Le Philanthe apivore

Publié le 19 Août 2020

Philanthe apivore (Philanthus triangulum) - Photos: Gilles Weiskircher (Anab)
Philanthe apivore (Philanthus triangulum) - Photos: Gilles Weiskircher (Anab)
Philanthe apivore (Philanthus triangulum) - Photos: Gilles Weiskircher (Anab)

Philanthe apivore (Philanthus triangulum) - Photos: Gilles Weiskircher (Anab)

Nom scientifique : Philanthus triangulum (Fabricius, 1775)
 

 

Etymologie : Philanthus veut dire « qui aime les fleurs » et triangulum : qui a des triangles


Nom allemand: Bienenwolf

Nom anglais : Bee wolf
 

Date de l’observation: 11 août à Zetting

 

 

Famille :  hyménoptères. Cette guêpe est également un pollinisateur. Pour en savoir davantage sur le rôle des hyménoptères dans la pollinisation, retrouvez cet article paru sur notre  blog : http://naturealsacebossue.over-blog.com/2017/12/pollinisation-des-plantes-par-les-insectes-2/les-hymenopteres.html


 

Description et particularités : C’est une « guêpe » jaune et noire, avec une tête grosse, plus large que le thorax.  L’abdomen est jaune avec des bandes noires qui s’élargissent dorsalement en triangles. Le clypeus (front) est jaune avec des pointes noires qui descendent au niveau des antennes. La moitié des fémurs est noire, l’extrémité des pattes est jaune. Le philanthe apivore n’est pas agressif et ne pique pas les humains, mais sa ressemblance avec la guêpe le protège certainement de nombreux prédateurs.

 

Biologie :
Les adultes butinent les fleurs. Elle fait partie des guêpes fouisseuses. Les femelles creusent un nid dans le sol, souvent une galerie horizontale si elle est creusée dans une paroi, en pente si elle est creusée sur un sol horizontal. La galerie peut mesurer entre 20 cm et 1 m et débouche sur 5 à 10 cellules ovoïdes de 3 cm environ. La femelle capture alors des abeilles mellifères qu’elle paralyse d’une piqûre pour les transporter dans le nid. Chaque loge recevra entre 2 et 6 abeilles, et un œuf sera pondu sur la dernière. La femelle a la capacité de pondre des œufs fécondés, diploïdes (avec 2 lots de chromosomes) qui donneront des femelles, ou des œufs non fécondés, haploïdes (avec un seul lot de chromosomes) qui donneront les mâles. La larve éclot en 3 jours, consomme les abeilles paralysées et s’entoure ensuite d’un cocon. La nymphose a lieu au printemps suivant.

Malgré sa prédation sur les abeilles mellifères, cette espèce ne constitue pas une menace pour les ruches de par son effectif modeste.

 


 

Habitatmilieux ouverts, avec un sol sablonneux ou argileux où les femelles pourront creuser leur nid. Il recherche des parois verticales exposées au soleil comme des talus, des sablières, des dunes.

 

Taille : les femelles mesurent entre 13 et 17 mm, les mâles entre 8 et 10 mm

 

Période d’observation : de juin à septembre.

 

Statut de protection : espèce non réglementée et donc non protégée

 

Les guêpes

 

Le mot guêpe désigne plusieurs sortes d'insectes hyménoptères ayant généralement un abdomen jaune rayé de noir et dont la femelle porte ou pas un dard venimeux.  Ce nom ne correspond pas à un niveau précis de classification scientifique des espèces. Il s'agit d'un nom vernaculaire dont le sens est ambigu en biologie car il est utilisé seulement pour désigner une partie des différentes espèces d'insectes classées dans diverses familles d'Hyménoptères.  Il s’applique donc à plusieurs taxons.

Morphologiquement, une guêpe possède une tête notamment dotée de mandibules et d'une paire d'antennes, d'une paire d'yeux composés et de trois ocelles , un thorax sur lequel sont fixées six pattes et quatre ailes membraneuses et un abdomen arborant des couleurs vives avec à son extrémité un aiguillon relié à une glande à venin.

On distingue les guêpes sociales qui vivent en colonie (la traditionnelle guêpe, Vespa vulgaris), les guêpes solitaires comme le philanthe, les guêpes fouisseuses et les guêpes maçonnes. Un article de  notre blog a déjà traité d’une guêpe sociale, la poliste. (http://naturealsacebossue.over-blog.com/2019/06/la-poliste-francaise.html) et d’une autre guêpe solitaire, l’ichneumon (http://naturealsacebossue.over-blog.com/2019/06/ichneumon-suspiciosus.html)




Texte, photos, et bibliographie : Gilles Weiskircher (Anab)


Source :  https://www.quelestcetanimal.com/hymenopteres/le-philanthe-apivore/

 

Attaque d'une abeille par un Philanthe apivore (Philanthus triangulum) - Photo JeanClaude Lincker

Attaque d'une abeille par un Philanthe apivore (Philanthus triangulum) - Photo JeanClaude Lincker

Rédigé par ANAB

Publié dans #Insectes de chez nous

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article