La Campanule gantelée, Ortie bleue (Campanula trachelium)
Publié le 14 Octobre 2020
Nom scientifique : Campanula trachelium L., 1753
Origine du nom : vient du latin « campana », petite cloche, et du latin « trachelium », qui signifie gorge car la médecine populaire lui attribuait la vertu de soigner la gorge. Une autre origine pourrait être le mot grec « tracos » c'est-à-dire « rugueux »en lien avec les poils raides de la tige.
Les noms populaires français, allemand et anglais incluent le mot ortie. Ils font allusion à la grande ressemblance des feuilles avec celle de l’ortie
Le mot français, campanule, vient de "campanula", petite cloche inutile d'expliquer.
Allemand/ dialecte: Nesselblättrige Glockenblume
Anglais : nettle-leaved bellflower, throatwort
Date et lieu de l’observation : le12 septembre à Woustviller (57) et le 30 à Rimsdorf
Famille de plantes : La campanule fait partie de la famille des campanulacées qui comprend 2400 espèces réparties en 90 genres. Ces plantes sont surtout présentes sur les sols secs et les rochers. La symétrie en roue est d'ordre 5 pour les pétales, sépales, étamines. Les 5 pétales, éléments de couleur, sont soudés à la base en forme de petite cloche dentée plus ou moins aplatie. Cette forme de petite cloche, « campana » en latin a donné son nom à cette famille.
Ce sont des plantes de couleur bleue rarement jaune.
Catégorie : plante vivace.
Port : plante à grandes fleurs violacées en cloche.
Hauteur : 40 à
Tige: hérissée, anguleuse, très feuillée.
Feuillage : les feuilles doublement dentées en position alterne ressemblent beaucoup à celles de l’ortie. Elles sont rudes en raison de la présence de poils rigides. Celles du haut ont une forme lancéolée et moins de
Floraison : mai à août
Couleur des fleurs : bleu violacé clair à lilas. Les fleurs sont groupées en grappes feuillées. Elles ont 2.5 à
Le calice est appliqué contre la corolle avec ses 5 sépales velus et lancéolés de
Le pistil se termine par 3 stigmates aussi longs que le style ou le dépassant. Il est entouré de 5 étamines libres.
Phase mâle:
Pour favoriser la fécondation croisée des individus et éviter l’autofécondation voici le stratagème développé.
Dans le bourgeon floral, l’organe femelle immature constitué par une tige(le style) va traverser les étamines et leurs gros sacs de pollen. Les poils raides du style vont au passage se couvrir de pollen. Ce phénomène est appelé « présentation secondaire du pollen par piston »
La photo 1 montre la tige du style couverte de pollen et l’extrémité du style, des stigmates non divisée.
Les stigmates vont apparaitre quand les étamines auront presque fini de disperser leur pollen. Le style se divise en 3 stigmates. Sur ces stigmates apparaissent des microscopiques papilles visqueuses sur lesquels vont se coller les grains de pollen.
Phase femelle :
A ce stade de maturité, les étamines sont flétries.
Un nectaire est situé à la base de la fleur. La configuration de la fleur oblige les insectes pollinisateurs amateurs de nectar à se frotter au style chargé de pollen. Ainsi saupoudrés de grains de pollen les insectes vont faire une pollinisation croisée au cours de prochaines visites d’autres plants de cette campanule.
Les principaux pollinisateurs sont les abeilles et les bourdons.
Fruits : velus et verts en début de maturité. Ils sont dénommés capsules. C’est par des fentes à leurs bases que les graines s’en échappent à maturité. Ces fentes se ferment en cas de pluie.
Les graines très légères sont dispersées par le vent et les animaux.
Habitat : plante de demi -ombre, aime les sols riches des buissons, forêts claires et pelouses ombragées.
Confusion possible : avec plusieurs autres campanules comme par exemple, la Campanule raiponce (Campanula rapunculus), ou la Campanule fausse raiponce mais qui sont plus des fleurs de prairies et dont la taille des fleurs est plus petite.
Statut de protection : plante assez commune, présente sur tout le territoire métropolitain, sans protection légale
Usage horticole : souvent cultivée dans les jardins avec des variations de teinte.
Usage alimentaire : comestible, se mange en salade ou cuite.
Usage médicinal :
traditionnel, donc sous toute réserve : antiépileptique;
- racine mâchée: malaises, faiblesse cardiaque.
- racines en compresse: arrête les saignements, dégonfle les tuméfactions, accélère la cicatrisation.
- racine en décoction: maux d'oreilles.
Comme toujours, et avant toute utilisation, il faut consulter un médecin pour être averti des éventuels effets indésirables ainsi que des interactions possibles avec les médicaments classiques.
Texte, photos, bibliographie Roland Gissinger (Anab) –Révision Bernard Weinzaepflen
Sources bibliographiques voir index biodiversité
Campanules déjà présentées sur notre blog :
Campanule à feuilles de pêcher, Bâton-de-Jacob |
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Campanule raiponce/ Bâton de St jacques |
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Campanule à feuilles rondes |