Chauve-souris : présentation d'animaux trop peu connus

Publié le 18 Août 2020

article copié du site SFEPM -Société française pour l'étude  et la protection des mammifères.

Un article pour vous préparer à la nuit de la Chauve- souris qui aura lieu  ce jeudi 20 août comme chaque année les 20 août.  Des animations  sont prévues un peu partout en France. Cherchez par mot clé,dans votre région.  impossible de tout recenser ici.

Par exemple ici dans notre région:

1/Sélestat
RDV 20h – Salle Sainte-Barbe (rue Sainte Barbe) à Sélestat

Inscription obligatoire auprès du Service Environnement de la ville de Sélestat au 03 88 58 85 12

2/Illkirch-Graffenstaden
RDV 19h30 – Salle des fêtes – Illkirch-Graffenstaden (158 route de Lyon)

3/Zoo de Mulhouse – Mulhouse

RDV 20h – – Mulhouse (111 Avenue de la 1ère Division Blindée)

Intervenant : Christelle BRAND – Sur inscription auprès du Zoo de Mulhouse 03 69 77 65 65 pour avoir l'heure e t le lieu

 

Chauve souris frugifore du Costa Rica - Andymorffew, Morroww

Chauve souris frugifore du Costa Rica - Andymorffew, Morroww

Les chauves-souris

Les chauves-souris sont des animaux fascinants, les seuls mammifères doués du vol actif.

Il existe près de 1 400 espèces de chauves-souris à travers le monde et encore beaucoup à découvrir. Les chauves-souris représentent à elles seules 20% des mammifères mondiaux. Elles jouent un rôle écologique essentiel et sont de véritables indicateurs de la bonne santé d’un écosystème.

Malheureusement, pratiquement toutes les espèces de chauves-souris européennes ont régressé et de nouvelles menaces continuent d’apparaître...

En France, la SFEPM, à travers son groupe Chiroptères, se mobilise pour étudier, protéger et faire connaître ces fragiles petits mammifères.

Biologie des chauves-souris

Voler avec ses mains

La chauve-souris appartient à l’ordre des Chiroptères (« chiro » main et « ptère » aile). L’aile de la chauve-souris est en réalité une main modifiée. A l'exception du pouce, les autres doigts sont particulièrement allongés et sous-tendent une fine membrane de peau, souple et élastique, assurant la portance, appelée le patagium.

Cette main ailée peut aussi servir de protection quand l'animal est au repos. Il s'en enveloppe alors telle une grande cape isolante. Les ailes agissent aussi comme un régulateur thermique. Brassant l'air nocturne, elles contribuent à abaisser la température de l'animal en vol. Les chauves-souris ne se contentent pas de voler, certaines se déplacent avec agilité sur le sol, dans les branches ou sur les voûtes des cavités.

Voir avec ses oreilles

Presque toutes les chauves-souris quittent leur gîte à la tombée de la nuit. L'essentiel des espèces s'oriente et chasse à l'aide de l'écholocalisation, un système comparable au sonar qui leur permet d'évoluer dans l'obscurité la plus totale. Elles font partie des rares animaux qui peuvent "voir avec leurs oreilles".

La vue, si elle est tout à fait fonctionnelle, constitue l'un des sens les moins performants, l'ouïe et l'odorat étant particulièrement développés.

Un monde à l'envers

Presque toutes les chauves-souris passent une grande partie de leur vie la tête en bas.

Les pieds des Chiroptères ont subi une rotation de 180° par rapport aux nôtres, adaptation qui s'avère idéale pour s'accrocher facilement aux branches, aux voûtes des cavités ou aux charpentes. Quand elles se suspendent, leur poids exerce une traction sur des tendons qui maintiennent les griffes en position d'accrochage. Elles ne dépensent donc aucune énergie, même pendues pendant de très longues périodes.

Des insecticides naturels

En Europe, toutes les chauves-souris sont insectivores. En une nuit, une chauve-souris peut consommer près de la moitié de son poids en insectes variés tels que les moustiques et autres parasites de l'Homme, mais aussi des papillons de nuit dont beaucoup d'espèces se développent aux dépens des cultures, des arbres fruitiers… Les chauves-souris se comportent donc comme d'excellents insecticides naturels, et ceci sans empoisonner le sol et l'eau pour des dizaines d'années.

Chauve-souris : présentation d'animaux trop peu connus
Un cycle biologique lié aux saisons

Les chauves-souris sont actives de mars à octobre, ce qui correspond à la période d’activité des insectes dont elles se nourrissent.

Au printemps, les femelles gestantes recherchent des abris calmes et sombres : arbres creux, ponts, combles… Les mâles vivent généralement en solitaire.

A partir du mois de mai les femelles se regroupent, mettent bas et élèvent leur unique petit de l’année. Les jeunes voleront et deviendront autonomes dès le mois d’août.

Durant l’automne, mâles et femelles se regroupent pour l’accouplement et constituent des réserves de graisse vitales pour affronter les mois de jeûne hivernal.

Dès les premiers froids de l’hiver, certaines chauves-souris gagnent des sites souterrains tranquilles offrant une température douce et constante et une hygrométrie élevée (grottes, mines, caves, fissures). Elles y séjourneront jusqu’au printemps en hibernation. D’autres passeront l’hiver dans des cavités d’arbres.

Protégées par la loi

En France, toutes les espèces de chauves-souris sont protégées par la loi de 1976 sur la protection de la nature, article L.411-1 du Code de l’Environnement. Il est donc interdit des les détruire, de les mutiler, de les capturer, de les naturaliser, de les transporter, de les vendre et de les acheter. Depuis lors, cette protection a été renforcée par un arrêté ministériel qui protège les 34 espèces présentes actuellement sur le territoire métropolitain de façon nominative ainsi que leurs sites de reproduction et leurs aires de repos.

Des animaux menacés

De multiples facteurs menacent leurs populations :
- la disparition ou la modification des gîtes : rénovation des bâtiments ou des ponts, fermeture de l’entrée des gîtes souterrains, abattage des arbres à cavités, l’éclairage des monuments… ne prenant pas en compte ces mammifères…
- la transformation de leur domaine vital (routes de vol et terrains de chasse) : densification du réseau routier, abandon du pâturage extensif, destruction des haies, disparition de zones humides, homogénéisation des boisements, artificialisation des cours d’eau…
- les dérangements durant l’hibernation ou la reproduction,
- l’utilisation de produits chimiques : traitement de charpentes, pesticides...
- mortalité directe : prédation par le chat domestique, développement éolien...

Rédigé par ANAB

Publié dans #Biodiversité de notre région

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