Le Verdier

Publié le 10 Mars 2021

Le Verdier (Chloris chloris)- Photos Guy Schneller ANAB°

Voici un oiseau bien visible sur les mangeoires en ce moment. Attention à ne pas le confondre avec d'autres comme le Tarin des aulnes ou certains serins.

Roland

Nom scientifique : Chloris chloris (Linnaeus, 1758)
anciennement Carduelis chloris

Origine du nom : « chloris» est le nom en grec ancien de la déesse du printemps et des fleurs. Chloros signifie aussi « vert ».

Nom allemand : Grünfink

Nom anglais : Greenfinch

Observation : le 4 mars à Sarre-Union

Famille : passereau de la famille des pinsons ou Fringillidae, des petits oiseaux granivores de 10 à 25 cm. Ils mangent des graines, fruits et bourgeons et même des noyaux de cerise pour le Gros-bec. L’alimentation des jeunes doit être plus riche avec apports de protéines trouvées dans les vers et insectes. Elle comprend une grande diversité d’espèces en Afrique,( avec par exemple 35 espèces de serins) ainsi que dans certaines îles où des espèces se sont diversifiées. Les îles Hawaï comptent 34 espèces du genre Drepanidini. Les plus connus des Fringillidae sont les Bouvreuils, les pinsons , les tarins... Ce sont des oiseaux de petite taille avec un bec pointu et solide, quelquefois très gros comme le bien nommé gros-bec. Les teintes de leurs plumages sont variables, de discret à rouge très voyant comme les bouvreuils. Les nids sont en forme de coupe et construits par la femelle. La plupart sont des oiseaux sédentaires et sociaux. Le Pinson du Nord est une exception. C’est un migrateur qui peut former des groupes immenses de millions d’individus comme en Suisse dans les années 1951-52. De nombreuses espèces endémiques sont en danger dans le monde en raison de la petitesse de leur habitat, de sa destruction, des maladies aviaires et de la chasse.
Cette famille de passereaux a été modifiée très largement après des études génétiques qui ont démontré les parentés plus ou moins proches des différentes espèces.

Dimensions et poids : 16 cm avec la queue, envergure environ 25 cm, poids 25 à 35 g.

Longévité : 12 ans

Description : c’est un oiseau de la taille d’un moineau, assez trapu, couleur jaune verdâtre avec un gros bec solide.
Le corps et la queue sont rayés de bandes noires et claires, avec en particulier une longue bande jaune vif sur l’aile fermée.
La femelle est moins contrastée que le mâle. Son corps est gris avec quelques rayures jaunes sur les flancs. Les yeux sont bruns et les pattes sont gris clair.

Chant : cristallin, fait de trilles aigues très rapides et roulées du genre « ypypypypyp »
. (Écoutez ci-dessous).

Vol : ondulant et direct, puissant.

Habitat : oiseau présent dans les milieux ouverts et semi-ouverts des zones urbaines, des campagnes parcourues de haies, de friches et de vergers.
C’est un oiseau présent dans la partie européenne de l’hémisphère nord et le Maghreb.
Les populations du nord migrent vers le sud. Certains passent l’hiver en France. Le verdier n’est pas très craintif et fréquente les mangeoires.
Vers fin mars, ceux originaires du nord retournent dans leurs aires de reproduction.

Nourriture : comme la forme de son bec l’annonce, le verdier se nourrit de graines, mais aussi de bourgeons et de petits fruits contenant des graines, ceux des ronces et framboisiers par exemple. Ses graines préférées sont, la mercuriale, l’aulne, le charme, le rosier, et le pissenlit en été, ainsi que la persicaire et la grande bardane en hiver.
La pulpe est rejetée et les graines sont broyées dans son gésier grâce aux petits cailloux ingérés.
Les jeunes sont nourris au départ comme la plupart des oisillons d’insectes et de larves d’insectes plus riches en protéines.

Comportement : les verdiers comme les tarins des aulnes sont territoriaux uniquement quand ils nidifient. Ils se déplacent hors cette période en groupes quelquefois importants et avec d’autres passereaux comme des pinsons, linottes, moineaux. La période de reproduction commence à la mi-mars.

Nidification : la femelle construit dans une fourche d’un arbre à une hauteur très variable un nid assez volumineux et toujours bien dissimulé Elle choisit un arbre dense comme un conifère ou du lierre. Le nid est fait de branches sèches à l’extérieur. L’intérieur est garni de mousses, lichens adoucies de plumes, poils, petites fibres diverses ce qui en fait une construction esthétique. La femelle pond 4 à 6 œufs brillants, blanc-bleuté tachetés de rouge-brique qu’elle couve pendant 2 semaines.
Les jeunes sont d’abord nourris avec des insectes puis après une semaine, avec des graines broyées régurgitées. Ils sont autonomes et peuvent voler après un peu plus de 2 semaines.
Selon l’abondance de nourriture, le couple peut élever deux ou trois fratries successives.

Prédateurs : rapaces, corneilles, écureuils, fouines

Protection strictement protégé par la loi. L’estimation du nombre de couples nicheurs dans notre pays est de qualité moyenne. Ses populations de 1 à 2 millions de couples sont en régression et pour cette raison le Verdier est classé VU, vulnérable sur tout le territoire métropolitain.
C'est l’agriculture intensive avec ses mauvaises pratiques d'arrachage des arbres et haies qui affectent les populations. En Angleterre, les populations sont, à l'inverse, en augmentation.