :
http://www.bryophytes-de-france.org/galerie/displayimage.php?album=5&pid=296
http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/6315/MS_2008_11_947.pdf?sequence=6