Le Liseron des haies, le Liset
Publié le 29 Septembre 2021
Rassurez-vous aujourd’hui nous ne parlerons pas de votre ennemi juré- si vous êtes jardinier- le Liseron des champs (Convolvulus arvense)
Le liseron du jour, celui de notre quiz, colonise les haies et quelquefois les cultures ou arbres. Il est considéré comme une plaie aux Etats–Unis où il peut limiter la croissance de jeunes arbres.
Pour se faire mieux apprécier que le Liseron des champs, il a eu l’idée (…) de donner une jolie forme de cœur aux feuilles sous la fleur.
Roland
Nom scientifique : Convolvulus sepium L., 1753
(voici pas longtemps c'était encore Calystegia sepium)
Origine du nom: du latin « convolvere » qui signifie « s’enrouler » car c’est une de ses particularités et « sepium », qui signifie « la haie », son habitat préféré.
Nom commun allemand/ dialecte : Zaunheckenwinde, Echte Zaunwinde
Nom anglais : hedge bindweed,
Date de l’observation: le 27 septembre à Zittersheim (67)
Famille de plantes : celle des Convolvulacées qui comprend les liserons et depuis peu les cuscutes mais aussi des plantes exotiques comme les volubilis, les Ipomoea. Une de ces Ipomoea nous donne une plante alimentaire très importante, la patate douce. (Ipomoea batatas)
Cette famille comprend 55 à 60 genres déclinés en 1700 espèces.
Ce sont des plantes le plus souvent rampantes, grimpantes et vivaces qui contiennent du latex dans leurs tiges. Les fleurs sont à pétales soudés (gamopétales) et le fruit une capsule contenant des graines.
Catégorie: plante vivace de soleil
Hauteur: plante étalée ou grimpante par enroulement (dans le sens inverse des aiguilles d’une montre) autour des supports qu’elle rencontre. Atteint plus de 3 mètres de longueur, la hauteur dépend du support.
Tiges et racines: tige longue et anguleuse, racine blanche épaissie, traçante et profonde, jusqu’à 70cm.
Feuilles: triangulaires en forme de fer de flèche (sagittée). Elles sont alternes, longuement pétiolées et leur limbe est entier, obtus. Elles mesurent jusqu’à 10 cm.
Le Liseron des haies, le Liset (Convolvulus sepium) son fruit et des visiteurs (Vespula rufa, Oedomere sp )
Couleur des fleurs : grandes fleurs blanches de 3,5 à 6 cm, en forme d’entonnoir plissé et évasé obtenu par la soudure des 5 pétales. Elles se ferment en longues pointes torsadées en cas de temps nuageux, de froid (thermonastie) ou de pluie. Elles sont solitaires, entourées d’un calice de 1 cm et sont portées par un long pédoncule. Sous la fleur se trouvent 2 petites feuilles en cœur, lancéolées, des bractéoles qui entourent le calice.
Les fleurs des liserons sont de symétrie 5 avec les 5 pétales et 5 sépales soudés. Les 5 étamines sont fixées sur la corole et entourent les 2 carpelles soudés.
Pollinisation : par les insectes, le Sphinx du liseron (Agrius convolvuli), des hyménoptères (abeilles, guêpes..), diptères (mouches, syrphes…) qui cherchent le nectar au fond de l’entonnoir sur un disque nectarifère.
Fruits: les fruits sont des capsules de 7à 12 mm ovoïdes. Les graines mesurent de 4 à 6 mm et peuvent rester viables plus de 30 ans dans le sol
Confusions possibles: oui avec les autres liserons régionaux dont les habitats sont différents et des exotiques, évadés des jardins.
Le Liseron des champs a des fleurs bien plus petites ,roses ou bien blanches veinées de rose.
Habitat: espèce thermophile et hygrophile typique des haies. On la trouve aussi dans les friches, les espaces de forêts récemment déboisées, les fossés et les jardins, rarement au-dessus de 600 mètres.
Médecine traditionnelle : était utilisée comme laxatif et purgatif et aussi en cas d’insuffisante hépatique.
Comme toujours, aucun usage de plante ne doit être fait sans avis médical compétent
Utilité alimentaire : le rhizome serait consommable
Le liseron était surnommé le boyau du diable parce qu’il s’enfonce dans la terre et réapparait à la surface même après des arrachages répétitifs.
Les fleurs de liserons servent souvent de coiffure aux fées, lutins et autre petit peuple. (voir l'Elféméride de René Dubois)
Pour terminer, voici plus léger une citation de Raymond Queneau trouvée par Bernard et à méditer: "C'est en lisant que l'on devient Liseron"
Texte Roland Gissinger et Bernard Weinzaepflen (Anab)- photos Roland
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