Le Bruant jaune (Emberiza citrinella )

Publié le 19 Mai 2021

Le Bruant jaune (Emberiza citrinella )- Photo Claudie Stenger

Le Bruant jaune (Emberiza citrinella )- Photo Claudie Stenger

Voici un oiseau de couleur jaune au chant bien typé.
Roland


Nom scientifique : Emberiza citrinella Linnaeus, 1758


Origine du nom : «embritz » provient de l’ancien allemand qui désignait les bruants et « citrinella  » signifie de « couleur du citron » en latin.

Nom allemand : Goldammer

Nom anglais : Yellowhammer

Observation : le 13 mai à Kappelkinger (57)

Famille :   les Emberizidae (les bruants) qui sont une famille de  des passereaux comprenant un seul genre ((Emberiza). Au total il existe 44 espèces dans l’Ancien et Nouveau Monde.  Une de leurs particularités est la différence marquée entre les individus mâles et femelles (dimorphisme sexuel). Le mâle est plus coloré que la femelle. Leur alimentation est un régime à base de graines de céréales et d’autres plantes. Ce régime  se traduit par un bec conique bien typé dont la partie inférieure est bombée.

Dimensions et poids : 16 à 17 cm (envergure environ 27cm), poids  26 à 30  g.

Longévité : 12  ans

Description : c’est un passereau plus grand que la moyenne. Le mâle adulte se reconnait facilement par sa taille et sa couleur : la tête et le poitrail sont jaune citron marbrés de flammes olives. Les plumes paraissent jaunes, marbrées de vert noirâtre. La queue comporte une partie rousse typique de cette espèce. Elle est peu visible l’oiseau étant posé mais c’est la signature de l’espèce à l‘envol. Le bec est puissant typique de son régime alimentaire granivore. Il est conique, bleuté avec des nuances différentes entre le haut et le bas.
La  femelle est semblable mais de couleur moins vive car ses stries vert noirâtre sont plus épaisses.

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Chant : le chant du Bruant jaune comporte de  brefs « djip » et se répète 6 à 8 fois en terminant par une note plus longue
 

Un jeune, à force de réclamer sa pitance ...- Bruant jaune (Emberiza citrinella )- Photo Claudie Stenger
Un jeune, à force de réclamer sa pitance ...- Bruant jaune (Emberiza citrinella )- Photo Claudie Stenger
Un jeune, à force de réclamer sa pitance ...- Bruant jaune (Emberiza citrinella )- Photo Claudie Stenger

Un jeune, à force de réclamer sa pitance ...- Bruant jaune (Emberiza citrinella )- Photo Claudie Stenger

Vol : très élevé  et direct.

Habitat : oiseau des milieux ouverts, semi-ouverts, forêts et montagnes  avec une altitude moyenne à 700 m. Il a besoin de  plantes à graines, sauvages ou de culture et d’insectes pour ses jeunes.

Nourriture : le bruant recherche sa nourriture au sol : graines résiduelles sur les champs cultivés, graines de plantes sauvages ailleurs, en particulier, patiences, chénopodes. A noter qu’au sol qu’il ne marche pas mais se déplace par petits sauts. Les petits comme souvent chez les oiseaux, sont nourris avec des insectes recherchés au sol : criquets, chenilles mais aussi des araignées et de petits mollusques.


Comportement : la période de reproduction commence mi-avril. Le mâle chante et se fait voir pour marquer son territoire depuis une branche haute qui lui sert de promontoire.
En dehors de cette période le Bruant jaune est un oiseau grégaire qui cherche la nourriture au sol avec d’autres bruants ou passereaux comme des pinsons.
Il migre en hiver et les populations font un « glissement »  au sud sans jamais atteindre l’Afrique. Il migre de jour.



Nidification : La femelle construit presque seule son nid près du sol, mais près d’un buisson touffu et épineux. Il est volumineux et de construction  soignée avec des herbes sèches et des feuilles, tapissé de mousse à l’intérieur. La femelle pond 3 à 5 œufs blanc-rosé sur une période de deux semaines. Particularité : les œufs sont marqués d’un fin maillage de lignes sombres. Les petits volent après  une douzaine de jours. Le couple mène souvent deux pontes dans l’année.
Malgré ces pontes successives, de nombreux petits sont perdus : attaques d’oiseaux prédateurs comme les pies et corneilles, différents rongeurs, le  piétinement du nid par le bétail …


Prédateurs : rapaces, corneilles, écureuils, fouines, renards. chats

Protection  protégé par la loi selon l’arrêté du 29/10/2009. L’estimation du nombre de couples nicheurs dans notre pays est en baisse de 45% ces dix dernières années. L’agriculture intensive avec ses mauvaises pratiques d'arrachage  des arbres et haies et d’utilisation abusive de  pesticides affectent sévèrement les populations hôtes dépendantes des insectes.

Histoire : ce Bruant jaune a été introduit en Nouvelle Zélande en 1862. Il s’est rapidement acclimaté et a colonisé le pays puis l’Australie. Au début du XXème siècle la colonisation était si bien engagée que le Bruant y est devenu une peste animale en raison des gros dégâts causés à l’agriculture.
L’histoire se répète. Une espèce animale ou végétale est bien à sa place dans son milieu d’origine non perturbé où elle a trouvé un équilibre avec ses proies et ses prédateurs. Il manquait en Australie à cette époque certains prédateurs existant dans l’hémisphère nord pour réguler les populations.


Article illustré par Claudie Stenger,talentueux photographe naturaliste de notre région,  d’autres photos d’oiseaux  et animaux sauvages sont visibles sur Flickr (cliquer)


Texte, bibliographie  Roland Gissinger (Anab) –Relecture Bernard Weinzaepflen (Anab)

 

Webographie :
Wikipédia,  https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruant_jaune

Rédigé par ANAB

Publié dans #Oiseaux

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G
Merci pour cet article très instructif, et quelle superbe idée d'avoir intégré un extrait sonore de son chant. Je l'ai souvent entendu dans les parages, mais n'ai jamais réussi à apercevoir le "coupable" ! Là, j'ai l'image et le son associé !
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R
Merci Gérard de ton commentaire positif. Content de t'avoir aidé à identifier lBruant près de chez toi