Le silphe des rivages

Publié le 29 Décembre 2021

Le silphe des rivages (Necrodes littoralis ) –Photos  Gilles Weiskircher (Anab)
Le silphe des rivages (Necrodes littoralis ) –Photos  Gilles Weiskircher (Anab)
Le silphe des rivages (Necrodes littoralis ) –Photos  Gilles Weiskircher (Anab)
Le silphe des rivages (Necrodes littoralis ) –Photos  Gilles Weiskircher (Anab)

Le silphe des rivages (Necrodes littoralis ) –Photos Gilles Weiskircher (Anab)

La naturalisation élargit le champ des possibles, pour le meilleur ou pour le pire comme on va le voir avec cet insecte au biotope peu engageant

 

Nom scientifique : Necrodes littoralis (Linnaeus, 1758)

Origine du nom : Du grec « necros »  signifiant la mort etde « littoralis » le rivage

Nom allemand : Ufer-Aaskäfer

Nom anglais : Shore Sexton Beetle

Observation : le 10 août 2021, dans une prairie permanente à Zetting, sur un cadavre de mouton en décomposition avancé. Vu le biotope, et pour des raisons évidente de salubrité et de préservation des narines de l’observateur, un spécimen a été prélevé pour les photographies avant d’être relâché dans sa « salle à manger »

Famille : Silphidae

Dimensions: de 15 à 25 mm

Description : c’est un coléoptère de couleur noir luisant avec les 3 derniers articles antennaires orangés. Les côtés du pronotum (premier segment du thorax, juste derrière la tête) sont arrondis. Les élytres (membrane rigide qui protègent les ailes postérieures, typique des coléoptères) possèdent 3 arêtes longitudinales ainsi qu’une petite bosse vers les 2/3 des élytres.

Période d’observation : d’avril à septembre

Reproduction: les œufs sont pondus sous les cadavres. Les larves, fusiformes, sont très agiles pour se déplacer dans les cadavres. La nymphose se réalise dans une loge dans la terre.

Nourriture des adultes : c’est un nécrophage qui se nourrit d’animaux morts, de préférence de gros cadavres de mammifères. 

Nourriture des larves:
fluide cadavérique

Habitat : bois clairs et lisières forestières, littoral

Protection et statut : néant

 

De l’importance des nécrophages

 

Cet insecte, comme bien d’autres nécrophages, sont des animaux très utiles en contribuant efficacement à l’élimination des cadavres, sources de pollutions olfactives, visuelles mais surtout sanitaire. Tout se recycle dans la nature.

 

Les insectes nécrophages au service de la médecine légale

 

Dans une enquête criminelle, déterminer l’heure d’un décès est un élément clé dans une enquête. Lorsque la mort survient, apparaît une succession de modifications chimiques liée à la décomposition. Selon le stade de l’altération du cadavre, des odeurs particulières et spécifiques sont émises, attirant différents types d’insectes. En médecine légale, on compte huit vagues successives d’insectes, en commençant par les mouches à asticot, suivies par des coléoptères, des papillons, etc. Ainsi l’entomologie médico-légale est une branche de ce qu’on appelle généralement la forensique, science inter-disciplinaire regroupant les méthodes d’analyse scientifique au service de la justice.

Le silphe des rivages fait partie généralement de la 5ème vague, intervenant au stade de la fermentation ammoniacale qui se traduit par la liquéfaction noirâtre des tissus. L’observateur confirme visuellement et olfactivement ces données, et dans sa grande bonté vous fait grâce d’une photographie. La date du décès est estimé à environ 1 mois, de façon empirique, cette date dépendant également des conditions météorologiques.



Texte,  photos, bibliographie  Gilles Weiskircher (Anab)


Sources bibliographiques voir index biodiversité

 

Webographie :

Rédigé par ANAB

Publié dans #Insectes de chez nous

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Super j.adore les insectes 🐜... donc encore appris des choses interessantes...Merci pour cette article 👍
Répondre
G
Bonjour,<br /> Merci pour votre commentaire
B
Merci Gilles pour cet article certes peu ragoûtant, mais néanmoins très intéressant.<br /> <br /> On peut lire à ce sujet "La ferme des corps" du Dr Bill Bass
Répondre
G
Bonjour Bernard,<br /> Merci pour ta remarque et aussi pour la référence