Cycle de vie de la Mante religieuse (Mantis religiosa)

Publié le 13 Octobre 2021

Accouplement de Mante religieuse (Mantis religiosa) et valves de la femelle
Accouplement de Mante religieuse (Mantis religiosa) et valves de la femelle
Accouplement de Mante religieuse (Mantis religiosa) et valves de la femelle
Accouplement de Mante religieuse (Mantis religiosa) et valves de la femelle
Accouplement de Mante religieuse (Mantis religiosa) et valves de la femelle

Accouplement de Mante religieuse (Mantis religiosa) et valves de la femelle

Transport de la ponte par Mante religieuse (Mantis religiosa) - tranmsis par Maurice Druliolle de Limoges-Isle

Transport de la ponte par Mante religieuse (Mantis religiosa) - tranmsis par Maurice Druliolle de Limoges-Isle

Oothèques de Mante religieuse (Mantis religiosa) La dernière photo montre bienl'aspect durci, structuré et  et plastique

Oothèques de Mante religieuse (Mantis religiosa) La dernière photo montre bienl'aspect durci, structuré et et plastique

Mante mimétique de feuille - forêt équatoriale guyannaise de Kourou

Mante mimétique de feuille - forêt équatoriale guyannaise de Kourou

L'observation de ce couple de mantes voici quelques jours m'a donné l'idée de  cet article. Ces insectes d'origine méridionale étaient très rares. Ils le deviennent beaucoup moins.
Roland

Diversité des mantes :
Il existe 2000 espèces différentes  de  mantes religieuses de part le monde dans la famille des mantidés la plupart vivant dans les zones tropicales et équatoriales.
La quasi-totalité possèdent des pattes ravisseuses et sont prédatrices d’insectes. Elle sont un comportement et un aspect mimétique de la végétation où elles séjournent ce qui diminue leur prédation. Plus de 90% d’entre elles pratiquent  un cannibalisme sexuel : elles dévorent leurs partenaires pendant ou après l’accouplement. Ceci vient du fait que les ovules représentent de 30 à 50% du poids de la femelle et donc représentent beaucoup d’énergie à trouver et à remplacer. L’accouplement  peut continuer et même s’intensifier même si la femelle a commencer à déjeuner avec la tête de son partenaire.


Reproduction :

La Mante religieuse locale peut s’accoupler avec un ou plusieurs mâles qui, à l’occasion peut servir de dîner mais, ceci n'est pas systématique. Noter sur les photos la différence de taille entre les deux partenaires élément principal du dimorphisme sexuel.


Période de reproduction : Dans nos régions les accouplements ont lieu d’août à octobre.
Pour s’accoupler le mâle saute sur le dos de la femelle et s’agrippe avec ses pattes. A remarquer qu’il opère souvent par surprise pour éviter sa cannibalisation. Il cambre l’extrémité de son abdomen pour remplir avec son sperme une chambre spéciale au bout de l’abdomen de la femelle. La femelle vue sur les photos  a l’abdomen gonflé par les ovules  arrivés à maturité.

Ponte :
Après son accouplement, la femelle va pondre une  structure  originale « l’oothèque ». En fait la mante secrète avec ses glandes internes  une mousse blanche comme des œufs en neige. Brassée par les valves cette mousse se structure en lamelles et durcit à l’air. Elle possède alors un aspect et une consistance  de plastique.  L’oothèque  contient 200 à 300 œufs et la mante la place sur une branche ou un caillou. Sa disposition en lamelles protège efficacement les œufs contre les chocs, l’humidité  et le gel.  Cette structure protège les œufs des paramètres physiques défavorables, mais pas des prédateurs actifs. Ils sont nombreux : certaines guêpes parasitoïdes ou des lézards, des oiseaux par exemple . La femelle  pond ses œufs jaunes et allongés de manière régulière dans la partie centrale de l’oothèque. Les extrémités moins rigides ne sont pas garnies d’œufs.
Elle peut pondre plusieurs oothèques certaines seront vides.

Contrairement à l’idée reçue, la femelle ne dévore pas à chaque fois son « mari ».  Le pourcentage est de l’ordre de 30%.  La femelle  n’a pas toujours besoin d’un complément protéique pour assurer le développement de ses œufs même s’il est démontré que les femelles affamées sont plus enclines à compléter leur repas. Le mâle représente pour elle une proie intéressante qu’elle n’ont pas à chasser puisque disponible sous la main si on peut dire. Les mâles évitent pour cette raison les femelles affamées. De toute façon en fin de saison soit le mâle meurt affamé sans avoir transmis ses gènes soit il meurt dévoré en ayant transmis ses gènes. Il ne peut  en principe s’accoupler qu’une seule fois.  Une étude montre que les mâles prolongeraient leur étreinte  pour trouver un moment opportun d’inattention de leur partenaire et la quitter sans être dévoré.  A l’inverse quand les mantes religieuses sont  élevées en vivarium, les femelles boulottent les mâles après l’accouplement de manière presque systématique.


Mues : insecte de type hémimétabole (métamorphose incomplète: sans stade nymphe ou pupe)
Les œufs vont éclore au printemps. Les larves de 6 mm  qui en sortent sont des mantes miniatures identiques d'aspect aux adultes. Elles vont évoluer jusqu’au stade final en grandissant et en se débarrassant de leur peau par 6 mues successives, en quelques semaines. A la dernière mue apparaissent les ailes. Les mantes seront prêtes pour l’accouplement deux semaines après.


Cycle de vie : aucun adulte ne survit à  l’hiver dans nos régions. Seuls les œufs passent la mauvaise saison.


Protection:
rappelons que la mante est un insecte référent pour la détermination des ZNIEFF - Zone Naturelle d'Intérêt Faunistique et Floristique dans la proche  Lorraine Champagne.


Texte,  photos, bibliographie  Roland Gissinger (Anab)

Bibliographie
Monographies Mantis religiosa internet
Notre article paru voici un moment, plus général sur cet insecte la Mante religieuse

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C
Superbes photos Merci
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B
Superbes photos !
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B
Incroyable cette Mante mimétique !
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R
La nature nous étonnera toujours
L
Une histoire Hitchcokienne !
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